Très orienté vers la parodie, ce "Roi des zombies" proposera une intrigue bien classique qui ne vaudra que par ses traits d'humour qui hélas finiront par se montrer répétitifs.
Le script invite trois rescapés du crash de leur avion sue une petite île du Pacifique, deux diplomates et leur majordome noir, dans la demeure peu encourageante d'un mystérieux docteur.
Le séquence d'ouverture nous fera suivre ces trois hommes dans leur avion égaré et en perdition au milieu d'un tempête, qui suivront comme point de repère pour se poser une conversation incompréhensible reçue par leur radio, pour finalement atterrir tant bien que mal en plein milieu d'un cimetière, ce qui permettra au personnage noir, le principal vecteur de l'humour du métrage, de lancer une première salve de répliques plus ou moins drôles.
La découverte inattendue de cette demeure inquiétante et d'apparence abandonnée essayera d'inquiéter le spectateur, jusqu'à l'apparition savamment orchestrée du maître de maison et de son valet rachitique, pour en fait faire la connaissance d'un être d'apparence affable et désireux d'aider ses nouveaux invités, tout en faisant preuve d'un ségrégationnisme bien désuet et impossible de nos jours à l'encontre du majordome noir.
Justement, ce dernier, entre deux calembours souriants, va se retrouver nez à nez avec des zombies, pour aussitôt en alerter ses maîtres qui bien entendu ne verront rien d'anormal pour l'instant lors de l'inspection de la cuisine où ont été vu les morts-vivants.
Et ce n'est qu'après une succession de faits étranges intervenant au cours d'une nuit mouvementée que les deux diplomates vont commencer à réellement croire leur valet pour ainsi mettre en oeuvre les quelques rebondissements qui nous amèneront gentiment au final nous faisant découvrir les sinistres activités du docteur aussi féru d'hypnotisme et de magie noire qu'il ne cherchera à renseigner son pays d'origine sur les prévisions militaires américaines.
Bien entendu, l'intrigue, et surtout les sombres desseins de ce docteur bien antipathique, sera cousue de fil blanc et ne parviendra que très rarement à maintenir en haleine le spectateur qui devra se rabattre sur les réparties cherchant exclusivement à être drôle de ce majordome bien envahissant mais occultant de la sorte les autres personnages pour devenir le principal sujet de satisfaction de ce métrage par ailleurs bien fade.
En effet, les scènes où il n'apparaît pas pour faire le guignol n'auront aucune saveur et se limiteront à des dialogues inintéressants.
Mais hélas, se contenter d'un personnage souriant pour bâtir entièrement un film est un peu limité et rapidement le spectateur commencera à se lasser aussi bien de ces tirades certes enjouées mais bien trop récurrentes, que de cette parade avançant autant de grimaces que de roulements des yeux qui eux aussi finiront par fatiguer et presque agacer par leur omniprésence.
Si le mystérieux docteur offrira une certaine prestance charismatique à l'écran, malgré l'utilisation d'artifices bien classiques, les zombies resteront quant à eux en arrière plan pour n'intervenir qu'épisodiquement et de manière très brève, ce qui est presque dommage à la vue de leur look bien graphique dans la grande tradition des morts-vivants issus du vaudou.
L'interprétation sera plutôt fade, mise à part bien sûr la participation surjouée du majordome, et la mise en scène du réalisateur suivra l'action avec suffisamment de vivacité pour laisser se dérouler l'intrigue sur un rythme constant.
Donc, ce "Roi des zombies" se suivra sans que l'ennui n'ait le temps de s'installer ( mais heureusement que le métrage ne dure pas très longtemps ) et pourra faire sourire par son humour "bon enfant", mais n'apportera rien de plus !
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