Après le succès de Pearl Harbor qui a divisé de nombreux cinéphiles (gros navet patriotique pour certains, bon film d'action spectaculaire pour d'autres), Michael Bay est de retour avec la suite de son premier long-métrage : Bad Boys. L'auteur de ces lignes est très loin d'être fan de ce film, et la peur de faire encore pire avec ce deuxième opus s'est rapidement installée. Est-ce que l'entertainer le plus controversé d'Hollywood allait llivrer son plus mauvais film ou bien s'est-il amélioré avec le temps ? Après une première projection de BAD BOYS 2, un constat important est à dresser : ce bougre de Bay a enfin compris que des plans de moins de cinq secondes sont inutiles, et que de tout le temps utiliser un montage épileptique ne peuvent faire un bon film. En gros, l'amélioration est très nette et le metteur en scène signe ici sa folie visuelle ultime, celle qu'il avait envie d'offrir en cadeau d'adieu à Jerry Bruckheimer, le producteur qui a assuré l'avenir de Monsieur Bay. Ceci dit, ce long-métrage (y compris dans la durée, on atteint presque les deux heures et demie !!!) contient pas mal de défauts que l'on retrouve souvent dans des gros films d'action US : un humour scato et en dessous de la ceinture qui tombe souvent à plat, des répliques qui ne sont en aucun cas vouées à devenir cultes et une mise en scène parfois brouillonne dans laquelle les tics des anciens films de Bay refont surface. On ne peut pas dire non plus que Martin Lawrence est un grand acteur (il est très énervant), ni que Will Smith joue magnifiquement bien (pour cela, revoyez Ali), ou même que la musique utilisée est bonne (du rap et du r'n'b bien pourri, de quoi se faire arracher de nombreuses neurones); mais BAD BOYS 2 reste un divertissement haut de gamme grâce à ses scènes d'action les plus spectaculaires de ces cinq dernières années. Dans le style "film d'action bourrin et rentre-dedans", il est plus qu'évident que celui-ci est une référence absolue. Démantèlement de réseaux de trafic de drogue, gigantesque poursuite en voiture ou les débris volent partout, fusillade filmée à 360° sans oublier des grosses giclées de sang, des corps qui explosent et une scène à la morgue apétissante. Lorsque le divertissement et le spectacle l'emportent sur le vulgaire, on peut sans aucune honte parler de BAD BOYS 2.
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