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DVD A LA LOUPE


NEW POLICE STORY - EDITION COLLECTOR / 2 DVD

Lui écrire ninnin4

New police story - Edition collector / 2 DVD DVD sorti le 16/03/2006


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : HK Vidéo (Seven7)
Distributeur :
Seven7 / Metropolitan Filmexport

Date de sortie en salle : 13 Juillet 2005
Nombre d'entrées : 139 000

Durée du film : 2 h 00 min.
Acteurs: Jackie Chan

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Nombre de visites :
2745


   

Le Film : 9/10

Résumé : Légende vivante de la police de Hong Kong, l'inspecteur Wing sombre dans le désespoir et l'alcool quand son équipe est entièrement décimée par le Gang des Cinq, dirigé par Joe. Un jeune officier parvient alors à le convaincre de réintégrer les rangs de la police et de retrouver les malfrats...

Avis : 20 ans après le premier opus de la saga « Police Story » qui en compte maintenant 5, Jackie Chan, alors en perte de vitesse aux USA, décide de retourner au bercail (Hong-Kong) et de remettre en selle la franchise qui a fait de lui une star, aussi bien en orient qu’en occident. Lui qui a basé sa starification sur des rôles comiquo martiaux, il décide de prendre un virage à 180° et tout comme dans « Crime Story », incarne alors un personnage bien plus dramatique qu’à l’accoutumée, celui d’un flic dépressif et alcoolique, torturé, ce qui n’est pas sans rappeler d’illustres prédécesseurs de type Harry Callahan, John McLane et ceux du très récent et déjà HongKongais « Infernal affairs ». Ma comparaison avec ces chefs d’œuvre du genre n’est pas fortuite. En effet, « New Police Story » (NPS) a tout des ces grands et sur tous les niveaux.

Parlons tout d’abord de la réalisation. Fini les copies granuleuses, les éclairages approximatifs, les décors de studio un peu bâclés et surtout vu 100 fois ailleurs. Aux USA, Chan a fait une carrière hétéroclite qui sans tomber dans le ridicule de certains films de Jet Li (« The One », « Roméo must die »), a oscillé entre le très bon mais jamais excellent type « Shanghai Kid » ou « Rush Hour » et le médiocre sans être foncièrement mauvais (« Espion amateur », « Le médaillon ») et a ainsi vraisemblablement ramené dans ses valises un indéniable savoir faire. Ce n’est certes pas lui qui réalise ici mais l’influence américaine est indéniable sans toutefois dénaturer les habitudes de ce cinéma asiatique si cher à nos cœurs.
Côté ambiance, on pourrait le comparer sans honte à un film de Michael Mann. C’est peut être un peu présomptueux de ma part tant cet immense réalisateur n’a pas son pareil pour le sens de l’esthétique et la façon de filmer une ville de nuit mais je trouve que « NPS » soutient facilement la comparaison avec « Heat » et ce sur deux points : premièrement, le milieu urbain est magnifique, les éclairages bleutés et jaunes sont magnifiquement retranscrit par une superbe photographie et les prises de vue, tantôt aériennes, tantôt dans de petites ruelles étroites sont là pour donner très belle vision d’ensemble de la ville de Hong-Kong. Deuxièmement, l’assaut des forces de police en pleine rue, assaillie par une fusillade de la part des bad boys, n’est pas sans rappeler le chef d’œuvre ultime de Mann.
Ceci étant dit, il faut ajouter à cela des moyens pharaoniques mis en œuvre et qui donnent à l’ensemble un aspect de blockbuster high tech. La maîtrise de la caméra par Benny Chan est certes là pour appuyer ce fait mais il ne faut pas oublier la volonté de toute l’équipe artistique pour provoquer des sensations plus que flippantes à n’importe quel spectateur comme une sorte de réponse au cinéma thaïlandais qu cherche à s’imposer comme celui le plus extrême du moment en matière de dangerosité des cascades car les moins ‘aidées’ par des câbles ou des effets spéciaux. Les combats sont tout d’abord remarquables car extrêmement bien chorégraphiés et surtout filmés et montés de façon à laisser la part belle à leur beauté et au travail des acteurs. On retrouve ainsi le Jackie Chan de la grande époque, celle où il explosait comme artiste martial pur dans « Le chinois se déchaîne » et surtout le fulgurant « Drunken Master II : combat de maître ». Soit dit en passant, tout le monde savait J.C capable d’enchaîner un grand nombre de mouvements d’une très grande précision, on ne s’attendait cependant pas à ça de la part de Nicholas Tsé (« Time and Tide ») et du reste de l’équipe de jeunes loups qui interprètent la bande de jeunes casseurs qui là, m’ont véritablement bluffés.
Je tiens également à saluer le réalisateur pour ces séquences aériennes à foutre le vertige à n’importe qui sans jamais avoir recours à la facilité des images de synthèse. La descente de la paroi d’un gratte ciel, réalisée certes à l’aide de sécurités mais par les acteurs eux-mêmes est à tomber et enterre définitivement ce froussard de Tom Cruise dans « Mission Impossible II ». Il faut voir le making of pour le croire mais je peux vous assurer qu’on a rarement vu aussi bien maîtrisé, un peu à l’instar de cette séquence du bus (hommage à « Dirty Harry » ??) qui voit Jackie Chan essayer de l’arrêter malgré une course rapide, destructrice et complètement désordonnée en centre ville.

