Apres le tout a fait honorable voire même plutôt bon Wishmaster, Long time dead offre une autre facette au mythe du « djinn » Ici pas question d’un génie qui exaucerait vos souhaits, Marcus Adams bifurquant volontiers vers l‘esprit frappeur démoniaque et le satanisme. Nous sommes donc plongés dans l’univers passé au karcher d’une bande de junkies propres sur eux qui ne semblent avoir de drogué que les traces (volontairement ?) exagérées des cernes sous leurs yeux. Les voici qui s’embarquent pour une soirée techno (Vive les clichés) promise a la transe a la drogue et au sexe…Quelques dizaines de minutes a peine après être arrivés dans ces lieux, tous font une pause et se parlent, se questionnent comme si l’atmosphère était propice a la confession ou a l’inertie… Enfin bref, passons sur cette incohérence qui après tout faisait simplement office de prétexte à la séance de spiritisme qui invoquera le djinn. Jusque la il n’y a rien de tres plaisant a ressortir du métrage mais on reste indulgents car l’atmosphère et les personnages sont plutôt pas mal, en surface tout du moins… Par la suite le film se désagrège totalement, nous offrant de longues plages ennuyeuses parfois agrémentées d’une note de musique stridente qui fera sont effet puis nous laisse martèle en tête : C’est quand que ça commence ? Eh bien pour tout dire ça ne commencera jamais… Au cours du visionnage on ne peux s’empêcher de faire référence a destination finale a cause de la malédiction sans rémission qui opère sur les personnages, mais les divagations d’un scénario particulièrement faible (l’implication du concierge et du père de Liam) les effets spéciaux de bas étage et la mise en scène fouilli ne me pousseront pas au comparatif qui ne serait pas flatteur pour ce Long time dead... Au niveau de l’interprétation le tout reste assez correct avec les 8 acteurs principaux qui sont un peu au dessus de la masse des comédiens de « Teen movies » habituels. Malheureusement le réalisateur ne pousse pas plus loin leurs capacités, se contentant de les faire jouer sur la peur ou l’hystérie… Le Djinn lui n’aura que tres peu de place, ses apparitions se soldant toujours par un travelling avant accéléré digne des meilleures boites d’effets spéciaux amateurs, quand aux meurtres ils ne sont que suggérés pour ménager le suspense et en guise de gore on n’aura droit qu’aux cadavres des victimes… Pour résumer voila un film bien faible qui aurait pu être sensiblement amélioré en y mettant un peu plus de travail et de volonté… Le résultat nous sert une soupe mi chèvre mi chou largement évitable même pour les fans du genre…
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