Second film de la réalisatrice de "High art", Laurel Canyon présente un scénario original opposant une mère californienne , productrice de rock'n'roll et sexuellement très émancipée, à son fils, jeune médecin du Massachussets aux moeurs plus conventionnelles, ainsi qu'à sa future belle-fille, personne discrète et studieuse. Une fois le contraste culturel bien tracé, le film confronte le jeune couple à la tentation de l'adultère, voire à plus pour la belle-fille. L'évolution des personnages est bien décrite, remettant en question l'artificialité de la morale puritaine comme la futilité du libertinage californien. L'interprétation alterne contre-emploi surprenant (Christian Bole ici sobre, tendre et embarrassé), finesse dans le stéréotypage (Frances Mc Dormand en tentatrice post-hippie), complexité (Kate Beckinsale très à l'aise dans les nuances). Une petite réussite dont le finale malheureusement moralisateur remet lâchement en question l'agréable immoralité de l'ensemble.
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