Le scénario est quant à lui l’occasion d’offrir non seulement à Jackie un rôle à la hauteur de ses multiples talents mais aussi d’apporter réellement une nouvelle pierre sur l’autel des grands polars. En imposant une trame irrémédiablement dramatique au script, il s’impose comme un nouveau standard dans le cinéma, d’une part de Hong-Kong en se plaçant aux côtés de « The Killer », « A toute épreuve », « Time and Tide » ou encore « Infernal affairs » mais aussi le film policier mondial . Ainsi, je n’hésiterai pas à le comparer à un « 36 quai des orfèvres » par sa noirceur, son réalisme et sa volonté de crédibilité volontairement présente sur plusieurs plans. Les forces de police ont rarement été aussi bien décrites dans l’exercice de leurs fonctions. Le rapport à la politique, aux médias (pour lesquelles elles sont obligées du bien paraître) est plus que sous entendu, leurs activités, les liens qui tissent chaque membre de l’équipe, leur façon de travailler et aussi les responsabilités qu incombent aux gradés, les manières de mener une enquête, tout cela nous paraît solide, crédible, documenté. Il y a bien quelques extravagances, il ;ne faut pas oublier que Chan est aux commandes (cf course poursuite sur la paroi de l’immeuble) mais cela sert de faire valoir au scénario et n’arrive jamais de façon impromptue, placé dans l’histoire parce que l’action, et bien, ça fait de l’audimat
Tout répond aux besoins d’un scénario qui voit s’opposer un chef de brigade d’intervention à une bande de jeunes allumés, des casseurs qui font plus ça pour défier les forces de police, pour le fun et l’adrénaline que pour l’argent. Formés dans la performance et l’endurance à longueur de journée par des autotabassages et des entraînements, possédés par un discours nihiliste en réponse à une enfance oisive offerte par des parents plus qu’aisés, ou pourrait dire qu’il s’agit d’un croisement entre les « Jackass » et l’équipe de braqueurs de « Point Break ». Leurs actions n’étant ainsi pas dénuées de sens, leur refus de l’autorité et leur addiction aux sports extrêmes et aux jeux vidéo permet non seulement au film de s’inscrire dans la réalité d’aujourd’hui mais aussi de donner de la substance au script, de l’épaisseur aux personnages.
Il n’y a d’ailleurs pas qu’eux qui ont le droit à ce traitement. L’athlétique Jackie en a aussi hérité. Sans renier son passé martial il atteint ici les galons supérieurs d’un acteur polyvalent, formidable gymnaste malgré ses 50 ans mais dans le même temps, il devient bien après son premier coup d’essai dans « Crime Story », un formidable dramaturge. Il est étonnant de voir comment il a su grâce à ce film, trouver un tournant décisif et positif dans sa carrière. Le retour aux sources a quand même du bon pour ces exilés chinois et souvent grâce au polar. Tsui Hark avait reconquis le cœur de ses fans en 2000 grâce à « Time and Tide », Jackie retrouve un bonne partie de ses racines grâce à ce « NPS »….espérons que John Woo fasse de même !!! Ce qui est intriguant, c’est qu’au vu des motivations de son personnage, ce film s’inscrit bien plus dans la lignée de « Crime Story » que de la saga des « Police Story ». on dirai qu’un peu à l’instar de Nolan et son « Batman Begins », Chan a voulu rendre hommage à son personnage antérieur tout en jetant sur la table de nouvelles bases, quitte à laisser la porte ouverte à une nouvelle franchise.
Son personnage est toujours un flic mais qui de part son orgueil (conséquent à une brillante carrière dans l’exercice de ses fonctions) verra sa chute et la perte des meilleurs membres (et de ses plus proches) de son équipe. S’en suit une période de dépression où il sombre dans l’alcoolisme dont il ne sortira que grâce à l’aide d’un nouveau comparse, jeune premier courageux et volontaire que lui impose son commandant en chef ; Scénario mille fois vu, souvent plein de clichés et aux rebondissements téléphonés ¼ heure avant. On pouvait s’attendre au pire avec un J.C plus grotesque et comique que jamais dans le rôle de l’éthylique…et bien que nenni. Tout est fait dans la finesse. On regrettera certes quelques ellipses scénaristiques qui font un peu tâche mais ceci est pleinement justifié par le fait que chaque personnage qui gravite autour de l’intrigue est extrêmement fouillé. Chan est aussi convaincant dans ses combats que dans ses pleurs. Sa rédemption ne se fait pas du jour au lendemain et il ne se facilite pas la tâche en n’apportant aucune ironie à son héros. Il préfère laisser Nicholas Tsé apporter quelques touches d’humour pour dérider un ensemble bien sombre.
Enfin, j’ai vraiment apprécié la subtilité des rebondissements qui jalonnent toute l’histoire. Je n’en dirai pas plus pour éviter de spoiler une véritable originalité dans le genre. Je suis prêt à parier que d’ici peu on verra de nombreux plagiats mais à mon avis aucun n’égalera celui-ci en innovation et en subtilité. Rien ne vous tombe sur le coin de la gueule sans crier gare, tout est parfaitement calculé et est en rapport avec ce qui s’est passé plus tôt dans l’intrigue. Chaque évènement trouve sa place dans le passé et dans les motivations des personnages et forme quelque chose de cohérent et le spectateur est obligé d’y trouver une logique qui manque actuellement à bien des films.

