La maison des sévices permet au très original et particulièrement barjot Takashi Miike (auteur d'Audition ; d'Ichi the killer ou encore de la trilogie Dead or alive) d'être le premier réalisateur asiatique à participer à l'anthologie de la première saison des Masters of horror. C'est aussi le seul des épisodes de la saison qui n'est pas passé à la télévision outre-atlantique, puisqu'il a été censuré. Il faut dire que les thèmes du film ont de quoi rebuter : il y est question de foetus mort, d'inceste, d'anti-américanisme (raison la plus plausible de la non diffusion de cet épisode). Avec une esthétique très belle, Takashi Miike nous montre un américain qui se rend au Japon afin de retrouver une femme qu'il a autrefois aimé. Il débarque dans une maison close où il fait la connaissance d'une femme (qui a une horrible ballafre au visage) qui ressemble à sa dulcinée. A la manière de l'excellent L'antre de la folie, tout dans la tête du personnage principal finit par se confondre et nous, en tant que spectateur, on ne sait plus où est la réalité dans tout ça. En tout cas, le film est sans concession et la révélation finale assez choquante. Un épisode des Masters of horror à ne pas mettre sous tous les yeux.
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