Ce superbe film du grand réalisateur américain George Cukor, spécialiste de comédies et cinéaste des femmes, est son unique incursion dans l’univers codifié du western.
On y suit la troupe d’un théâtre ambulant dirigé par Anthony Quinn et dont la vedette est la sculpturale Sophia Loren (dans son seul grand rôle américain), à travers l’Ouest américain.
Mais si les décors sont bien westerniens, Cukor livre en fait de nouveau une comédie haletante qui dresse un fascinant portrait de femme, double et ambiguë. Les péripéties westerniennes sont en effet réduites au strict minimum : ce sont d’ailleurs les scènes les plus faibles du film.
Comme à son habitude, Cukor joue brillamment sur l’illusion et la réalité, les deux étant constamment entremêlées et renforcées par le cadre du théâtre itinérant qui permet de multiples variations sur ce thème. Et l’Amour est bien évidemment au centre du film, cet amour qui se révèlera progressivement après bien des obstacles.
Bref, La diablesse en collant rose est un film qui peut paraître atypique dans la carrière de Cukor, mais qui est finalement un film typiquement cukorien, dans sa structure comme dans sa thématique. Un film à découvrir.
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