Initiateur de l'anthologie des Masters of horror, Mick Garris n'est pourtant pas lui-même un maître de l'horreur. D'ailleurs, si son métrage intitulé Chocolat se suit sans déplaisir, il laisse au spectateur un goût d'inachevé. En effet, l'histoire de base est plutôt intéressante avec le héros principal, ensanglanté, qui raconte ce qui lui est arrivé (on ne sait pas à ce moment où il se trouve lorsqu'il raconte l'histoire). On voit un personnage qui progressivement prend conscience qu'à certains moments il vit les émotions d'une autre personne en se retrouvant dans son corps. L'idée est d'autant plus intéressante qu'il vit ce que vit une femme. Plutôt correct sur le plan de la mise en scène (même s'il n'atteint pas le niveau des autres maîtres de l'horreur), Mick Garris a le mérite d'offrir un film qui est en rien télévisuel. Cependant, malgré toutes ces bonnes choses, le film souffre d'une part d'un manque de rythme (on a bien du mal à se passionner sur la longueur pour le film) et d'autre part d'une fin trop classique. Cette fin est d'ailleurs assez déccevante car on pourrait pu s'attendre à un retournement de situation. Mick Garris a semble-t-il un peu gâché son métrage, à partir du moment où le héros rencontre la jeune femme dont il vit certains de ses faits et gestes. D'ailleurs, on ne connaît pas les tenants et aboutissants de la jeune femme. Au final, Chocolat est regardable mais se révèle l'un des plus faibles segments de cette première saison des Masters of horror.
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