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DVD A LA LOUPE


A HISTORY OF VIOLENCE - EDITION PRESTIGE

Lui écrire surfeur51

A history of violence - Edition prestige DVD sorti le 20/07/2006


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Editeur : Seven7 / Metropolitan Filmexport
Distributeur :
Seven7 / Metropolitan Filmexport

Date de sortie en salle : 02 Novembre 2005
Nombre d'entrées : 799 200

Durée du film : 1 h 31 min.

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Nombre de visites :
2100


   

Le Film : 9/10

Résumé : Tom Stall, un père de famille à la vie paisiblement tranquille, abat dans un réflexe de légitime défense ses agresseurs dans un restaurant. Il devient alors un personnage médiatique, dont l'existence est dorénavant connue du grand public...

Avis : "A History of Violence" est une adaptation au cinéma d'une bande dessinée scénarisée par John Wagner et illustrée par Vince Locke. Le scénario, réécrit par Josh Olson, va montrer comment le passé d'un homme, dont l'existence quotidienne paraissait ordinaire, va ressurgir suite à un événement l'amenant sur le devant de la scène médiatique. Sa vie, ainsi que celles de sa femme et de leurs deux enfants, vont en être bouleversées. Le réalisateur David Cronenberg n'est pas connu pour faire dans la dentelle, et il n'hésite pas à présenter extrêmement crûment la violence et le sexe. Même si ce film évite des passages trop gore (la scène la plus violente est justement celle coupée au montage, et présentée en bonus), il montre une violence réaliste, très éloignée des combats chorégraphiés de nombreux films hollywoodiens, qui peut rendre cette œuvre difficilement accessibles aux spectateurs les plus sensibles à la vue du sang. La manière de filmer les deux scènes de sexe du film, l'une coquine et basée sur les fantasmes, l'autre brutale et à la limite du viol consenti, pourra également déranger, même si le parti pris de réalisme ne peut être reproché au réalisateur.

Le casting est dominé par Viggo Mortensen (Tom Stall), Maria Bello (Edie Stall) et Ed Harris (Carl Fogarty). Alors que Tom est le gérant d'un restaurant, sa femme Edie est une avocate connue, et ils mènent une vie tranquille avec leur fils Jack (Ashton Holmes) et leur fille Sarah. Mais après que Jack ait fait la une des journaux après avoir abattu deux malfrats qui menaçaient les clients de son restaurant et ses employés, Tom voit surgir Carl Fogarty, un gangster mafieux borgne qui croit reconnaître Joey Cusack, l'homme qui lui a fait perdre son œil avec du fil de fer barbelé, ce que Tom nie farouchement. C'est à ce moment que le film prend une coloration toute autre, et se transforme en thriller noir où les personnalités de chacun, pas toujours reluisantes, vont être mise à nu sous l'œil subversif et satirique de Cronenberg, qui dépeint à cette occasion une société pleine de faux-semblants. Jack, le fils de Tom, est aussi lui-même confronté à la violence, victime dans son collège du harcèlement d'un autre étudiant. Viggo Mortensen montre des qualités de comédien perfectionniste, et il rend parfaitement compte des deux facettes de son personnage, n'ayant pas peur d'écorner l'image droite du roi Aragorn qu'il incarne dans le trilogie du "Seigneur des Anneaux". Maria Bello doit également interpréter avec beaucoup de nuance un rôle où la mère de famille dirige sa maisonnée avant de devoir s'effacer quand les hommes jouent, pour de vrai, aux gangsters, Edie étant de loin le personnage le plus sympathique du film. L'actrice montre énormément de sensibilité et dut donner aussi beaucoup d'elle-même pour s'impliquer dans les scènes chaudes, filmées de manière un peu racoleuse, ceci étant parfaitement assumé par le réalisateur qui a lui-même demandé au scénariste de rajouter ces séquences. En effet, le film est aussi l'occasion de décortiquer les relations entre un homme et une femme qui s'aiment sincèrement, mais qui vont être confrontés à des événements auxquels leur couple risque de ne pas survivre. Quant à Ed Harris, il campe un personnage purement abject au look effrayant, avec tout le talent qu'on lui connaît, poussant encore plus loin sa composition de "La couleur du mensonge", où il jouait déjà un personnage violent et dérangé face à Nicole Kidman et Anthony Hopkins. On remarquera également la prestation remarquable de William Hurt, dans un rôle de parrain de la mafia qui n'apparaît qu'à la fin du film mais de manière décisive pour le dénouement.

