Ce DVD
est présent avec un film en bonus : "Dementia 13" qui est testé
indépendamment : Le test
en bas de cette page
Le Film :
7/10
Le résumé
: Parce qu'il avait surpris ses parents en pleine relation sado-masochiste,
George Tattum les a assassinés violemment à l'aide d'une hache. Soigné en
psychiatrie depuis ce terrible meurtre, il est constamment hanté par le
cauchemar de cette scène.
Néanmoins, ces visions s'estompent parfois grâce au traitement médicamenteux
que lui donne son médecin. Relâché par erreur de l'institut psychiatrique,
George se retrouve dehors et les visions cauchemardesques reviennent : il ne
peut y résister : ces visions sont autant d'appels à tuer, tuer et tuer encore…
L'avis : A la vision ne serait-ce que du générique du film, on a
véritablement peur de voir l'un des plus gros nanars du siècle : acteurs
quasiment inconnus, réalisateur italien quasiment inconnu également… bref tout
nous laisse à penser qu'il va simplement s'agir d'un petit film gore de seconde
zone tourné avec 3 boites de conserve et 2 bouts de ficelle.
Il n'en est rien : Nightmare est un bon film d'horreur, un peu vieux certes,
mais diablement efficace dans sa narration dramatique.
En effet, Romano Scavolini (dont la filmographie est assez impressionnante en
fait) ne dépeint pas seulement l'itinéraire d'un tueur psychopathe (John
Carpenter et d'autres l'avaient déjà fait avant lui) : il s'intéresse
véritablement à l'état mental de son personnage.
Ce qui est d'ailleurs intéressant dans le film, c'est de voir le meurtrier qui,
conscient de son état, tente désespérément de lutter contre ses pulsions
meurtrières. En effet, dans les cas de crise aiguë, il téléphone à son médecin
en lui expliquant que ses pilules n'ont plus d'effet. Il cherche véritablement
à lutter contre sa nature profonde mais malgré ses efforts, son corps physique
n'est plus que l'outil meurtrier d'un inconscient largement perturbé.
De même, George ne tue pas au hasard. Certes les quelques rencontres qu'il va
faire vont se solder dans un bain de sang, mais l'on comprend très vite qu'il a
un autre but : s'attaquer à une famille bien particulière. La question est de
savoir véritablement pourquoi. En effet, pourquoi ce petit garçon turbulent
nommé Sydney est régulièrement épargné, pourquoi sa mère est harcelée par
George au téléphone, pourquoi les cadavres s'accumulent autour de cette famille
(baby sitter et son boy friend, copains, copines du gosse…). Le réalisateur
nous le révèle dans sa scène finale : George est l'ancien mari de cette femme
et Sidney n'est autre que son fils.
Autre côté du film qui a le mérite de poser la question : quand peut-on
considérer qu'un déséquilibré mental est guéri ? Pour John Carpenter (cf
Halloween), la réponse était simple : jamais : Michael Myers est et demeurera
toujours un tueur, un fou dangereux et psychopathe.
Pour Scavolini, la réponse est plus nuancée : certes le médecin de George
déplore sa libération par erreur, mais il a confiance en les médicaments et les
pilules et ne peut se résoudre à penser que son patient va recommencer à tuer.
Ce n'est qu'une fois mis devant le fait accompli par la Police que le docteur
devra se résoudre à changer d'avis : les traitement thérapeutiques et
psychologiques sont un véritable échec, puisque George ne pourra jamais
échapper à ses démons.
Néanmoins, Nightmare est un film bien ficelé : Scavolini utilise largement une
caméra subjective (caméra qui livre la vision du meurtrier) afin de mieux faire
passer les émotions de son héros. Seul petit reproche : le scénario oblige le
réalisateur à ponctuer son film d'écrans noirs avec la mention "Premier Jour"
puis "Deuxième jour"… ce qui casse un peu le rythme du film sans ajouter de
tension dramatique. Le procédé y aurait gagné si nous avions su dès le départ
combien de temps allait durer cette cavale meurtrière.
Malgré ces petits défauts, le film est dans son ensemble bien réalisé et
possède notamment quelques scènes très "choc" et ce grâce aux astucieux
maquillages de Tom Savini (qui ne figure pas au générique). De même on
retiendra également la sévère critique à l'égard du monde de la science et de
la médecine qui se contentent d'abrutir leurs patients de médicaments sans
véritablement s'interroger sur les racines du mal. Scavolini nous présente son
psychopathe non pas comme un tueur insensible et fou (du type Jason), mais
comme un être humain qui souffre, en conflit perpétuel avec les troubles de son
enfance, et qui, conscient de ses meurtres, souffre encore plus de ne pouvoir
résister à ses pulsions.
