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Titre
:
The haunting of Julia (Le cercle infernal)
Version :
Française
Auteur de la critique :
Nicore
Date de la critique :
15/09/2007
Cette critique a été
visitée
783 fois.
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Editeur : PVB Editions Année de sortie au cinéma : 1977 Date de sortie du DVD : 15/02/2006 Durée du film : 98 minutes
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Résumé :
Après avoir assisté, impuissante, au décès de son enfant, Julia part s'installer dans une vieille demeure victorienne. Une fois installée, elle est victime d'évènements surnaturels.
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Avis
Artistique |
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Avis
sur le film : |
(8/10) |
Inspiré d'un roman de Peter Straub, ce "The haunting of Julia", également connu sous le titre "Le cercle infernal", opte pour un fantastique discret mais sournois pour installer un climat d'angoisse tangible qui fascinera le spectateur tout au long du métrage.
Le script met en scène une jeune femme ayant assisté impuissante au décès accidentel de sa fillette qui va vouloir prendre un nouveau départ en plaquant son mari pour s'installer dans une nouvelle demeure. Mais celle-ci va rapidement devenir inquiétante en recelant un terrible secret.
Après une première séquence terrible nous montrant donc la mort par étouffement de cette fillette dont les parents ne pourront rien faire malgré une tentative désespérée de trachéotomie pratiquée par la mère, le métrage s'applique à nous faire suivre le douloureux deuil de cette femme, qui dès sa sortie de l'hôpital où elle avait été placé pour des problèmes dépressifs bien compréhensibles, va s'enfuir et chercher à refaire sa vie en achetant une grande demeure dans un quartier chic de Londres. Mais alors que son entourage essaye de lui faire entendre raison pour qu'elle retourne vers son mari et qu'un ami s'implique dans sa vie privée, des événements étranges se multiplient. Elle commence par croire apercevoir sa fille décédée à plusieurs reprises avant que des bruits suspects ne viennent troubler la quiétude de sa nouvelle maison et qu'enfin une séance de spiritisme menée dans ces lieux ne terrorise la médium présente.
Toute cette première partie jouera sur l'ambiguïté de la situation, faisant osciller le spectateur entre les différentes explications possibles des faits, en sous-entendant l'éventuelle névrose du personnage principal tout en laissant supposer que le mari éconduit serait prêt à tout pour récupérer son épouse ( et ses biens financiers ), quitte à venir effrayer son épouse ou à truquer la séance de spiritisme.
Mais alors que l'élément fantastique aura en partie supprimé ces doutes, l'intrigue s'orientera vers une enquête quasiment policière menée par l'héroïne qui va chercher à découvrir ce qui a bien pu se passer dans sa maison pour découvrir un secret sordide et morbide.
Au delà même de l'aspect fantastique du film pourtant bien présent, même s'il n'aura pas ici recours aux artifices d'usage pour demeurer bien plus feutré et mystérieux, tout en misant sur l'attente pour générer de la tension, le métrage pourra également se suivre comme un drame humain bouleversant au travers de cette personne n'arrivant pas à faire le deuil de sa fille tout en étant accablée par la culpabilité qui va chercher à se couper de la réalité en s'enfermant dans cette demeure, et du coup les différents développements de l'intrigue auront largement de quoi surprendre le spectateur en allant dans des directions complètement imprévisibles jusqu'au dénouement avancé par bribes nous valant un splendide et implacable plan final.
En plus de pouvoir compter sur son intrigue imparable, le métrage pourra s'appuyer sur une atmosphère lourde et angoissante pour envoûter son spectateur par ce mélange d'apathie et de tristesse ambiante qui rendront les scènes violentes encore plus percutantes et inéluctables.
L'interprétation est remarquable, presque intégralement portée par une Mia Farrow touchante de fragilité et de sincérité, alors que la mise en scène du réalisateur est efficace, portant le métrage sur un rythme lent collant tout à fait à l'ambiance.
Donc, ce "The haunting of julia" est un petit classique du genre des années soixante-dix qui mérite largement d'être ( re ) découvert et qui a su garder intact sa force et son pouvoir de persuasion !
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Commentaires concernant cette critique
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- le 16/09/2011 à 08:20 par Frankeinstein : Merci de cet avis... toutefois, côté image, c'est peu de dire qu'elle n'est pas au format ! Le report est tout bonnement exécrable : le pan & scan des 80's a refait son apparition. L'image perd 1/3 de son format et, surtout, le cadre recentré mutile quasiment tous les plans larges (pour exemple, pendant la scène du repas au début du film, les parents assis sont absents du cadre, ils parlent hors champ).
Bref, c'est tout bonnement la pire façon de voir ce chef-d'oeuvre. Vivement une réédition respectueuse...
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