Litan marque une incursion de Jean-Pierre dans le cinéma fantastique ce qui est en soi une première surprise. Le film est étrange de bout en bout. On se retrouve dans une ville, Litan, perdue au milieu de nulle part. Les habitants, qui fêtent à ce moment précis la saint Litan, sont pour certains d'entre eux déguisés. A la manière des films de Jean Rollin, Litan joue beaucoup sur son ambiance et sur l'étrangeté du film. Jean-Pierre Mocky interpète le rôle titre aux côtés de Marie-José Nat. Tous les deux cherchent à tout prix à sauver leur peau (car des personnes disparaissent et d'autres meurent désintégrées) face à des habitants qui ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes. Plusieurs questions restent sans réponse mais globalement on comprend que Mocky a recyclé une partie du bestiaire de l'horreur : les morts vivants, la bête de Frankenstein. Par ailleurs, dans ce long métrage il est avant question de la mémoire, de l'au-delà, de la vie après la mort. Film donc plutôt intéressant, si tant est qu'on accepte de suivre une intrigue très étrange et de voir un film qui laisse en grande partie au spectateur le soin de se faire sa propre idée des événements suivis.
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