La fin du film laisse planer le doute : la folie se transmet-elle génétiquement
: l'enfant perturbé de George souffrira-t-il du même mal ?
L'Image :
1.5/3
Détails techniques :
Ratio : 1.85 - Format Vidéo : 16/9
Avis : Le film qui date d'une vingtaine
d'années n'a pas bénéficié d'une véritable restauration. En effet, la copie
utilisée présente quelques tâches et griffures disséminées tout le long du
film.
L'image souvent granuleuse gêne parfois les contrastes et la netteté des
arrière plans en prend également un coup. Néanmoins l'éclairage et les
couleurs originales du film semblent respectées avec des scènes sanglantes
bien mises en valeur.
Le Son : 1.5/3
Détails
techniques : Dolby Digital 2.0 en français et anglais - Sous-Titres :
Français
Avis : les deux pistes dual mono proposées
sont de qualité équivalente. Les dialogues du film se dessinent bien. On
notera cependant une légère saturation dans les hurlements et un léger souffle
constant en arrière plan sonore. Par contre, la musique, assez stressante tout
le long du film, s'insère bien et contribue parfaitement à la tension
dramatique du film.
L'Interactivité
: 0.5/3
L'ergonomie
des menus : Les couleurs utilisées pour les menus sont largement saturées de rouge. La
transition des menus s'opère via une légère animation ainsi qu'un hurlement.
Chaque menu dispose d'une sonorisation particulière. Simple mais c'est correct
et facile d'utilisation. On notera en plus des vignettes animées dans le
chapitrage du film.
Les bonus :
Le bonus central de ce DVD est constitué par le film supplémentaire Dementia 13. Comme ce film fait l'objet d'une
critique à part, il n'est pas pris en compte pour la critique de cette section.
Donc au final, que reste t-il :
Bande Annonce Dementia 13
En mono 2.0 elle est présentée en VO non sous titrée (2mn 45s)
Filmographies
On trouve dans cette section les filmographies des acteurs et réalisateurs des
deux films du DVD : il s'agit d'écrans fixes présentant une liste de films sauf
pour Coppola pour lequel plusieurs écrans retracent rapidement son itinéraire
cinématographique
Au final donc, des bonus assez
pauvres, ceci s'expliquant peut être par la présence du deuxième film.
Les Visuels
: 0/1
La pochette
/ Le packaging
Très dominée par la couleur
"sang" la jaquette est assez bien réalisée sur son recto. Le verso est lui aussi
correct, malgré un résumé un peu long. Les informations techniques sont claires
et suffisantes. Boîtier Amaray classique pour le support, mais le tout manque un
peu d'originalité.
La sérigraphie
Pas de création véritable dans cette sérigraphie
qui ne présente que le titre des deux films et reprend le visage sanglant du
recto de la jaquette. Dommage, on aurait aimé un peu plus de couleur.
Mais avec une édition à moins de 10 euros, permettant en plus de voir 2 films,
on ne va pas jouer les "difficiles".
Ce DVD
est présent en bonus du DVD de "Nightmare, cauchemars à Daytona Beach" qui est testé
indépendamment : Le test
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Le Film :
6/10
Le résumé
: Une jeune femme qui vient de laisser mourir son mari d'une crise cardiaque
comprend rapidement que la fortune de ce dernier lui sera rapidement accessible
si elle parvient à éliminer sa belle-mère acariâtre.
Malgré un plan assez machiavélique, elle sera prise à son propre jeu et tombera
sous les coups d'un tueur à la hache…!
L'avis : Que dire de ce film : un petit film d'horreur en noir et blanc de
1963 mettant en scène une famille aux terribles secrets, une jeune femme
arriviste et un tueur à la hache : pas très passionnant sur le papier.
Néanmoins, l'intérêt vient du réalisateur : Francis Ford Coppola dont les
spécialistes s'accordent à dire qu'il s'agit de sa première œuvre
cinématographique. Et oui, on oublie parfois que les grands réalisateurs ont
aussi été de jeunes réalisateurs.
En 1963, avec un budget ridicule (20.000 $), avancé en totalité par Roger
Corman (grand spécialiste du genre et réalisateur surdoué des plus grandes
séries B des 60's), Coppola se lance dans la réalisation d'un petit film
d'horreur qui compte tenu des moyens mis en œuvre est véritablement surprenant.
