La communauté de l'anneau :
Grand fan du Seigneur des anneaux, Peter Jackson (Bad Taste, Brain Dead, Fantômes contre fantômes) a choisi de rester le près possible du roman de Tolkien. Le résultat est extrêmement enthousiasment, que l'on soit fan du roman ou que l'on découvre l'univers de la Terre du Milieu pour la première fois.
En effet, Le seigneur des anneaux, La communauté de l'anneau, nous transporte littéralement dans un monde où le merveilleux est partout présent. Il faut dire que des moyens colossaux ont été déployés pour aboutir à un tel résultat (300 millions de dollars consacrés à la trilogie).
Les décors sont sublimes, on croirait que les images que l'on voit sont vraies et ont déjà existé. (les effets spéciaux sont vraiment bien faits).
Toute la complexité du monde de Tolkien a été conservée, et ce jusqu'au moindre détail. A cet égard, la musique d'Howard Shore se marie parfaitement à l'action.
Quant à l'histoire elle-même, elle est donc bien respectée. Mes scènes préférées sont : la description de Hobbitebourg, l'arrivée à Fondcombe de la communauté et tout ce qui se situe dans la Moria.
Seul bémol : l'absence du personnage de Tom Bombadil, ce sympathique représentant de la forêt dans le roman de Tolkien. Mais bon, sa présence n'aurait pas apporté en soi un élément essentiel au récit.
Il est à noter également que Peter Jackson, par l'intermédiaire d'acteurs très crédibles, a su véhiculer avec brio au spectateur les notions d'une part de courage,de fraternité, de respect de la nature et d'autre part les notions de couardise, de vanité, de recherche du pouvoir.
Ce film, qui correspond, au premier des trois tomes du Seigneur des Anneaux, met parfaitement l'intrigue en place et surtout cette fameuse communauté qui doit tout faire pour jeter l'anneau unique dans la montagne du Destin.
Ce film est un moment de pur bonheur en perspective.
Les deux tours :
Les deux tours fait office de suite directe à la Communauté de l'anneau. Dans la mesure où le film ne comporte pas de générique de début, on entre directement dans le vif du sujet.
A peine assis, on assiste à un inimaginable combat mettant aux prises le mage Gandalf et le monstrueux Balrog.
Beaucoup plus tourné vers l'action spectaculaire que l'opus précédant, Les deux tours narre une fois de plus le combat du bien contre le mal, représenté d'un côté par les troupes de Sauron épaulé par celle de Saroumane et de l'autre par la dernière alliance des peuples libres des terres du milieu ; combat qui n'a pas pour seule finalité l'appropriation du pouvoir.
En effet, cette guerre a aussi pour objet les conséquences qu'elle induit sur l'écologie.
On assiste alors à la lutte entre les défenseurs de la nature : Rohirrim, Elfes, Ents, Hobbits, hommes des contrées libres et les destructeurs de la nature : orques de Sauron et Uruk Hai de Saroumane. Si les premiers souhaitent vivre en symbiose avec la nature, les seconds cherchent à asservir le monde, en détruisant au passage la nature telle qu'elle est actuellement.
Ce combat écologique apparaît également par la lutte que se livrent les deux grands magiciens, Gandalf (devenu le Blanc) et Saroumane.
Mais ce n'est pas le seul thème du film.
Comme lors du précédent opus, Peter Jackson montre bien l'emprise de l'anneau, une emprise qui s'accentue sur le porteur.
D'autant qu'en plus des nombreuses embûches qui se dressent sur le chemin de l'inséparable duo Frodon/Sam, celui-ci doit faire avec un nouvel élément : Gollum. Si ce dernier se révèle être indispensable puisqu'il guide nos deux hobbits en territoire ennemi et notamment jusqu'à la porte noire du Mordor, il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'une créature dangereuse pour une bonne et simple raison : Gollum était lui-même auparavant le porteur de l'anneau.
L'anneau unique a fait de Gollum une créature tourmentée qui en a même oublié son nom (Sméagol) et donc son ancienne existence de hobbit.
Gollum est dangereux car il est schizophrène (" ça nous brûle "), menteur et surtout tourné vers un seul objectif : récupérer l'anneau unique et donc tuer les hobbits qui se sont accaparés son trésor. L'une se des paroles à Frodon est très révélatrice du personnage : " nous jurons de servir le maître du précieux ".
La composition d'Andie Serkis qui a donné vie à Gollum au niveau de la voix et des mouvements est très réussie et apporte un indéniable plus au film.
Ce n'est pas le seul point réussi du film qui enchaîne des scènes d'action incroyables à un rythme soutenu si bien qu'on ne voit pas passer les 2 h 51 que comportent Les deux tours.
D'autant que de nouveaux personnages font leur apparition : Theoden, le roi des Rohirrim ; Grima langue de serpent ; Eomer, Eowyn, les Ents de Fangorn et notamment Sylvebarbe ; Faramir ; le mythique Oliphant.
Le final du film est quant à lui somptueux avec le combat épique qui a lieu pour la prise du gouffre de Helm. On assiste ici à la résistance de quelques milliers d'humains (en comptant femmes et enfants) qui doivent faire face à l'attaque de près de 10 000 Uruk Hai surmotivés.
Ce combat est le symbole de la nouvelle alliance des peuples libres des contrées des terres du milieu.
En effet, alors que se pose tout au long du film la question de l'interventionnisme de certains peuples dans cette guerre, on assiste à l'union retrouvée des Hommes (entre eux) et des Elfes.
Même les Ents, qui déclarent d'abord à Merry et à Pippin que ce n'est pas leur guerre, finissent par prendre part aux combats en attaquant Isengard et les installations construites par les troupes de Saroumane.
Car les Ents font bien partie de ce monde qui est proche du chaos. Si ce monde en vient à disparaître, ils disparaîtront aussi.
La victoire des hommes au gouffre de Helm est donc clairement un message d'espoir avant le troisième épisode du Seigneur des Anneaux.
Le retour du roi :
Le retour du roi clot de manière magistrale la trilogie du Seigneur des anneaux de Peter Jackson. Le retour du roi est d'ailleurs le meilleur des trois films. S'il est très axé sur les combats (comme le livre d'ailleurs), ce troisième épisode donne lieu à de grands moments de bravoure et à des combats titanesques. Certains moments du film restent gravés dans les mémoires, comme lorsque les Rohirrim viennent au secours de Minas Tirith ou lorsque Eowyn affronte le seigneur des Nazguls. Sans oublier la bravoure de Sam pour secourir Frodon et l'amener jusqu'à la montagne du destin. C'est lors de ce troisième volet qu'on fait connaissance avec la monstrueuse Arachné. De plus, la fin du film est très émouvante, avec les compagnons de la communauté qui regagnent chacun des horizons différents. Notons que la version longue du retour du roi est essentielle car tous les enjeux sont plus facilement compréhensibles : entre autres la rencontre entre Eowyn et Faramir a été développée tout comme Aragorn lorsqu'il tente de rallier à sa cause l'armée des morts. Un très grand film, sinon le plus grand.
|