surfeur51
| La guerre des mondes |
DVD sorti le
06/01/2006 |
| Le Film :
9/10 |
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Résumé : Ray Ferrier est un docker divorcé et un père pas vraiment responsable. Quelques minutes après que son ex-femme et l'époux de cette dernière lui aient confié la garde des enfants, un puissant orage éclate. Ray assiste alors à un spectacle qui bouleversera à jamais sa vie... L'humanité entière part en guerre contre des extra-terrestres odieux qui cherchent à exterminer le monde.
Avis : "La guerre des mondes" est une adaptation assez fidèle du roman de H.G. Wells, déjà porté à l'écran en 1953 par Byron Haskin. Steven Spielberg est assez fidèle au roman, les principales différences concernent le lieu et l'époque (les Etats-Unis d'aujourd'hui remplacent l'Angleterre de la fin du XIXème siècle), le fait que les extra-terrestres ne soient pas affichés comme des habitants de la planète Mars, mais surtout le personnage principal, narrateur du roman, remplacé par un homme qui a ses enfants avec lui et qui va essayer de les sauver. L'essentiel du scénario est calqué sur l'œuvre de Wells, les motivations des martiens, leur quasi-invincibilité devant les armes terrestres, et la cause qui provoquera leur perte. Spielberg reproduit même l'apparence des extra-terrestres et de leurs engins tripodes telle que décrite dans le roman.
C'est la troisième fois que Spielberg met en scène des extraterrestres, mais alors que ses films précédents montraient des êtres paisibles, voire sympathiques, on a ici des aliens qui n'ont pas d'autre but que de capturer des humains pour se nourrir de leur sang, exterminant tout individu cherchant à leur résister. On obtient bien sûr une oeuvre noire et violente, plus proche des films où Spielberg met en scène la seconde guerre mondiale que du poétique "E.T.". Le film se démarque également de "Independance Day", au sens où aucun personnage ne va montrer des qualités exceptionnelles permettant de trouver une solution au défi vital lancé à l'humanité. Ray (Tom Cruise) est un homme tout ce qu'il y a de plus ordinaire, avec ses peurs, ses faiblesses, et son impuissance devant des forces incontrôlables. Il ne peut que réagir avec ses faibles moyens, essayant par tous les moyens de sauver sa vie, ainsi que celle de ses deux enfants, une fillette de 10 ans (Dakota Fanning) et un adolescent (Justin Chatwin), eux aussi ballottés par les évènements. Tom Cruise est parfait, meilleur que lorsqu'il joue les play-boy ou les super-héros et il n'y a guère de fautes de psychologie dans ses réactions face à un tel désastre. La petite Dakota Fanning, déjà remarquée pour sa performance dans "Man on fire", continue à étonner par la qualité de son jeu, et son personnage réagit également comme on peut penser qu'une enfant de son âge le ferait en ces circonstances. La scène où elle voit des monceaux de cadavres flotter sur le fleuve est émotionnellement très forte. Le jeune Chatwin est plus en retrait, en adolescent qui s'oppose à son père, pour lequel il a fort peu d'estime. Spielberg, quant à lui, est toujours aussi virtuose dans la mise en scène, utilisant les effets spéciaux au service de l'histoire, sans chercher la surenchère mais en réussissant à rendre presque crédibles ces abominables créatures tentaculaires et leurs machines de guerre. Les attaques des extra-terrestres sont hallucinantes, l'apparition de leurs tripodes souterrains suivie de la pulvérisation des malheureux terriens faisant froid dans le dos.
On a souvent reproché à Hollywood la mode relativement récente consistant à faire des remake de films devenus cultes. Mais Spielberg réussit parfaitement son nouveau pari, même si le succès d'estime a été relativement mitigé par rapport aux attentes qu'avaient suscitées l'annonce de la sortie du film. La faute en est sans doute due à un traitement particulier de la photographie, presque monochrome au début du film, et au respect du schéma scénaristique de Wells, qui a conduit certains spectateurs à critiquer le happy-end. "La guerre des mondes" est néanmoins une nouvelle démonstration du savoir-faire d'un des réalisateurs les plus brillants de sa génération, et constitue une sorte de synthèse de thèmes récurrents dans ses oeuvres précédentes ("Duel" et "Les dents de la mer " pour les forces hostiles et invincibles, "E.T." et ""Rencontres du troisième type" pour les extraterrestres, "Il faut sauver le soldat Ryan" pour la guerre.