Ce « Police Story V » est donc une formidable découverte. Même si le nom de « Crime story II » aurait bien mieux convenu tant ce film se rapproche plus du One shot filmé en 1995 que de la saga policière amorcée par Chan lui-même en 1985 on appréciera ce tournant décisif dans la carrière de l’acteur. Même si ce film n’aurait pas été lésé par ½ heure supplémentaire qui aurait permis d’éviter quelques ellipses incongrues, il apparaît comme un des plus grands polars mondiaux en ce début de millénaire. Traversé par des combats extrêmement bien chorégraphiés, un scénario intelligent et très bien documenté, des acteurs dans leur meilleure performance que ce soit martiale que dramatique et une mise en scène extraordinaire, il vous fera vibrer, vous clouera au fauteuil et vous transportera…d’autant que les caractéristiques techniques du dvd sont hors du commun.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 2.35 :1

Avis : Un format tout à fait bien choisi pour ce film. La compression est totalement invisible, le master haute définition est immaculé et surtout rend parfaitement hommage à une photographie bigarrée. Aucun moirage, aucun grain, aucun artefact…du grand art qui mériterait la note de 4/3.


Le Son : 3/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 EX & DTS E S en cantonnais & Français– Sous titres : Français

Avis : On ne pouvait pas rêver plus complet en matière de son. Le top du top en format présenté (EX et ES !!!!) sur les deux langues. On se demande comment cela n’a pas pu nuire à la compression vidéo…comme quoi quand on veut, on peut !!. Le doublage n’est pas des meilleurs (ni des pires, loin de là) mais n’hésitez pas à choisir la VF DTS ES véritable démo pour votre installation.


L'Interactivité : 1.5/3

L'ergonomie des menus :
Les menus sont originaux, du moins inédits dans cette collection. Ils sont bien sûr en 16/9ème sonorisés et animés mais au lieu d’avoir des images du film qui défilent, il s’agit cette fois toujours d’extraits mais comme dessinés couleur et saccadés sur un fond blanc. Seuls les protagonistes apparaissent, détourés de tout environnement. C’est spécial mais vraiment bien vu. Lisibilité une fois de plus excellente


Les bonus :

Disque 1 :

  • 8 bande annonce cinéma
  • On regrettera l’absence d’introduction du film qui faisait il y a encore moins d’un an la particularité des éditions HK
    Disque 2 :
  • Making-of légèrement instructif, où les intervenants s’auto congratulent un peu trop.
  • 1 heure de coulisses du tournage, qui suivent plus ou moins l’ordre chronologique du tournage et qui malgré l’absence de tout commentaire permettent de se rendre parfaitement compte des conditions de production.
  • 3 bandes annonces et teasers différents du film.

