Sans atteindre le même degré jouissif que son prédécesseur, ce "House of the dead 2" n'en reste pas moins terriblement fun et généreux dans l'action et le gore.
Le script enrôle une escouade de marines, accompagnés par deux chercheurs du gouvernement, pour une mission sur un campus infesté de zombies, à la recherche du "patient zéro", dont le sang pourrait permettre la confection d'un antidote à la maladie zombifiante.
Après une introduction très "film de campus" à l'humour potache presque navrant ( mais c'est apparemment volontaire ) et une courte explication du l'infection du campus, le film s'oriente heureusement vers une trame dérivée du film d'action pour nous présenter ses personnages virils mais aussi à la frontière de la stupidité dans leur obsession sexuelle, avant de lâcher tout ce petit monde sur ce campus vraisemblablement désert pour une exploration riche en surprises macabres et en tentatives d'effets de surprise pas toujours efficaces, mais qui aura le mérite de proposer une action non-stop au travers d'une série de rebondissements mettant souvent à l'honneur les zombies, permettant ainsi aux différents personnages de faire des "cartons" sur ces derniers dans des scènes propices à quelques effets gores régulièrement expansifs, tout en parvenant de temps en temps à distiller un semblant de suspense ( absent du premier volet de le franchise ) et en ayant de donner un minimum de profondeur aux protagonistes, sans que cela ne vienne interrompre ou nuire au déroulement vif de l'intrigue.
Mais hélas, le métrage s'enfonce douloureusement dans l'invraisemblance la plus totale dans sa dernière bobine qui, tout en demeurant palpitante et sanglante, multiplie les incohérences, aussi bien au niveau du timing que de certaines situations plus qu'aléatoires ( la course au milieu des morts-vivants, sans que l'un des deux héros ne se fasse mordre en est l'exemple le plus flagrant ) et donne quand même l'impression de "tourner en rond" avec une redite trop visible dans ses différentes situations. Mais cela n'empêchera pas le métrage de s'achever sur une note étonnamment pessimiste, malgré un dernier retournement de situation à la crédibilité plus que douteuse, une fois encore.
Et le métrage parvient également à mêler à son propos un humour bien présent qui, s'il s'avère être trop souvent facile et très "premier degré", dépasse heureusement parfois les bornes pour s'aventurer sur le chemin du mauvais goût pour devenir alors irrésistible, notamment au travers du lieutenant truculent campé par James Parks, qui n'hésite pas à se photographier avec le cadavre d'une jeune femme dévêtue, par exemple.
Mais c'est presque lorsque le métrage essaye de donner de l'ampleur à ses personnages, en fouillant vaguement leur psychologie, que le bas blesse le plus, puisqu'à aucun moment ceux-ci ne parviennent véritablement à devenir attachant, ce qui fait qu'aussi bien leurs espérances que les effets de leur contamination et le choix de mourir n'arrive à toucher le spectateur, même lorsque le réalisateur insiste largement.
L'interprétation est commune, sans réel relief, même si Ed Quinn en rajoute épisodiquement dans le cabotinage, et c'est avec plaisir que l'on retrouve Sid Haig pour un tout petit second rôle. La mise en scène du réalisateur est vive, dynamique et colle à l'action pour donner un rythme rapide et régulier à son métrage, même s'il ne s'attarde pas vraiment à soigner ses effets. Les effets spéciaux, toujours expansifs et versant dans un gore des plus débridé, sont globalement probants, mais certains des maquillages des zombie laissent à désirer.
Donc, ce "house of the dead 2" a relativement bien compris sa leçon pour nous offrir une succession de situations le plus souvent jouissives, malgré ses quelques défauts flagrants !
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