Nous venant d'Italie, ce "Evil clutch" se contente de ressasser sans grande originalité les poncifs du genre, heureusement agrémentés de quelques scènes gores généreuses.
En effet, le script reste terriblement basique en mettant en scène ce jeune couple parti en vacances dans les Alpes qui va se retrouver confronté à quelques démons et zombies au beau milieu d'une forêt où jadis avaient lieu des messes noires.
Après une séquence d'introduction presque prometteuse en avançant déjà un gore volontaire mais basique, le métrage s'attarde longuement dans une mise en place de l'intrigue qui aurait été plus que fastidieuse sans l'intervention de cet écrivain bizarre, à la voix caverneuse suite à une opération de la gorge, qui, en plus de mettre en garde comme de coutume les personnages principaux, va s'amuser à leur faire peur en leur contant des histoires horribles, bien entendu visualisées pour nous offrir quelques plans sanglants. Mais cela n'empêchera que partiellement un certain ennui de s'installer, tant les pérégrinations de ces deux jeunes gens sont d'une banalité morne et sans intérêt, certainement pas aidés par des dialogues d'une platitude édifiante.
Et il faudra patiemment attendre l'installation de nos "héros" dans une maison en ruines pour que le métrage se réveille quelque peu et enchaîne ses rebondissements avec un peu plus de vigueur. Mais même dans ces conditions, l'intérêt de la chose restera limité une fois encore aux effets sanglants bien rudimentaires mais suffisamment expansifs pour faire gentiment sourire ( la décapitation, les mains arrachées ), sourire qui sera aussi de la partie à la vue des maquillages souvent à la limite du kitsch ( les yeux de la sorcière, par exemple ).
Hélas, le métrage ne sera donc aucunement prenant, seuls les plans en travellings "empruntés" de façon éhontée à "Evil dead" auront un minimum d'impact, avec peut-être également une courte course-poursuite entre l'héroïne féminine et un zombie dans des catacombes.
Mais effectivement, le métrage dans son ensemble évoque très souvent le premier "Evil dead" de Sam Raimi en en reprenant de nombreux éléments en plus de ces fameux travellings au ras du sol. Ainsi le début de possession du héros, l'animation des branches d'arbres, l'horloge qui tourne à l'envers et même la décomposition finale des corps auront donc un goût de déjà-vu quand même très embêtant, sans oublier un court affrontement à la tronçonneuse.
En plus l'interprétation est presque indigeste en flirtant avec l'amateurisme et la réalisation de Andreas Marfori est terne et souffre à péniblement essayer de donner un semblant de rythme à l'ensemble.
Les effets spéciaux sont donc mitigés et si le gore reste probant, les autres effets de maquillage frisent le ratage total.
Donc, ce "Evil clutch" se laissera voir par les amateurs de séries "Z" quelque peu ringardes, mais risquera d'être largement soporifique pour les autres !
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