Ce nouvel épisode de la franchise "Hellraiser" propose une intrigue assez intéressante, mais qui hélas n'entretient finalement que peu de rapports directs avec les personnages créés par Clive Barker.
En effet, le script plonge une jeune journaliste spécialisée dans les sujets chocs dans une enquête sur une sorte de secte très spéciale dont le "gourou" semble avoir la possibilité de ranimer les morts, sans se douter qu'elle va se retrouver au milieu d'un affrontement entre ces derniers et les cénobites.
Le métrage va tout de suite se centrer sur son personnage principal, cette jeune femme reporter rebelle qui semble adorer les sujets "underground" ( avec pour témoin cette séquence d'introduction la présentant dans l'univers des junkies ) à qui son rédacteur en chef va proposer une enquête sur les "deaders" dont il vient de recevoir une cassette vidéo montrant leur chef ressuscitant une demoiselle venant tout juste de se tirer une belle en pleine tête.
C'est donc les recherches de notre héroïne que l'intrigue va se proposer de nous faire suivre dans un premier temps, selon une trame relativement classique nous entraînant en Roumanie, cherchant assez vainement à choquer le spectateur ( via la séquence dans le train, se voulant subversive avec ses drogués et autres punks ), tout en parvenant en de rares instants à faire preuve d'une intensité générant une petite tension appréciable ( la visite de l'appartement avec son cadavre encombrant ), avant de mélanger progressivement à l'ensemble des éléments oniriques visant ostensiblement à troubler le spectateur et à le dérouter.
Mais ce mélange, venant pourtant pervertir la prétendue réalité de manière assez probante ( la douloureuse séquence dans la salle de bains ) finira bien vite par tourner en rond, en comportant son lot d'ellipses salvatrices pour un script confus et c'est sans emphase que les cénobites viendront se mêler timidement à cet ensemble le temps d'un final renouant enfin ( et bien trop brièvement ) avec l'univers des deux premiers épisodes. Mais même cette conclusion semblera bien superficielle et trop facile, malgré quelques plans gores tout à fait dans la tradition de la franchise, avec ce personnage mis en morceaux grâce aux chaînes l'écartelant.
Mais malgré cette intrigue délaissant toute linéarité dans sa seconde partie, le métrage se suit aisément, la promesse faite assez tôt ( avec la découverte du fameux cube ) de voir les cénobites en action rendant les méandres de l'histoire bien plus supportables, mais ce sera pour mieux décevoir par la suite.
L'interprétation est cohérente mais sans charisme et seule la charmante Kari Wuhrer arrive à tirer son épingle du jeu, et la mise en scène de Rick Bota ( un habitué de la franchise ) reste trop classique mais suffisamment dynamique pour donner un bon rythme au métrage.
Les effets spéciaux sont probants, aussi bien dans les quelques petits débordements sanglants du film que pour des maquillages réussis.
Donc, ce "Hellraiser : Deader", malgré ses défauts récurrents, n'a rien de vraiment déshonorant pour une franchise de toutes façons en pleine perte de vitesse !
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