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| L'Image :
2.5/3 |
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Détails techniques
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Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 1.85:1
Avis :
La qualité technique de l'image restitue parfaitement le traitement particulier de la photographie de Janusz Kaminski, avec du grain, des blancs surexposés, et des teintes délavées au début du film. Puis l'image devient plus colorée, avec des contrastes marqués et une définition plus précise. La compression est presque sans reproche, y compris lors des scènes les plus difficiles à encoder, comme les brouillards. Tout cela est au service d'une recherche esthétique poussée, mais qui peut surprendre.
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| Le Son :
3/3 |
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Détails techniques
:
Dolby Digital 5.1 en Français et en Anglais, DTS mi-débit en Français- Sous-titres : Français, Anglais, Hollandais.
Avis :
La bande son est d'une dynamique impressionnante, les nombreux effets lors des tirs et explosions étant distillés par toutes les enceintes. Le caisson de basses est sollicité au delà du raisonnable, si l'on adopte le point de vue du voisinage. Les pistes Dolby Digital ont pratiquement le même rendu en VO et VF. La musique de John Williams est très réussie et souvent angoissante, mais se montre plus discrète que ce que ce compositeur nous délivre d'habitude.
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| L'Interactivité
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0.5/3 |
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L'ergonomie des menus :
Menus animés et musicaux, avec des transitions assez longues constituées d'extraits du film. Celui-ci est découpé en 24 chapitres, et on peut changer de langue et sous-titres à la volée. A noter la taille des sous-titres qui mangent un peu trop l'image.
Les bonus :
Edition simple sans bonus. L'éditeur a sorti simultanément une édition à 2 disques, avec un long making of, et plusieurs documentaires et reportages.
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| Les Visuels :
0/1 |
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La pochette / Le packaging
Boîtier amaray noir. Le visuel de la pochette se démarque totalement de l'affiche du film (réservée à l'édition collector) et présente bien la problématique du père qui cherche à protéger son enfant contre une menace mortelle. On peut regretter qu'il n'y ait pas de feuillet rappelant la liste des chapitres.
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La sérigraphie
Malgré une impression d'une rare qualité technique, certains textes et logos étant traités en utilisant le fond argenté du disque, on ne peut que regretter le fouillis constitué par ces inscriptions trop nombreuses et trop bariolées. La conséquence est que le très beau visuel a du mal à ressortir. Le titre est l'original en anglais.
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Commentaires concernant cette critique
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- le 24/01/2006 à 13:22 par SuperSeb10 : La scène avec Tim Robbins n'est pas inutile et ne fait pas retomber la tension, bien au contraire. Tout d'abord, elle s'ajoute aux nombreuses autres où Spielberge nous montre l'humanité dans toute son horreur face à l'adversité. Quand Tom Cruise se fait déposséder de sa voiture, que l'homme qui lui vole se fait lyncher par la foule... tout ça rappelle étrangement aussi la fin du Titanic de James Cameron comment l'homme est par nature égoïste et fou. La scène avec Tim Robbins est volontairement éliptique, pour que bien sûr la petite Dakota Fanning ne voit pas ce que son père va faire mais aussi pour que le spectateur continue à voir Tom Cruise comme un mec normal confronté à une situation extraordinaire. La tension ne retombe pas je disais car Tom va simplement tuer Tim, ajoutant son lot d'horreur à un film qui n'en manque vraiement pas. Pour être honnête, quand je suis sorti avec ma femme de la salle où jouait ce film, nous étions sonnés, crispés, terriblement tendus, comme si nous avions été confrontés à la situation décrite à l'écran. Nous n'avons rien pu mangé ce soir là et avons relativement mal dormi. C'est peut être ça le message qu'il faut faire passer à ceux qui verrons le DVD : attention, ce n'est pas un film tous publics, ce n'est pas film reposant comme ID4, c'est une démonstration du plus grand réalisateur d'Hollywood qui dit Quand je fais un film de méchants, je le fais bien...
- le 24/01/2006 à 08:03 par Niko06 : Plutôt d'accord avec ta critique sauf sur 2 points :
1) Ce n'est pas le happy end de la fin qui est critiqué mais pour moi surtout le fait que Spielberg a la mauvaise habitude de ne pas savoir finir correctement ses films, la fin collant rarement au reste du métrage...
2) Tu ne parles pas d'un autre gros défaut du film, à savoir la séquence avec Tim Robins (acteur cependant formidable) qui est complètement hors sujet et qui n'apporte strictement rien. Au contraire, cette scène fait retomber la tension du film et c'est vraiment dommage.
Néanmoins, ce film est une sacrée réussite!
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