L'intrigue se déroule avec une certaine lenteur, seul point vraiment critiquable de cette œuvre forte qu'on aurait aimé avec un rythme un peu plus vif. Cronenberg cherche à dénoncer la violence en la montrant sous ses aspects les plus réalistes, avec beaucoup de sang, et de ce point de vue son film atteint parfaitement son but, mais en même temps Cronenberg avoue qu'il joue sur le paradoxe qui veut que souvent les spectateurs sont attirés par ce qu'ils réprouvent. Travaillant avec son équipe habituelle, aussi bien au niveau du chef opérateur, des costumes et décors, et retrouvant à nouveau Howard Shore qui a composé la plupart des musiques de ses films, le réalisateur canadien signe une œuvre plus classique dans sa forme que la majorité de ses films précédents, mais rassemblant toutes les caractéristiques de son cinéma plutôt dérangeant, en fort décalage avec certaines tendances proprettes d'Hollywood. Mais en prenant les précautions d'avertissement indispensables, "A History of Violence" est probablement une bonne occasion, pour un public ouvert, de découvrir un cinéma subversif et sortant des sentiers battus.


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 1.85:1

Avis : L'image est très bonne, avec des couleurs pas très vives mais conformes à ce qu'a voulu le réalisateur, et de beaux contrastes. La définition est assez fine, avec un léger grain donnant un rendu doux, la compression ne présentant aucun défaut notable. La photographie de Peter Suschitzky joue beaucoup avec les lumières, mais sans tendance esthétisante. Les effets spéciaux des scènes sanglantes sont très réussis.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en Français et en Anglais - Sous-titres : Français

Avis : Les effets sonores en tous genres sont nombreux, du bruitage subtil aux fusillades violentes, et sont parfaitement rendus par une bonne répartition sur les enceintes avant et arrières. La musique de Howard Shore, majeure pour l'ambiance du film, est également bien mise en valeur, sans jamais gêner la clarté des dialogues. VO et VF sont très proches en rendu sonore.


L'Interactivité : 2.5/3

L'ergonomie des menus :
Les menus sont animés et sonorisés. Le film est découpé en 17 chapitres, et on peut changer de langue et sous-titres à la volée.


Les bonus :

Edition à un disque néanmoins assez riche en bonus intéressants, en 16/9 VOst.

  • Commentaires audio du réalisateur, en VOst. David Cronenberg donne des informations sur son film, que ce soit au niveau des anecdotes ou des aspects techniques concernant la mise en scène, ainsi que sur les messages qu'il a voulu faire passer, mais il reste souvent très descriptif sur ce qui se passe à l'écran, ce qui est moins passionnant.
  • Act of Violence : making of de 66 minutes, chapitré en 8 séquences, avec des images de tournage, des interviews des acteurs et du réalisateur, le tout étant présenté de façon chronologique en insistant sur les moments forts du film. Complet et très intéressant.
  • Scène 44, coupée, (3 minutes) et démontage de cette scène (7 minutes), mini making of qui décortique dans quel but elle a été tournée, et pourquoi elle a été coupée au montage. Il s'agit d'une scène particulièrement violente, qui en plus s'insère mal dans la chronologie du film.
  • Histoire de violences : comparaison entre les versions américaine et internationale du film, en soulignant les modifications imposées par la censure aux Etats-Unis, en l'occurrence assez minimes sur deux scènes très violentes.
  • Projection du film lors du Festival de Cannes : reportage de 9 minutes, qui revient sur l'accueil du film sur la Croisette. On assiste à la réaction enthousiaste du public juste après les dernières images du film.
  • Bandes annonce des films "A History of Violence", "Le Boss", "Le Retour du Roi", "Spider", en 16/9 VO et VF.


  • [ Voir les Bonus Cachés pour ce DVD ]

    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier amaray noir inséré dans un étui cartonné découpé de façon originale, mais probablement fragile. Le visuel correspond exactement à l'affiche du film, montrant les deux faces, claires et sombres, de Tom Stall.



    La sérigraphie

    La sérigraphie est une jolie composition montrant Tom en train de tirer au revolver. Il est positionné de telle sorte que le trou central ne gène pas du tout, et les logos, en noir sur fond foncé sont très discrets. L'impression est très fine, la seule fausse note venant des textes légaux en blanc, heureusement assez petits.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (17.5/20)

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