|
|
Le résumé : 2 jeunes
internes décident de faire une halte dans un bar où se déroule un concours de
pom-pom girls. L'atmosphère est chaude et l'un d'entre eux se fait entraîner
dehors par une jeune femme. Arrive le petit copain policier qui, au cours de la
bagarre, se tire malencontreusement une balle dans le corps (l'entre jambes
pour être précis). Muni de sa radio, celui-ci appelle ses collègues prétextant
s'être fait tiré dessus. C'est le début d'un long road movie pour les deux
copains avec à leur trousses la police locale, le FBI, mais surtout le shériff
du comté, qui n'est autre que le père du premier policier blessé...
L'avis : Réalisé récemment, ce film est l'occasion de voir sur grand écran
quelques stars des séries pour adolescents boutonneux (Charmed, Dawson) mais
aussi l'excellent "Cancer Man" de X Files (William B. Davies).
Pressure est une série B tout à fait dans la moyenne : en effet, le principe de
l'innocent pourchassé en voyant les cadavres s'accumuler autour de lui sans
pouvoir rien y faire est très commun au cinéma (l'excellent Hitcher avec Rutger
Hauer notamment). Richard Gale le réalisateur (qui avait déjà shooté quelques
épisodes d'X Files) ne renouvelle pas le genre : son film est un film d'ados,
avec des stars d'ados et donc son public est tout à fait ciblé.
C'est en effet le principal reproche que l'on pourrait faire à ce film :
prendre un genre déjà éculé, le thriller, pour nous sortir un film sans
surprise, sans originalité, un pur produit pour teen-agers américains
légèrement retardés.
De plus, Richard Gale multiplie les effets de scénarios sans pour autant faire
monter la tension dramatique : les deux héros sont dans un tel pétrin au bout
de 15 mn de film qu'il était forcément difficile de nous faire tenir près
d'1h30 sur le même rythme. Même la rencontre avec un personnage vivant dans la
forêt sonne un peu faux, ce personnage n'étant utilisé que pour justifier une
fin des plus conventionnelle
L'intérêt du spectateur se tourne alors vers les rôles secondaires et là on est
moins déçu. En effet, les quelques seconds rôles du film sont de bonnes
caricatures de personnages de la société américaine : le fils de flic,
grossier, plouc et complètement demeuré (il prend son pied à tirer sur
quelqu'un pour mettre ensuite le canon chaud de son arme dans son pantalon), la
barbie siliconée aussi intelligente qu'un manche de pioche (mais qui trouvera
sa rédemption en revenant sur son témoignage) et surtout un shériff facho et
corrompu : l'astuce du réalisateur est de prendre un héros âgé et de le
transformer véritablement en vrai méchant de série B, chose peu commune au
cinéma.
Donc pas un grand film, pas un navet non plus, vite vu, vite oublié.
|