Après avoir envahi le monde par le grand écran, c'est grâce à la télévision que les monstres reviennent dans ce "Demons 2", toujours réalisé par Lamberto Bava, sous l'oeil bienveillant mais plus discret de Dario Argento. Le script, toujours aussi simpliste, se contente de transporter l'intrigue du premier film dans un immeuble ultra-moderne, investi par les démons auxquels tenteront d'échapper les humains, de moins en moins nombreux. Après un séquence d'introduction en clin d'oeil humoristique au giallos de Dario Argento ( qui semble ici avoir laisser le champ libre à son réalisateur, son influence ne se faisant que rarement sentir, mis à part quelques plans en travelling vus de l'extérieur de l'immeuble ), le métrage se réapproprie le principe du "film dans le film", via la télévision, mais de manière plus étriquée et moins convaincante que dans le premier opus, avant de lâcher son premier démon au féminin dans une soirée branchée. Et rapidement, la contamination va gagner, notamment grâce à l'idée satisfaisante du sang corrosif traversant les étages, tandis que des groupes isolés vont tenter de lutter, dispersant ainsi l'intrigue de manière aléatoire. Mais malgré quelques trouvailles originales ( le chien ), la redite est hélas souvent de rigueur ( les dents ), dans des effets sanglants moins nombreux et moins généreux. Et le métrage de s'enliser méchamment dans sa deuxième partie, flirtant avec le ridicule, avec la créature issue du gamin-démon, pas crédible pour un sou, mais aussi avec l'assaut dans le parking sous-terrain, grand moment de n'importe quoi débridé mais trop soft, mais valant quand même le détour, ne serait-ce que pour voir la petite frimousse terrifiée d'Asia Argento, face aux monstres dégoulinants et affreux, collés à la vitre d'une voiture ! Drôles de débuts cinématographiques à onze ans ! Enfin, le final dans le studio de cinéma s'avérera frustrant et une happy-end trop simpliste vienne clore les débats. L'interprétation est convenable, invitant à nouveau plusieurs intervenants du premier film, dont un Bobby Rhodes aussi à l'aise en prof de gym qu'en souteneur, et un des voyous se transforme ici en gardien d'hôtel. La mise en scène de Lamberto Bava est toujours aussi vivante, parvenant aisément à donner un bon rythme au film, avec des angles de prise de vues parfois étonnants et les effets spéciaux sont ici plus mitigés, aléatoires dans le maquillage des démons, ratés dans la créature miniature à l'animation rudimentaire et flagrante et trop retenus dans le gore. Donc, ce "Demons 2" n'arrive pas à retrouver le souffle de son prédécesseur, tout en restant quand même sympathique à suivre !
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