Véritable série Z tout à fait assumée, ce "Breeders" nous propose de suivre la trace d'un alien particulièrement libidineux.
En effet, le script, très simpliste et minimaliste, suit l'enquête d'un policier accompagné d'une jeune femme médecin, suite aux viols étranges de plusieurs demoiselles vierges en plein Manhattan, qui aboutira sur la découverte de la présence sous-terraine d'un extraterrestre désireux de se reproduire avec les terriennes pour assurer la pérennité de sa race.
Mais, ne faisant pas dans la fioriture, le réalisateur Tim Kincaid, plutôt réputé pour ses titres X, se contente de multiplier les agressions de jeunes femmes au rythme d'un métronome, bien entendu agrémentées d'effeuillages des futures victimes, puisque les "actrices" se déshabillent ici très facilement, sans aucun effort de justification, juste pour le plaisir des yeux. Et à cet érotisme gratuit (qui sera exacerbé lors du final, présentant toutes les jeunes femmes se prélassant nues dans un bain rempli d'une espèce de gélatine ), le métrage ajoute quelques scènes sanglantes souvent rapidement expédiées ( quand le hors-champ ne prime pas ), mais très correctement exécutées par le spécialiste Ed French, notamment une transformation au début du métrage impressionnante de réalisme. Hélas, on ne pourra pas en dire autant de l'extraterrestre, dont le costume grossier s'avère être quasiment pitoyable et à peine digne des oeuvres des années cinquante, heureusement, l'auteur prend soin de nous le divulguer entièrement que lors de la dernière bobine du film.
Pour parfaire son immersion dans le Z, les dialogues du métrage sont consternants de nullité, mais incroyables et désopilants au Nième degré, ajoutant ainsi au côté foncièrement sympathique de cette oeuvre dont l'apparent sérieux ne résiste pas longtemps aux différentes situations.
Et, bien sûr, il ne faudra pas s'attendre ici au moindre suspense, les différents rebondissements étant la majeure partie du temps téléphonés, et l'issue des séquences d'agressions inévitable.
L'interprétation flirte continuellement avec l'amateurisme le plus flagrant, et la mise en scène du réalisateur est plutôt figée, placide et sans effet.
Donc, si ce "Breeders" ravira les amateurs de séries Z fauchées et délurées, il risque fort d'être complètement désapprouvé par les autres !
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