  • Très bon petit livret complémentaire de 28 pages, inséré dans le premier volet, qui réinsère cette œuvre dans la carrière du Jackie bondissant et qui ajoute à cela des filmographies des principaux protagonistes du film.
    HK Video nous avait jusque là largement habitué à mieux et surtout plus personnalisé sur ses éditions collector, fait d’autant plus regrettable qu’il s’agit là d’un film extrêmement récent. Heureusement que le packaging mérite largement à lui seul l’achat de cette version.


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Exit les superbes digipack avec surétui cartonné costaud qui ont fait la réputation de cette très bonne maison d’édition et adieu donc à l’effet de collection obtenu depuis 2000 et les nombreux chefs d’œuvre édité au sein de cette production. Place à ces nouveaux boîtiers métal, relativement fin (merci pour le gain de place), luxueux et pour celui-ci, tout à fait magnifique. Juste le logo de la maison mère, le titre en vertical et JC flingue à la main sur les ¾ de la jaquette. Un objet superbe d’autant que ce soit le verso ou l’intérieur, tout est dans le même ton…..bravo HK !!!

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    Ce n’est pas que les sérigraphies soient vilaines, elles reprennent judicieusement le design du boîtier en y mettant le titre du film et l’intitulé de chaque galette mais il aurait été préférable que le rond central soit imprimé pour laisser apparaître toutes les lettres. Une idée bienvenue aurait été que ces sérigraphies complètent un arrière plan pourtant superbe.


    Note Finale : (17.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 31/03/2006 à 22:57 par Hotkiller : Ce film m'a réconcilié avec le polar à la sauce HK. On n'a pas la sobriété et la justesse d'un polar corréen type Infernal Affairs (souvenez-vous de la dernière scène) ou d'un Running out of time, mais malgré tout, c'est du polar qui bouge, qui vit, qui est inventif et qui même s'il conserve quelques travers naïfs dans sa mise en scène est visuellment très efficace. Merci à toi de m'avoir donné envie de le découvrir. Aucun regret, je viens de passer une excellente soirée !!
    - le 21/03/2006 à 09:42 par ninnin4 : Merci du compliment...et des renseignements.
    - le 21/03/2006 à 07:44 par Niko06 : J'avais déja lu de très bonnes critiques de NPS et je l'ai donc acheté ce weekend, avec la tienne je vais être obligé de le regarder ce soir! Merci, bon boulot une nouvelle fois ;) Pour ce qui est de l'homogénéité de la collection HK, ça fait un moment que certains ne sont plus de beaux digipaks (coffret maggie cheung, black jack...) mais ne t'inquiète pas le prochain qui va sortir, terracotta warrior de ching siu-tung, sera un digipack à l'ancienne;)
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