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DVD A LA LOUPE


L'AMANT

Lui écrire asiafan

L'amant DVD sorti le 21/11/2001


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Editeur : Pathé
Distributeur :
Fox Pathé Europa

Date de sortie en salle : 22 janvier 1992
Nombre d'entrées: 800 136 env.

Durée du film: 1 h 52 min.

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Nombre de visites :
1577


   

Le Film : 8.5/10

Résumé : Indochine, fin des années 20. Sur le bac qui traverse le Mékong, une jeune Française rencontre un Chinois, bel homme jeune et riche qui lui propose de terminer le voyage dans sa limousine. Elle le suit; commence alors une aventure qui va les dépasser tous les 2.

Avis : Avec L'Ours, Jean-Jacques Annaud (JJA) nous avait gratifié d'une ode à la nature; quant-à Le Nom de la Rose, il s'agissait d'un hymne au savoir matiné d'une histoire d'amour à la fois brève et éternelle. C'est sur ce dernier point que L'Amant peut rejoindre son aïeul, devenant un éloge du plaisir. Adaptation d'un roman autobiographique de Marguerite Duras au succès international (traduit dans + de 30 langues, près de 3 millions d'exemplaires vendus, prix Goncourt 1984), il est le récit émouvant d'un amour, qui comme souvent au cinéma ou dans la littérature, est impossible. Il se veut aussi un témoignage des moeurs de l'époque coloniale (chère au réalisateur).

Une rencontre improbable

La scène du bac est au spectateur ce qu'était la pierre de Rosette à Champollion. En effet, le réalisateur réussit admirablement à travers le jeu des caméras à nous faire ressentir ce que seront l'atmosphère du film et ses enjeux. C'est ainsi que la caméra, après un court plan-séquence présentant le décors, se fixe sur une jeune fille (Jane March); aussitôt, la magie s'opère: on est comme subjugué par sa beauté éblouissante, sa svelte silhouette. Puis JJA s'attache aux détails: sa posture, une jambe sur le garde-corps, un visage angélique, des nattes enfantines sous un chapeau étonnamment masculin (indice d'un caractère bien trempé). L'objectif devient un regard, un regard ébloui par tant de sensualité qui atteint son paroxysme avec le gros plan sur le corsage. La « messe » est dite: l'oeuvre sera torride ou ne sera pas. Mais qui se cache vraiment sous ce chapeau: un ange tout de blanc vêtu, image de pureté, d'innocence, de la virginité? C'est sans doute la question à laquelle tente de répondre l'homme (Tony Leung Ka-Fai) dont on ne distingue que l'ombre à l'arrière de cette luxueuse voiture noire, et qui l'observe. Lorsqu'il l'aborde, les contrastes sont flagrants: il est chinois, elle est française; il porte un costume d'un blanc immaculé, des chaussures neuves s'opposant à la paire usée de la jeune fille en robe blanche plus terne. Tout laisse deviner la situation financière de chacun: il a dépassé la trentaine, elle n'a que 15 ans et ½. Enfin, lui manque d'assurance, la lycéenne semble sereine. Et l'on sait que c'est sur ces différences que va se jouer le sort de leur relation. A cet instant, on perçoit la domination de la jeune fille et l'emprise qu'elle aura sur lui. Il tremble, ne sait que dire, faible. Elle a déjà l'attitude d'une femme et paraît prendre conscience de son pouvoir charmeur. Malgré ces différences ou grâce à elles, le lien se crée, invisible, hésitant mais pourtant déjà solide. Que dire de la scène du trajet en voiture: les 2 corps sont si près l'un de l'autre et pourtant pas un regard échangé. Cette timidité apparente ne cache en fait que le feu du désir qui consume leur âme. On les voit mal à l'aise, sachant tous les 2 pourquoi ils sont ensembles dans cette automobile: ce n'est pas par simple courtoisie, non. C'est déjà une déclaration d'amour, sans le verbe, rien que par les sens, en émois. Puis les mains se frôlent, se touchent, se prennent. Elle se laisse faire. Il la caresse. La voiture devient un monde à part, on voit le paysage défiler comme le temps qui fuit mais dans le véhicule, le temps semble suspendu, l'amour naissant fait tout oublier. Par ce confinement de la scène, le réalisateur réussit à merveille à nous hypnotiser et lorsque la voiture est arrivée, on a, nous aussi, perdu la notion de temps; comme les personnages dans leurs caresses, on est surpris par l'arrêt soudain.

