Encore un film de Gangsters, c'était ma matiné! Mais celui ci a quelque chose de différent... Voyons voir... Tiens! Des acteurs français et l'action se déroule dans Paris! Bonne surprise? Bof... En général je n'aime pas ce qui sort de l'héxagone, et je n'aime pas Jean-Hugues Anglade... Tant pis voyons comment il s'en sort au niveau "English Accent"!
Le scénario tout d'abord: extrèmement banal... Un américian perceur de coffre débarque à Panam pour un bracage de banque. Le soir de son arrivée, il rencontre une jolie escort girl du nom de Zoé qui lui fait découvrir les charmes de Paris (haha...), il retrouve son vieux pote et sa bande et partent joyeusement braquer une banque non sans s'en être pris plein la tête la veille au soir.
Bah... "Un Après-Midi de Chien" a déjà démontré que les braquages de banque peuvent donner un résultat excellent au cinéma. Et le chef d'oeuvre de Sydney Lumet figurant dans mes films préférés, je lance le DVD plein de bonnes intentions (en plus la boîte est vraiment magnifique)!
Première surprise de taille: avec ses cheveux longs, son regard perdu plein de folie et son instabilité caractérielle, Jean-Hugues Anglade est excellent et porte le film sur ses épaules. Il y parvient péniblement car ce n'est pas les autres acteurs qui vont l'aider: Eric Stoltz paraît un peu trop amorphe pour la personnalité de son personnage, et les autres acteurs de la bande de braqueurs sont tous effrayants de nullité... Cette impression est renforcée par l'accent anglais de certains tout simplement pitoyable si vous aimez la VO. Julie Delpy s'en sort pas trop mal dans son rôle de prostituée ingénue mais le tout manque de passion (regardez True Romance et vous comprendrez ce que je veux dire).
L'ensemble du film est extrèmement violent: parfait ca ne me dérange pas. Certains hurleront la violence gratuite, mais ce n'est pas le genre de choses sur laquelle je vais chipoter. Ce qui m'a agacé par contre, c'est la violence des dialogues! Comprenez moi bien, je ne suis pas prude ou quoi que ce soit, et je suis le premier fan des dialogues obscènes de Tarantino (par exemple l'explication de Like a Virgin par Tarantino dans "Reservoir Dogs"), mais dans "Killing Zoé", on sent que Roger Avary a voulu copier son maître mais sans sa maestria. Là où les dialogues de Tarantino sont crus mais aussi décalés et drôles, Avary ne nous sert que de la vulgarité gratuite et une peinture complaisante de la drogue pendant la première partie du film.
En parlant de drogue, la caméra parvient a retranscrire au mieux ses effets. Lors de la fête où pleuvent toutes les drogues possibles et imaginables, l'image se tord, se floutte, on a des flash, et le tout parfois de façon si insidieuse que l'on se demande si c'est nos yeux qui vont pas ou l'image qui est bizarre! On ressent vraiment le malaise du héros.
Outre le mauvais jeu des acteurs et cette absence de "culte attitude" dans les dialogues, "Killing Zoe" reste un bon film, mais il ne restera surtout qu'un sous Tarantino... On attends mieux la prochaine fois!
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