Pleasant days, second film du réalisateur hongrois Kornél Mundruczo est d'une force peu commune. Dès la scène d'ouverture Maya, jeune femme enceinte, perd ses eaux dans une blanchisserie automatique puis vend son bébé pour 3000 euros à Marika, la propriétaire de l'endroit, sous le regard du frère de celle-ci, Peter, repris de justice sortant de prison. Le réalisateur orchestre alors un ballet sexuel entre Peter, Jonas, le protecteur et père de Maya, et surtout celle-ci aux allures de garçonne et d'un érotisme provocant, au comportement imprévisible. Le metteur en scène travaille au plus près des corps, filmant avec une caméra très fluide la violence des rapports. Ce réalisateur reflète avec son naturalisme sombre un certain air du temps;il ne prouve pas moins un talent puissant indéniable.
|