De l'innocence à l'insolence: une passion

Et JJA en profite pour décupler l'intensité émotionnelle de son film à travers les rendez-vous amoureux de l'adolescente et du Chinois. nous voilà transportés dans le quartier chinois de Saïgon jusqu'à la fameuse garçonnière. Leur relation prend un autre tournant: de sentimentale, elle devient véritablement charnelle. Là où certains cinéastes préfèrent la suggestion (ce n'est pas un reproche: combien de films asiatiques ne montrent jamais de corps nus tout en étant incroyablement sensuels!) Annaud prend le parti de nous faire vibrer en nous livrant leurs ébats sans aucun voile ni artifice, sans jamais tomber dans la vulgarité, la pornographie obscène. ces 2 êtres s'enlacent dans la chaleur moite de la petite pièce au coucher du soleil. La caméra d'abord distante nous rapproche alors au + près de ce couple cherchant l'extase. On ne distingue plus les corps, ils ne font plus qu'un. C'est alors que l'on retrouve les mêmes sensations que dans la voiture: la dilatation du temps. On voit les ombres des passants qui défilent au dehors à travers les persiennes, comme les grains de sable s'écoulant dans un sablier: ils sont les minutes, les heures qui s'égrainent une à une pendant qu'à l'intérieur, les amoureux s'abandonnent l'un à l'autre sans s'en soucier. On peut y voir également une notion de fragilité (nus si proches de la cohue). Inconsciemment, ils savent pourtant que le temps à vivre ensemble leur est compté: les 2 plantes mortes sur l'étagère sont là pour le rappeler; leur union n'est elle pas vouée à l'échec? Peu importe, jour après jours, ils viennent se retrouver et faire l'amour comme la première fois: Carpe Diem. Devenus amants, les changements s'opèrent: la jeune fille angélique et innocente au 1er abord se jette désormais à corps perdu dans ces rencontres orgiaques. Petit à petit, la douleur prend le pas sur le désir: on a la sensation étrange que + ils se voient, + ils se séparent. En effet, alors que lui recherche une histoire d'amour stable sentimentalement forte, elle, semble prendre de + en + un malin plaisir à le faire souffrir ne cherchant dans leur union que le côté charnel de l'acte sexuel, occultant toute émotion. Elle en vient même à l'humilier en public (scène du repas avec la famille), à lui demander de l'argent. C'est là toute la complexité, l'ambiguïté du personnage de la jeune fille: elle est à la fois dans sa prime jeunesse, pleine de fougue, ignorant la puissance des sentiments mais aussi précoce; à 15 et ½, ses raisonnements, ses attitudes, son écriture sont très adultes. Elle semble être le seul maître de la situation.

Nul n'est maître de son destin

Au-delà du plaisir, on comprend vite que l'adolescente cherche ce qu'elle ne peut avoir au sein de sa famille: la liberté, l'amour des siens, la stabilité. On saisit immédiatement le contraste entre cette chambre, paisible, où un homme l'écoute, prend soin d'elle et sa maison de Sadec où coincée entre une mère qui préfère ouvertement le fils aîné et ce dernier, opiomane violent, elle ne peut s'épanouir. Il n'y a pas que cette demeure qui soit délabrée: sa mère est prisonnière du passé, comme possédée par cette colonie qu'elle ne peut se résoudre à quitter. Cependant le scénario ne se contente pas de reléguer la famille en toile de fond car si les 2 amants n'ont pas la même conception de leur union, ils ne peuvent se séparer pour autant; mais cette passion très étrange est mise à mal par les tabous et les préjugés familiaux. Il n'y a qu'à en juger par la réaction de Pierre (le frère violent) commandant de l'alcool de riz pour son hôte chinois dans un grand restaurant, ce dédain général pour ce qu'il raconte à table. On aime guère les étrangers dans cette famille et encore moins lorsqu'ils sont riches. Le racisme et l'argent, voilà 2 raisons de haïr un homme. Pour les amants ces différences tombaient en même temps que leurs vêtements: nus, il est impossible de déceler de hiérarchie mais au grand jour, face à tous, ce sont la couleur de peau et la tenue qui font d'un individu quelqu'un de respectable ou détestable. Le metteur en scène s'intéresse intelligemment à tous les détails accentuant progressivement la dualité de 2 mondes qui ne peuvent se comprendre. L'opposition est flagrante: belle limousine contre vieux tacot, vulgarité contre élégance. Il n'en fallait pas moins pour attiser les convoitises et jalousies. Mais ce qui condamne le couple, ce sont bien les traditions: une famille chinoise ne saurait tolérer la présence parmi les siens d'une blanche, qui plus est sans héritage. Cette autorité gardienne des us et coutumes de l'empire du milieu est incarnée par le père du Chinois. Elle marque alors un nouveau tournant dans le film: le mariage arrangé, symbole de pratiques ancestrales vient se heurter à la liberté sexuelle prise par les 2 protagonistes. Cette fois, on sent qu'il s'agit de la fin, irréversible, le poids des traditions faisant sombrer cette histoire passionnelle. Cependant tandis que le chinois tombe dans la morosité, le coeur brisé, elle, semble garder son attitude distante vis-à-vis des évènements, comme si elle y était insensible. Coeur de pierre? C'est ce que l'on croit jusqu'à la scène finale du paquebot. (même si l'on s'attend à une fin émouvante et qu'en parler n'enlève rien à l'intérêt du récit - ce n'est pas une fin à suspense - si vous ne souhaitez vraiment pas la connaître, les qques lignes suivantes sont à sauter)

