Réalisé par l’inégal artisan italien Mario Gariazzo (réalisateur de Amazonia, l’esclave blanche et de nombreux films bis italiens) en 1971, ce film s’inscrit dans la pleine tradition du western-spaghetti, dont il reprend tous les poncifs : homme sans nom cherchant à assouvir une vengeance personnelle, village corrompu et poussiéreux, visages patibulaires, violence brutale et sadique. Souffrant parfois d’un rythme bancal, Le jour du jugement est néanmoins intéressant par son ambiance à la lisière du fantastique (notamment l’apparition des cercueils devant les hommes qui vont être tués par le héros) et surtout par l’originalité dont fait preuve le héros pour se venger. En effet, Ty Hardin, qui interprète le héros principal, remonte un jouet mécanique cassé (dont on ne saura la signification qu’à la fin) avant de tuer ses ennemis ! Bercé par une assez belle partition d’Ennio Morricone (pas sa meilleure), le film épouse également la cause indienne. Bref, un petit western italien qui manque parfois un petit peu de rythme, mais traversé par quelques fulgurances visuelles.
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