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Titre
:
Buongiorno, notte
Version :
Française
Auteur de la critique :
pierre127
Date de la critique :
16/04/2007
Cette critique a été
visitée
1286 fois.
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Editeur : TF1 Vidéo Année de sortie au cinéma : 2003 Date de sortie du DVD : 23/09/2004 Durée du film : 105 minutes
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Résumé :
A Rome, en 1978, Chiara, jeune terroriste engagée dans la lutte armée, est impliquée dans l'enlèvement et la séquestration d'Aldo Moro. A travers ses yeux, nous voyons se dessiner l'univers complexe des "années de plomb". Sa foi absolue dans la révolution l'emprisonne dans les rituels de la clandestinité.
En contrepoint, elle mène une vie au grand jour, un quotidien ordinaire : le boulot, le bureau, les collègues et un petit ami qui semble la connaître si bien, si pleinement, mieux qu'elle ne se connaît elle-même.
Elle s'accroche à des émotions infimes que l'idéologie et la lutte des classes battent continuellement en brèche. En conflit avec les autres membres du groupe, elle se sent de plus en plus mal à l'aise dans son rôle de combattante, tandis que le passé et le présent ébranlent ses certitudes.
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Avis
Artistique |
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Avis
sur le film : |
(8.5/10) |
Dans "Buongiorne, notte", Marco Bellochio évoque le peu glorieux enlèvement d'Aldo Moro, leader de la Démocratie Chrétienne, par les Brigades Rouges en 1978. Loin des pamphlets à thèse et des reconstitutions historiques, Bellochio nous plonge les yeux ouverts dans un cauchemar. Le microcosme Italie dominé par les deux églises, la catholique et la communiste, nourrit les terroristes jour et nuit. Le réalisateur reconnait dans la figure imposante du catholique Moro une sorte de père idéal, un Moro transfiguré par l'interprétation nuancée de Roberto Herlitzka. Bellochio récrit l'Histoire "comme si" Moro était arrivé à s'échapper et dans les dernières images nous le montre joyeux, marchant dans les rues sous la pluie pendant que le pape et les chefs politiques de partis célèbrent dans de sombres images jaunies d'archives sa tragique disparition. Quelque soit le jugement qu'on porte," Buongiorno, notte", film complexe et riche d'échos, est une oeuvre d'une sincérité absolue ne faisant certes pas de cadeau à la classe politique de cette époque.
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