Ce film que Tobe Hooper, le cinéaste culte du célèbre Massacre à la tronçonneuse, a tourné en 2000, est une petite série B (je dirais même série Z) sans surprise et assez idiote.
Les effets spéciaux numériques sont loin d’être géniaux (jamais le spectateur ne croit à la réalité du crocodile monstrueux) et le scénario est d ‘une banalité affligeante, alignant tous les clichés inhérents à ce genre de film : adolescents débiles, bimbos sculpturales et peu vêtues, courses-poursuites prévisibles, …
Tobe Hooper ne parvient jamais à créer le moindre effet de suspense et encore moins à faire naître la peur dans Crocodile, ce qui est un comble pour un film d’épouvante.
Devant une telle ineptie, le spectateur ne peut que sourire au vu des péripéties absurdes qui parsèment le film, le pompon revenant à l’œuf de crocodile transporté du début à la fin dans le sac de l’héroïne, sans que celle-ci ne s’en rende compte une seule fois, et qui provoque la fureur de la mère crocodile.
Si le cinéaste avait réussi en 1976 un film glauque, hystérique et bourré d’humour noir avec l’excellent Le crocodile de la mort, force est de constater que cet ersatz est ridicule de bout en bout et mis en scène avec paresse. Bref, un film à oublier.
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