Guère aidé par une intrigue confuse et anémique, ce "Les portes de l'enfer" ne parviendra jamais à captiver son spectateur en souffrant en plus d'un rythme aléatoire.
Le script suit les mésaventures d'un agent de la CIA cherchant à repousser l'Apocalypse en fouillant, grâce à un sérum de vérité, dans le passé de l'homme ayant pactisé avec le Diable.
Guidé par une voix-off peu enthousiasmante, le métrage nous présente d'entrée celui que l'on prendra pour le personnage principal, un homme se réveillant dans un sale état et désireux de nous conter son passé l'ayant amené à se retrouver ainsi, pour nous apprendre que tout a commencé quand il s'est mis à faire des rêves l'entraînant sur les traces d'un serial-killer, alors que peu après son fils a été kidnappé, pour une première séquence en noir et blanc amorphe et terne, ne parvenant aucunement à impliquer le spectateur dans cette histoire déjà bien trop compliquée.
Mais ce ne sera rien comparé au brusque changement d'ambiance ( avec retour d'une image en couleurs ) lorsque la scène suivante nous invitera à suivre le réveil d'un autre homme, semblant avoir rêvé ce qui a précédé, qui va rapidement devoir faire face à mains nues à quelques zombies sortis d'on ne sait où, déclenchant ainsi un combat ridicule terriblement mal chorégraphié sonnant complètement faux avec des coups non portés bien trop visibles.
Tout cela pour que la suite apporte enfin quelques explications sur la réalité floue de cet agent de la CIA à qui on a inoculé un sérum de vérité sensé l'aider à rassembler les faits des instants de la vie de celui ayant pactisé avec le Diable, entraînant le déclenchement de l'apocalypse et donc l'apparition de ces zombies.
Et alors que le spectateur commence à saturer, victime de cette intrigue bien trop complexe, surfaite et guère passionnante, le métrage va en rajouter plusieurs couches jusqu'au final en avançant encore plusieurs voyages dans l'univers de l'homme du début, tout en jouant sur l'intégrité de ses différents protagonistes dont l'appartenance à un camp précis restera bien vague jusqu'au final, dans l'espoir improbable de nous surprendre et de nous intéresser.
Ainsi, c'est extrêmement défavorisé par un script invraisemblable que le métrage va tenter d'enchaîner ses rebondissements mollement et sans grand souci de cohérence, nous faisant même tardivement découvrir de nouveaux protagonistes inutiles et ternes, mais surtout on aura vraiment l'impression que le réalisateur ( également l'acteur principal ) semble y croire réellement et se la joue complètement, notamment dans les trop nombreux retournements de situation pourtant ridicules causés par la trahison de certains personnages et pour son twist "final" intervenant trop tôt dans le déroulement de l'intrigue, mais surtout demeurant instantanément prévisible, et de même, l'ensemble restera très sérieux avec seulement quelques petites pointes d'humour ( ratées ) amenées par les répliques du personnage principal se croyant subtil.
Les zombies présents dans le métrage n'apporteront pas grand-chose, même pas quelques dérives sanglantes pourtant facilement envisageables et n'offriront qu'un graphisme peu probant.
L'interprétation est plus que mitigée, plombée par la présence de l'acteur/ réalisateur José Prendes à l'amateurisme édifiant, qui aurait largement mieux fait de rester derrière sa caméra à l'occuper de sa mise en scène défaillante et incapable d'imposer le moindre rythme à l'ensemble, mais offre un nouveau rôle halluciné à Richard Lynch et on retrouvera avec plaisir deux des "scream-queens" du genre, la toujours aussi attrayante Debbie Rochon, ainsi qu'une Linnea Quigley sur le retour, tandis que le métrage donnera aussi l'occasion à Brinke Stevens, une autre habituée des titres à petit budget, de prouver son impassibilité en toutes circonstances.
Les effets spéciaux du film sont limités et ne seront jamais expansifs pour ne mettre en avant que quelques plaies bien timides, alors que les maquillages des morts-vivants resteront bien primaires.
Donc, ces "Portes de l'enfer" ne se montreront jamais convaincantes et ne serviront qu'à faire perdre son temps inutilement au spectateur !
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