Il n'aura pas fallu attendre longtemps pour que le succès du "Projet Blair Witch" n'attise les convoitises et suscite les vocations, et ce "The last broadcast" sera l'un des premiers à répondre présent. Ici, c'est l'histoire de quatre hommes, deux animateurs de la télé câblée, un preneur de son et un soit-disant médium, partis tourner en "live" une émission sur le "Diable du New-Jersey", en pleine forêt ( évidemment ! ), et dont seul le médium sortira vivant et sera accusé du meurtre des trois autres, qui sert de base à un pseudo-reportage dont l'auteur ne croit pas à la version officielle des faits. Et le métrage de nous faire suivre ce reportage, fait d'interviews de l'entourage du supposé assassin, ainsi que de personnes parties-prenantes au procès, et d'obligatoires images vidéos tournées par les différents protagonistes, dans le but avéré de nous faire douter de la culpabilité du survivant, au profit de ... quoi justement ? La légende de ce "Diable du New-Jersey" n'est jamais un minimum exposée et rien de ce qui se passe à l'écran n'est inquiétant, ni même réellement intéressant, jusqu'à l'arrivée "providentielle" d'une dernière cassette qui nous montrera ( après avoir fait durer le "suspense" le temps de reconstituer les images endommagées de la bande ) le visage de l'assassin, dans un retournement de situation peut-être surprenant, mais tellement tiré par les cheveux qu'il en devient à la limite risible. En plus, le film peine à suivre la moindre logique narrative, n'hésitant pas à repasser plusieurs fois les mêmes images, et surtout ne parvient quasiment jamais à être prenant, et encore moins à effrayer, ne présentant pas d'images-chocs ou de temps forts, comptant certainement trop sur son twist final pour faire son effet. L'interprétation est presque calamiteuse dans son amateurisme, pas du tout crédible ( ce qui dessert encore un peu plus le métrage ) et la mise en scène des images "prises sur le vif" insiste trop sur des mouvements de caméra ( ou caméscope ! ) volontairement amplifiés. Donc, ce "The last broadcast", d'un opportunisme à la limite de la fumisterie, parvient difficilement à supporter une vision, pour mieux se faire oublier après !
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