C'est sans grande conviction ni beaucoup d'originalité que ce "Vampire bats" vient nous conter une nouvelle invasion de chauve-souris mutantes.
Le script reste très classique pour nous présenter les attaques des bestioles sur une petite ville américaine, et la riposte menée par une jeune femme, professeur de biologie, accompagnée de quelques uns de ses étudiants.
Dès son générique, le métrage à la mauvaise idée de nous laisser voir les chauves-souris dans leur repaire clairement identifié, tuant ainsi d'entrée une partie de suspense à venir, avant de nous présenter ses personnages principaux, la traditionnelle bande de jeunes qui, s'ils ne manient heureusement pas un humour potache, restent terriblement fade et sans aucune profondeur, tout comme le couple de professeurs, dont les ennuis avec la belle-soeur ou leur future maison n'intéresseront personne.
Et les deux premières agressions ne viendront pas non plus briller par leur originalité ni par leur graphisme à l'écran, tant elles rappellent des situations déjà vues et revues mille fois.
Par contre, la double attaque simultanée dans une soirée mondaine et dans une rave-party sera quant à elle assez bien maitrisée, en alternant des plans des deux endroits, tout en osant quelques petits gros plans gores bienvenus.
Le reste du métrage retombera hélas très vite dans un classicisme béat qui aura bien du mal à passionner, même si l'intrigue s'amuse à détourner certains codes du genre en embarquant volontairement le spectateur dans des fausses pistes ( le maire et les enfants ), pour nous offrir un final simpliste porteur d'un twist bien trop commun pour susciter la moindre émotion, d'une solution bien trop facile et d'un petit pamphlet écologique navrant par son aspect rabâché.
Alors même si quelques séquences parviennent tant bien que mal à susciter un minimum de tension ( l'attaque dans la piscine ), on pourra quand même reprocher au métrage d'associer trop largement cette bande d'étudiants insipides qui n'arrivent pas à se rendre attachant à l'intrigue et de chercher absolument à flatter un public jeune, avec une mise en scène se permettant des effets tout droit sortis des clips musicaux ( les accélérations de mouvement ), mais par ailleurs plutôt dynamique.
Les chauves-souris en elle-même, si elles n'ont qu'un temps de présence à l'écran assez réduit, sont assez bien représentée par l'utilisation alternée d'un numérique presque pas visible et d'effets mécaniques judicieux.
L'interprétation est des plus communes, sans relief pour des personnages sans saveur.
Donc, ce "vampire bats" pourra se laisser voir, selon le degré d'indulgence, mais demeure bien trop frileux et classique pour espérer laisser la moindre trace dans les mémoires !
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