Hommage au cinéma allemand des années 30, plus généralement au cinéma muet, ce film de Maria Beatty est un pur trip qui reprend la mise en scène de cette époque. Film en noir et blanc et en couleur sépia, il représente différentes scènes extrêmement esthétiques, qui s'apparentent à de véritables tableaux. Evidemment, comme souvent chez Maria Beatty, la réalisatrice un peu underground s'intéresse à la femme et plus précisément à son corps. Le film est d'ailleurs à réserver à un public averti. Il joue constamment sur les contrastes de lumière, sur l'alternance entre le rêve et la réalité, avec toujours une passion pour le sado-masochisme. Car même si le film est éblouissant d'un point de vue esthétique, il demeure un film expérimental qui s'intéresse beaucoup à la femme et au lesbianisme, au sado-masochisme, au bondage. Le travail sur la bande son est également à signaler, puisque cela nous met bien dans l'ambiance étrange et sado-masochiste du métrage. Un film à voir, mais en toute connaissance de cause.
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