Après la crise cardiaque de son mari, notre héroïne fait plus amplement avec sa
famille (auprès de laquelle elle dissimule cette mort) et découvre une
obsession étrange : la mère et les deux frères sont véritablement tourmentés
par la mort de la jeune sœur, Kathleen, 20 ans auparavant. Exploitant cette
faille (elle décide de réaliser une macabre mise en scène de ce douloureux
épisode passé); elle tombera pourtant sous les coups d'un tueur dont l'identité
ne sera révélée qu'à la fin du film.
L'un des aspects les plus intéressants de Démentia 13 est qu'il soit considéré
comme l'ancêtre des "slash movies", c'est à dire le cocktail réunissant : un
tueur fou, un ou plusieurs teen-agers, des scènes de mort violentes. En effet
on peut comprendre cette parenté car plusieurs plans nous offrent des scènes de
meurtre à la hache, mais la ressemblance s'arrête là. Coppola nous livre en
fait plus un thriller avec quelques scènes violentes qu'un véritable slash
movie style Vendredi 13, Scream et autres standards du genre.
Parmi les acteurs (qui étaient tous sous contrat avec Corman), on (re)trouve
Patrick Magee (il fera une apparition dans Orange Mécanique) assez effrayant
dans ce rôle de frère se croyant responsable de la mort de sa jeune soeur.
Dementia 13 est néanmoins un bon petit film. C'est la première œuvre d'un
réalisateur véritablement surdoué et rendons grâce à l'éditeur français de nous
permettre de la découvrir, le côté culte du film se justifiant plus par
l'aspect "première œuvre" que par l'aspect révolutionnaire du scénario ou de la
réalisation en elle-même.
L'Image :
0.5/3
Détails techniques :
Ratio : 1.66 - Format Vidéo : 4/3
Avis : Le master utilisé pour ce DVD est
véritablement très abîmé. Poussières et drops sont multiples tout au long du
film et de même les contrastes que l'on peut espérer à partir d'un film noir et
blanc sont véritablement absents. Ainsi il n'y a quasiment plus de profondeur
entre les acteurs du premier plan et le décor du second plan : tout se retrouve
au même niveau à cause d'une image beaucoup trop lissée. Pour les scènes
nocturnes c'est encore pire, la copie proposée faisant apparaître de larges
défauts de compression.
Néanmoins, il est fort possible que les copies de ce film soient peu nombreuses
et souvent de mauvaise qualité, ceci expliquant le résultat rendu à l'écran.
Par ailleurs, la légende autour de ce film raconterait que Coppola aurait
tourné ce film avec des restants de pellicule délaissés par les majors, alors …
Le Son :
0.5/3
Détails
techniques : Dolby Digital 2.0 (dual mono) anglais - Sous-Titres :
Français
Avis : Aïe, aïe, aïe, le dual mono qui
nous est proposé est véritablement lui aussi abîmé : le son grésille, les
dialogues sont parfois étouffés, parfois aigus et la musique mêlée à tout cela
sature aisément. Bref, rien qui ne mettra en valeur votre belle installation
HC…!
On aurait quand même aimé disposer d'une bande son débarrassée de la plupart
des parasites (souffle, grésillements) nuisant franchement à l'audition du
film.
L'Interactivité
: 0/3
Puisque ce film est proposé en
bonus, l'interactivité n'entre pas en ligne de compte. Néanmoins on notera deux
choses : d'une part, le film n'est proposé qu'en VO sous titrée et d'autre part
il ne fait l'objet d'aucun chapitrage.
Au final, il faut quand même remercier l'éditeur, qui, avec ce second volume
nous propose encore une fois des inédits en DVD.
Vivement le troisième volume prévu courant mars avec le même principe : deux
films pour moins de 10 euros et ça c'est bien.
Les Visuels
: 0/1
La pochette
/ Le packaging
Très dominée par la couleur
"sang" la jaquette est assez bien réalisée sur son recto. Le verso est lui aussi
correct, malgré un résumé un peu long. Les informations techniques sont claires
et suffisantes. Boîtier Amaray classique pour le support, mais le tout manque un
peu d'originalité.
La sérigraphie
Pas de création véritable dans cette sérigraphie
qui ne présente que le titre des deux films et reprend le visage sanglant du
recto de la jaquette. Dommage, on aurait aimé un peu plus de couleur.
Mais avec une édition à moins de 10 euros, permettant en plus de voir 2 films,
on ne va pas jouer les "difficiles".