CRITIQUE DVD

On pourrait lui reprocher son pompage en règle de quelques idées-choc (Carrie, Predator). On pourrait lui reprocher de ne jamais faire vraiment peur. On pourrait aussi se dire qu’il n’y a rien là-dedans de nouveau : c’est du survival, dans la lignée de Deliverance. Le fait est qu’il n’est pas toujours nécessaire de faire du nouveau pour être efficace : reprenant à son compte la plupart des codes du genre, Marshall a réussi un petit bijou où la tension, palpable dès le début, ne cesse de grimper pour atteindre un climax impressionnant dans un dernier quart d’heure de folie furieuse. Grâce à une utilisation adéquate des décors claustrophobiques que sont les boyaux d’une grotte souterraine avec ses jeux de lumière et ses nombreuses zones d’ombre, grâce aussi à l’interprétation convaincante de femmes plutôt concernées et à une musique subtile, the Descent permet les frissons, les sursauts et les angoisses qu’on attend d’une bonne production d’horreur.

J’avais aimé au cinéma, j’ai apprécié en DVD. Très bonne production sensée, maîtrisée jusqu’à la fin qui évite les nombreux pièges attendus.

De très belles images, bien contrastées avec des noirs profonds qu’on a tout loisir d’apprécier. Sachant que la plupart des scènes ne sont éclairées que par les fusées ou les lampes des casques, c’est vraiment réussi.

VF appréciable, beaucoup de place pour les dialogues grâce à un bon équilibre. Peu d’effets surround mais des basses de bonne tenue. La VO diffère à peine. Evidemment, on aurait souhaité quelque chose de plus détonnant avec réverbérations et échos en tous genres. C’est l’enceinte centrale qui est de loin la plus sollicitée.

Menu triste. Peu de bonus et pas intéressants (un teaser et un petit documentaire pour la TV qui ne dit rien et montre peu). Quand on sait ce que possédait le z2 UK (journal de tournage, bêtisier), on est en droit de se plaindre.

Amaray simple de bonne facture. La jaquette sombre reprend en gros plan le visage de Sarah, avec le titre en gros et une accroche peu inspirée. Le dos, outre 3 photos bien choisies, donne les indications essentielles avec quelques phrases extraites de critiques enthousiastes (Studio, Première). Pas de livret. La sérigraphie est très réussie, dans les mêmes tons que la jaquette et nous montre toute l’équipe qui descend dans la grotte (avec des mines déjà résignées) ; très soignée, elle est un peu gâchée par une nomenclature trop présente.

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