L'enthousiasme des débuts prometteurs de Roland Joffé ("La déchirure", "Mission") avait été refroidit par le pale film sur la bombe atomique: "Les maitres de l'ombre". On guétait donc le réalisateur en espérant que ce film ne fut qu'une erreur de parcours. "La cité de la joie" n'atteint pas la qualité de ses premiers films. Les images sont toujours superbes avec des décors riches et des lumières soignées, mais si "Les maitres de l'ombre" manquait cruellement d'émotions, "La cité de la joie" a tendance lui, a en avoir de trop. Le message "aime ton prochain" est tellement omniprésent durant tout le film, que l'on en arrive à envier le sort de ces malheureux! De ce fait le film sonne faux; ça a tout du scénario revu et corriger par la machine hollywoodienne et pourtant pour une fois les grands Studios n'y sont pour rien. Ses films suivants resteront des ratages, Joffé semble avoir perdu son talent...
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