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Avec ce "The washing machine", le réalisateur italien Ruggero Deodato, surtout réputé pour son mémorable "Cannibal holocaust", nous livre un thriller érotique étrange et plutôt pâle, heureusement parsemé d'un humour probant.
Le script suit l'enquête d'un policier suite au supposé meurtre d'un homme dans la maison de trois soeurs au comportement des plus atypiques.
Après une séquence d'introduction nous montrant un couple s'apostropher, avant de se réconcilier par un ébat amoureux sportif épié par une demoiselle en petite tenue, annonçant ainsi clairement dès le début les intentions du réalisateur, le métrage enchaîne en nous faisant assister à ce qui déclenchera une enquête policière, à savoir la découverte du cadavre de l'homme dans la machine à laver par la demoiselle au comportement voyeuriste.
Mais entretemps, le corps aura disparu et les inspecteurs auront bien du mal à croire à la véracité des faits, mais cette mise en situation permettra à Ruggero Deodato de nous présenter ses principaux personnages et notamment ces trois soeurs vivant ensemble et ayant une attitude déjà équivoque.
L'intrigue s'appliquera ensuite à suivre l'enquête improbable de ce jeune policier ayant bien du mal à résister au charme des trois jeunes femmes, tout en ayant bien des difficultés à se dépêtrer entre les nombreux propos et les diverses versions des faits énoncés par chacune des soeurs.
Alors bien sûr, cette intrigue de base semblera particulièrement peu crédible, mais cela n'a pas semblé gêner le réalisateur, trop occupé à accumuler les scènes porteuses d'un érotisme bien souvent gratuit mais en même temps guère osé dévoilant la plastique mitigée de ses protagonistes féminins, mais en même temps, en délocalisant l'action dans un pays de l'Est, l'auteur s'assure un dépaysement intéressant et en profite pour s'essayer à des traits d'humour le plus souvent percutants en liaison avec la transition démocratique de l'ex-U.R.S.S. personnifiés par ce second inspecteur rigide et aux tendances staliniennes bien entendu exagérées.
Par contre, les divers rebondissements auront bien du mal à passionner le spectateur, tellement l'ensemble restera confus et évasif, cassant ainsi les tentatives de suspense et certaines révélations tomberont entièrement à plat ( les tendances de l'inspecteur révélées à sa petite amie ), même si on a quand même envie de connaître le fin mot de l'histoire, qui sera porté à notre connaissance lors d'un dernier acte plus jouissif et également agrémenté d'un humour corrosif.
Malheureusement, Ruggero Deodato a adopté pour son métrage un rythme en demi-teinte, s'attardant très régulièrement sur des plans sans réel intérêt et ne s'est pas non plus lâché sur le gore, puisque seuls quelques rares plans sanglants viendront éclabousser légèrement le métrage.
L'interprétation est bien fade et sans réel relief et la mise en scène du réalisateur est trop classique pour impliquer le spectateur.
Les rares effets spéciaux seront assez efficaces tout en demeurant basiques.
Donc, ce "The washing machine" laissera une impression mitigée, à force de mélanger les genres sans franchement choisir son camp, mais se suivra quand même sans ennui !
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