Ayant déjà largement contribué à la promotion des œuvres de Stephen King depuis le début de mes critiques (Dolores Claibornes, Un élève doué), je ne m’attarderai pas à dire qu’il faut lire Différentes Saisons dont le scénario est issu et que les adaptations du maître sont plus ou moins bonnes. Je vais donc faire court, histoire de ménager une pause relative à tous ceux qui estiment que je rédige trop long (et encore je me fais violence.)
Ce film est impeccable. Des personnages fouillés, une intrigue plus que sympathique (selon les points de vues) à suivre. On s’attache obligatoirement à Andy sur son chemin de croix injustifié, dans sa quête de liberté. Morgan Freeman a sorti le jeu des grands jours, celui qu’on lui connaît alliant humour et gravité (et heureusement loin des contre performances d’Alerte, de Pluie d’Enfer où encore de La somme de toutes les peurs ou de Poursuite où il donnait vraiment le minimum syndical). Les seconds rôles sont à la hauteur des premiers (le directeur de prison, que reconnaîtront ceux qui ont acheté les coffrets de Desperate Housewives, mais aussi la fine équipe d’Andy).
Les 135 mn passent à toute vitesse et on en ressort comme grandi sur la condition humaine et ce qu’elle peut endurer lorsqu’elle poursuit un idéal, celui de la liberté. Et je parle de tout cela en n’incluant pas le retournement de situation final, astucieusement mis en place.
La même équipe se réunira plus tard pour le tournage de La ligne verte, autre grand moment de cinéma Kinguien.
Pas d’effets spéciaux tonitruants, des matons et des sadiques (les chiennes) détestables au possible mais rendant encore plus grand le personnage d’Andy.
Et à la fin,les méchants sont punis, selon l’adage consacré, déclenchant plus de pitié que de véritable joie à leur chute.
Comme je le disais pour Dolores Claibornes :
Quand l’histoire est bonne, bonne, bonne, bonne …,
Que les Acteurs se donnent, donnent, donnent, donnent…
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