Ces deux films très différents du prolifique Takashi Miike permettent de constater la versatilité dont le cinéaste japonais est capable de faire preuve.
Fudoh est un polar yakuza survolté qui date de 1996. Adaptation live d’un manga, le film de Miike est à mi-chemin entre la comédie et le polar ultra-violent. Ne lésinant pas sur des effets gore dévastateurs, Fudoh contient son lot de scènes déjantées dont seul Miike a le secret, avec des personnages hauts en couleurs. On peut notamment citer cette jeune fille habillée en uniforme d’écolière et lançant des fléchettes empoisonnées par le biais de son vagin !
Bird people in China, qui date de 1998, est totalement différent. C’est une sorte de voyage initiatique à travers les magnifiques paysages de la Chine, où deux japonais dissemblables vont être confrontés à l’incroyable beauté de la nature qui va les changer à jamais.
Miike base son film sur des oppositions : opposition des deux protagonistes, l’un cadre l’autre yakuza, opposition entre la Chine et le Japon, opposition entre les villes et la Nature,… Il en résulte un film magistral qui fait la part belle à l’imagination, d’une incroyable mélancolie et d’une grande poésie, dont les images surréelles trottent longtemps dans l’esprit du spectateur. C’est assurément l’une des plus éclatantes réussites de Takashi Miike.
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