Cette production Spielberg, faussement sage, conserve encore beaucoup de son impact, grâce à une idée de départ maligne, des personnages attachants (bien que décrits très sommairement), une mise en scène efficace sachant instiller quelques moments horrifiques bon enfant et une élégante musique de Goldsmith rappelant celle de Poltergeist (qui prenait également place dans une zone résidentielle calme, avec des enfants). Le métrage se permet quelques clins d’œil évidents à l’american way of life (des extraits de films comme la Vie est belle de Capra ou Invasion of Body snatchers ; des apparitions de Robbie le Robot de la Planète interdite ; une peluche d’ET ; une affiche publicitaire portant le graphisme d’Indiana Jones) et comportait, à l’origine, des scènes plus cruelles (comme la décapitation de la mère de Billy). C’est drôle de penser qu’un film aussi référencé ait été si bien repris par les Simpsons (toute la partie dans la boutique du Chinois est parodiée dans l’épisode de la Poupée diabolique). Quoi qu’il en soit, le film demeure agréable à visionner malgré beaucoup d’erreurs dans le script, des trucages visibles et des raccords ratés. Efficacité absolue pour le 1er film officiellement classé en PG-13.
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