JJA accroît l'émotion en reprenant l'image du début (le bac) comme un semblant de flash-back: et cela fonctionne. On se surprend à se remémorer le parcours atypique des 2 personnages principaux, de leur rencontre à cet instant. Puis la carapace se fend, la jeune fille jusqu'ici imperturbable s'effondre, prise à son propre piège: tel Icare se jouant des conseils de son père, elle a fini par se brûler les ailes. Ce qu'elle voulait être un simple amour de passage est bel et bien devenu une véritable passion dont l'unique objet, l'amant, s'éloigne à mesure que le bateau quitte la côte, à jamais, comme son enfance. Elle connaît la violence des sentiments, elle est devenue femme.

Certains prendront ce film pour une simple bluette, d'autres pour un film pornographique « soft », quant-au reste des spectateurs, dont je fais parti, ils y verront l'histoire véridique d'un rendez-vous entre 2 âmes en peine, un rendez-vous entre la passion et le plaisir charnel, entre la sensualité et la violence, entre la tolérance et le mépris, un rendez-vous entre l'espoir et la fatalité. En fait, l'histoire d'une rose qui a éclos à 15 ans et ½, qui s'est fanée à 18 ans et dont les épines ont meurtri à jamais un jardinier oisif, naïf. Et contrairement à Adso de Melk (Christian Slater), ici, on connaît, on grave pour toujours dans sa mémoire le nom de la rose: Jane March.


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format : 16/9 - Ratio : 1.85:1

Avis : La photographie est magnifique: les scènes en extérieur sont toujours très lumineuses, très colorées mais toutes passent très bien à l'écran. En intérieur, la qualité est également au rendez-vous. On joue alors :
-tantôt avec des couleurs chaudes lors de scènes propices au plaisir, au bonheur (les scènes d'amour, la scène où les 2 amants se lavent donnant l'impression de laver leurs péchés, ...). En plus des couleurs, il y a l'utilisation de la pénombre dans la petite pièce aboutissant à des contrastes ombre/lumière très réussis à la fois sur les corps et sur les décors. Cela accentue l'intensité des rapports entre les protagonistes et le caractère secret, discret de cette relation.
-tantôt avec des couleurs froides (dans les bleu/gris) flagrantes dans la garçonnière quand la tension et les désillusions touchent le couple.

Les décors, aussi bien naturels que construits pour l'occasion, sont d'une grande beauté, tout comme les costumes, avec un grand souci des détails. On a parfois l'impression de voir des tableaux.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 2.0 en anglais et Dolby Digital 4.0 et 5.1 Arkamys en français - Sous-titres : Français

Avis : La V.O. est sans défaut: les voix sont nettes, toujours audibles, très agréables. Pour la V.F., les voix sont également agréables même si je préfère la V.O. J'avoue avoir du mal à trouver une différence entre la V.F. 5.1 et la version Arkamys mais c'est sans doute du à mon installation trop rudimentaire (TV + lecteur de salon) pour en profiter. j'ai consulté cependant quelques sites ayant testé cette version et qui ne semblent pas convaincus, ici en tout cas. J'insiste sur le fait que les voix sont plaisantes car elles ont aussi un rôle capital: elles véhiculent, au même titre que l'image, la sensualité, la douceur (pour Jane March, Tony Leung, Jeanne Moreau). La musique est toujours là à propos, ne desservant jamais les actions qu'elle souligne: le thème principal est simple mais beau. Pour les sons autour des personnages, ils sont bien dosés, ne gênant jamais la compréhension des dialogues. Pas d'effet superflu. La V.F. 4.0 permet certainement d'en profiter un peu plus que la V.O. 2.0 mais on se prive d'un certain charme des voix originales.


