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Nous venant d'Allemagne, ce "Blood trails" verse dans le survival basique, dont la seule originalité est de mettre en scène des personnages pratiquant le VTT à outrance.
En effet, le script nous présente une jeune femme allant se ressourcer en pleine montagne avec son petit ami, après qu'elle l'ait trompé avec un énigmatique policier à vélo ( ! ). Mais leur ballade en VTT va rapidement se transformer en cauchemar lorsque l'amant d'un soir va venir harceler le couple.
Après une assez longue mise en condition des personnages, incluant des flashbacks révélateurs de la "faute" commise par l'héroïne dispersés un peu n'importe comment au fil du métrage, qui parviendra tout juste à mettre en avant la banalité de ce couple plus ou moins à la dérive, sans jamais nous les rendre attachants ni même vraiment sympathiques, le film rentre enfin dans son sujet lors de cette promenade en VTT qui verra l'irruption "inattendue" de l'amant pour un premier meurtre hautement improbable mais traité de façon sérieuse ( comme l'ensemble du métrage ), amenant une traditionnelle course-poursuite en pleine nature.
Le film enchaînera ensuite des rebondissements classiques, chaque nouvelle rencontre faite par l'héroïne donnera autant de victimes avérées pour l'assassin, mais le réalisateur a la bonne idée de mettre en scène des mises à mort plutôt graphiques et sanglantes ( le bûcheron allégrement découpé ), alors que les séquences de fuite n'apportent pas grand-chose, le suspense restant la plupart du temps absent et le meurtrier, agissant dans un style très "slasher", sera bien trop monolithique et impassible pour devenir inquiétant et n'aura jamais le moindre charisme à l'écran.
En plus, le spectateur aura de quoi rester perplexe devant l'attitude de l'héroïne, plus qu'hasardeuse dans ses prises de décisions et son raisonnement, quand elle ne sombre pas simplement dans la bêtise la plus pure ( un exemple révélateur : alors qu'elle parvient enfin à pouvoir appeler les secours grâce à un téléphone portable, elle est incapable de dire où elle se trouve : "Je suis perdue en pleine montagne", alors qu'elle est adossée à une grande croix dominant l'horizon, nommée peu de temps auparavant par un quidam de passage ). Et pour mieux parachever l'impression d'invraisemblance dégagée, le meurtrier aura quand même un don très aiguisé pour arriver à retrouver sa proie dans l'immensité de la forêt.
Heureusement, la dernière partie du film sera bien plus probante, même si les motivations du tueur seront très vite exposées et resteront très basiques, grâce à une tension réelle amorcée par le face à face fatal entre les deux personnages principaux, qui saura se montrer graphique et sans aucune concession, avec un relent de sadisme bienvenu.
Le réalisateur parvient par contre aisément à tirer profit de ses décors extérieurs qu'il parvient régulièrement à rendre menaçant ( même lors de séquences parfois lassantes de fuite en VTT ) et profite d'une photographie remarquable pour son métrage.
L'interprétation est cohérente, reposant quasiment sur une Rebecca Palmer plutôt convaincante, et la mise en scène du réalisateur est presque rythmée, mais use de cadrages peu inspirés au niveau du visage de ses protagonistes.
Les effets spéciaux sont généreux et crédibles, n'hésitant pas à verser dans un gore "réaliste".
Donc, ce "Blood trails" supporte largement une vision, en compensant en partie ses faiblesses par quelques dérives sanglantes volontaires !
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