Sorti chez nous à l'époque sous le titre de "Atomic college", ce "Class of nuke'em high", même s'il ne bénéficie pas de l'auréole d'un "Toxic avenger", reste largement représentatif de l'état d'esprit volontaire, festif, gore et irrévérencieux qui animait ( et anime encore, d'ailleurs ) la firme "Troma".
Le script suit les déboires de quelques collégiens de Tromaville face à la bande de punks locale, tandis qu'une fuite dans la centrale nucléaire toute proche entraîne d'étranges et diverses mutations chez certains habitants.
le métrage attaque directement par la visualisation de cette fuite dans cette centrale nucléaire pas vraiment réglementaire ( c'est le moins que l'on puisse dire ! ) avant de nous présenter ses personnages principaux, faisant partie de la faune du lycée local pour une séquence caricaturant avec une volonté outrancière évidente et surtout très comique la vie des lycéens américains, aussi bien dans les réflexes amoureux que pour mettre en avant cette bande de marginaux passablement dégénérés et hauts en couleurs ( la palme revenant à ce faux noir à l'allure primitive d'une exagération sans limite ).
Ensuite, après une première alerte bien saignante entraînant la décomposition d'un élève, le métrage s'emploiera à multiplier les rebondissements liés aux conséquences désastreuses de ces radiations, au travers de péripéties délirantes ( les hallucinations causées par de la drogue issue de plantes contaminées, par exemple ) et même parfois grotesques ( le monstre du final ), mais toujours en appliquant la devise des productions "Troma".
En effet, l'intrigue proposera régulièrement des situations dotées d'un humour graveleux assumé bien entendu souvent porté sur le sexe mais aussi en présentant des personnages foncièrement stupides, tout en alignant des scènes sanglantes dès que l'occasion se présentera, celles-ci restant généralement bien graphiques et généreuses, et enfin, le métrage alignera un érotisme certes discret mais bien présent.
De plus, l'intrigue se déroulera sur un rythme très vif, enchaînant les différentes actions loufoques sans aucun temps mort ni baisse de régime, même lorsque les deux réalisateurs en profiteront pour lancer une salve écologiste sur les dangers du nucléaire surtout personnalisée par ce directeur de centrale bien trop optimiste pour être honnête.
L'interprétation est cohérente, bien en phase avec l'ambiance du métrage, et on retrouve avec plaisir certains habitués des productions "Troma" de l'époque.
La mise en scène de Richard W. Haines et de Samuel Weil est vive, dynamique, ne peinant ainsi jamais à suivre le rythme endiablé de l'ensemble.
Les effets spéciaux sont globalement probant, avec un monstre final remarquable et très réussi, mais les maquillages et les effets gores sont également bien souvent probants et variés.
Donc, ce "Class of nuke'em high" s'avère être tout simplement jouissif et hilarant, à condition bien sûr d'apprécier l'humour décalé et absurde spécifique de la firme "Troma" !
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