L'Interactivité : 2/3

L'ergonomie des menus :
Le menu est très bien agencé. Après un court instant où l'on voit la main d'un écrivain (Marguerite Duras) rédigeant des romans, on arrive au menu principal. les choix sont alignés horizontalement, en bas de l'écran tandis qu'au-dessus défilent quelques scènes du film avec en fond le thème musical principal.


Les bonus :

Ils contiennent :

  • 1 making-of de 51 min avec les commentaires de JJA: vraiment très intéressant. On y voit des extraits de castings pour les rôles principaux (1 casting de 7000 filles!). JJA explique ses choix et on a la sensation, nous aussi en les voyant, que ça ne pouvait être que Jane M. et Tony L. (ressemblance sidérante de Jane M. avec la photo de Marguerite D.). J'en profite pour faire remarquer l'excellente prestation des acteurs principaux, admirables de justesse, et des rôles secondaires (Frédérique Meininger/la mère, Arnaud Giovaninetti/le frère violent). On nous montre les méthodes du réalisateur, le travail titanesque de toute l'équipe: recherche/fabrication des décors, des accessoires, des costumes, le tournage dans des conditions éprouvantes (climat particulier de l'Asie du Sud-Est).
  • diaporama constitué de 3 menus: les visuels du film (Jane M. sur bcp de photos!), les photos de repérage avec sous-titres explicatifs, Marguerite D. et Jane M. (photos de Jane M. maquillée comme sur la photo de M. D. et tenant le livre édité à chaque fois dans une langue différente).
  • entretiens: entre JJA et M. D. Pas très passionnant en soi sans être inintéressant. C'est surtout JJA qui parle en donnant ses impressions. Il faut dire que M. D. sortait d'une longue hospitalisation. Ce qui marque, c'est qu'on a en face de nous celle à qui cette histoire est arrivé réellement et qui est l'auteur du livre. Cela provoque une sensation étrange, émouvante.
  • les bandes annonces: 1 en VOSTF, l'autre en V.F.
  • rushes: quelques scènes brutes


  • Au bilan, des bonus utiles et instructifs. Manquent tout de même des interviews des personnages principaux et une biographie, sous forme de reportage ou de texte défilant par exemple, de Marguerite Duras (il faut aller regarder sa biographie pour voir à quel point sa vie fut mouvementée, que l'auteur aimait les polémiques, faire un lien direct avec le film et apprendre notamment que sa collaboration avec Annaud n'a pas été de tout repos). Dommage!


    Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Le boîtier est un simple Amaray dont le recto est constitué de l'affiche du film, très belle avec Jane M. en N & B faisant référence à la fameuse photo de M. D. à l'époque des faits. Le titre est situé en bas, en noir, auquel s'ajoute un idéogramme que je suppose (???) chinois (mes connaissances en chinois étant nulles j'ai fait une petite recherche et l'idéogramme ressemblerait, notez l'emploi du conditionnel, à la combinaison des idéogrammes « amour » et « homme » signifiant « amant » mais c'est à prendre avec des pincettes!) rouge, symbole du bonheur et de la chance (peut également se voir comme la couleur du sang, comme lors du 1er rapport d'autant que le fond est blanc: pureté, virginité, ...). Au verso, dans la moitié supérieure, le résumé et 4 petites photos. En bas, les caractéristiques techniques du dvd.
    À l'intérieur (en fond, la voiture traversant le pont de bois) sur le volet de gauche figure les titres rouges des chapitres. À droite, le disque.

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    La sérigraphie présente une jolie photo des visages des 2 amants côte à côte dans des teintes gris/blanc très pâles. Le rond central, n'étant pas sérigraphié, gâche la photo. Le titre dans la partie inférieure est en rouge. Certaines mentions sont en périphérie mais d'autres, trop visibles en noir et en jaune, de chaque côté du rond. Finalement, c'est manquer un peu d'esthétisme concernant le disque, sans être hideux (n'exagérons pas), pour un film essentiellement basé sur l'élégance, la beauté sous toutes ses formes.


    Note Finale : (16/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 19/06/2006 à 08:40 par asiafan : merci bcp: en ce qui concerne le dévoilement du film c'est un gros défaut que ma signalé également Alexis. Je veillerai dorénavant à l'éviter, désolé.
    - le 19/06/2006 à 08:00 par ninnin4 : Quand je pense que je t'en ai voulu quand tu as annoncé que tu voulais faire l'amant...je dois m'incliner car, même si je pense que tu révèles un peu trop le film, ton analyse est véritablement poussée et ton travail est tout simplement remarquable très bien construit, écrit...un vrai plaisir de te lire. Bravo encore pour ce film passionnant (je fais partie de la 3ème catégorie lol). Petite information. Ce dvd a été édité aussi en boîtier cartonné.

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