Après le départ définitif de Sean Connery dans le rôle de James Bond, les producteurs Albert R.Broccoli et Harry Saltzman vont, pour la troisième fois consécutive, devoir dénicher l’acteur qui leur semblera le mieux placé pour endosser le smoking de l’agent secret le plus célèbre de l’histoire du cinéma (et de la littérature, cela va de soi).
Trop occupé sur des séries comme Le Saint ou Amicalement Vôtre, Roger Moore n’a pas pu être disponible pour Dr.No, mais dix ans plus tard, ce fut la bonne.
Il faut faire rentrer le héros dans les années soixante-dix de plus belle manière et donc d’un peu changer le style des films, mais aussi le personnage.
Moore campe ici un Bond nouveau, malheureusement noyé par des blagues à trois francs six sous, une désinvolture irritante qui enterre malheureusement le côté violent et un peu froid du personnage que campait Connery.
Pire encore, cette huitième aventure de 007 donne l’impression que notre héros est mou, dénué d’intérêt afin de mieux se centrer sur les rôles secondaires, pas terribles eux non plus à l’exception du Sheriff Pepper et de Tee Hee. La réalisation de Guy Hamilton, qui était très bonne sur Les Diamants Sont Eternels, est devenue banale et barbante, manquant indéniablement de rythme et laissant presque le spectateur s’endormir profondément.
Cela dit, ce Bond très moyen possède quelques points positifs : la chanson titre de Paul McCartney, la scène de la ferme ou la poursuite en bateau sauvent VIVRE ET LAISSER MOURIR du naufrage absolu.
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