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Titre
:
4 de l'apocalypse - Les introuvables pocket
Version :
Française
Auteur de la critique :
nicofeel
Date de la critique :
08/03/2007
Cette critique a été
visitée
413 fois.
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Editeur : Wild Side Vidéo Année de sortie au cinéma : 1975 Date de sortie du DVD : 01/02/2006 Durée du film : 105 minutes
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Résumé :
A Salt Flat, ville puritaine devenue le repaire du vice et de la violence, les habitants, avec la complicité du shérif, purgent la cité au cours d'un massacre sans pitié. Seuls Stubby, un joueur professionnel, Bunny, une prostituée, Bud, un noir mystique, et Clem, un ivrogne à moitié mongolien, échappent à la gigantesque tuerie. Pour peut-être rencontrer le pire...
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Avis
Artistique |
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Avis
sur le film : |
(9/10) |
Ce western italien atypique a été tourné en 1975 par le grand Lucio Fulci, solide artisan du cinéma transalpin qui est ensuite devenu culte grâce à ses films d’horreur comme le sublime L’au-delà ou encore L’enfer des zombies. Deuxième incursion du cinéaste dans le domaine du western, après son magistral Le temps du massacre en 1966 et avant son mélancolique Sella d’argento en 1977, 4 de l’apoclypse suit les tribulations d’un groupe de marginaux composé d’un joueur dandy (Fabio Testi, excellent), d’une prostituée (la belle Lynn Frederick), d’un noir et d’un alcoolique, qui fuit un village dont les habitants ont été massacrés et qui tente de survivre dans un désert s’étendant à perte de vue. Proche du road-movie, le film de Fulci ne se réfère à rien de connu et donne une vision morbide et désenchantée de l’Ouest, sur un rythme lancinant. Ces 4 personnages perdus vont rencontrer sur leur chemin un homme trouble et sadique magistralement interprété par Tomas Milian qui sera le début de leur fin, sorte de grand méchant loup prêt à les manger. Dans un climat putride et poussiéreux, renforcé par une dominante de couleurs sombres et ternes, 4 de l’apocalypse est un film désespéré, où les hommes sont devenus des animaux dans une société dégénérée qui court à sa perte. Fulci n’hésite d’ailleurs pas à user d’images régressives, qu’elles soient sanglantes (une scène de cannibalisme est à cet égard assez impressionnante), ou sexuelles (le viol de la prostituée pendant qu’elle est sans connaissance), afin de secouer le spectateur. Même le héros dandy finira par user de la violence (une violence loin d’être esthétique) et se transformera en véritable barbare, lui qui voulait coûte que coûte rester humain. Malgré la belle histoire d’amour qui naît entre Testi et Lynn Frederick, écrin de lumière qui illumine le temps d’un instant éphémère (pour la seule fois du film, les couleurs deviennent plus chaudes et lumineuses) un univers noir et sans issue, la tragédie pointera inévitablement le bout de son nez, se terminant dans une vengeance loin d’être héroïque et la victoire de la sauvagerie. Bref, cet étrange western spaghetti tardif est une excellente surprise et un véritable ovni cinématographique, qui démontre la talent versatile de Lucio Fulci.
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