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DVD A LA LOUPE


L'INSPECTEUR HARRY EST LA DERNIèRE CIBLE - CLINT EASTWOOD ANTHOLOGIE

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L'inspecteur Harry est la dernière cible - Clint Eastwood Anthologie DVD sorti le 12/12/2001


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Warner Home Vidéo
Distributeur :
Warner Home Vidéo

Date de sortie en salle : 11 Janvier 1989

Durée du film : 1 h 32min.
Acteurs: Jim Carrey Clint Eastwood

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Nombre de visites :
2412


   

Le Film : 7/10

Résumé : Cette fois, l'Inspecteur Harry Callahan va devoir jouer serré. Il doit trouver l'auteur d'une mystérieuse liste noire car les noms qu'elle comporte correspondent à autant de cadavres jonchant le parcours de Dirty Harry... Et il lui faut faire vite : le nom de la dernière cible, tout en bas de la liste, n'est d'autre que celui de Harry Callahan...

Avis :  Cinquième et dernier volet de la série, tourné cinq ans après le précédent intitulé « Sudden Impact », cette aventure de Harry Callahan aurait peut être mérité un traitement plus grandiose qui aurait permis à la saga de se finir en beauté. Au lieu de ça, le réalisateur nous offre un spectacle certes de qualité mais qui manque un peu de panache sur beaucoup de points même si certaines scènes relèvent considérablement le niveau.

Parmi les bons points que comporte le film on retiendra une mise en scène plutôt maîtrisée. Elle n’égale certes pas celles de Don Siegel, Ted Post ou Clint Eastwood qui restent, même des décennies après des modèles du genre tant du point de vue de l’efficacité que sur la modernité de la mise en image mais Buddy Van Horn nous livre un spectacle d’une autre qualité que celui que James Fargo a fait sur « L’inspecteur ne renonce jamais ». J’ai retenue dans tout l’ensemble 2 scènes particulièrement éprouvantes qui se caractérisent par une nervosité et un montage tout à fait palpitant : la traditionnelle scène de braquage, qu’on retrouve dans chacune des péripéties de Dirty Harry, et une autre qui concerne l’attaque d’un ascenseur de verre au Uzi qu’on retrouvera, si ma mémoire est bonne dans « Dans la ligne de mire » de Wolfgang Petersen avec le même Eastwood en tête d’affiche.
Mais on retiendra surtout de ce film une formidable trouvaille à la fois scénaristique et visuelle. Il s’agit de la fameuse course poursuite entre un voiture et un modèle miniature télécommandé. Je ne vous donnerai pas les tenants et les aboutissants du pourquoi de cette scène afin d’éviter de vous livrer trop d’indices mais le pari était plus que risqué. Risqué du point de vue du sérieux du scénario (et je vous assure que ça tient le coup) car les courses de bagnoles sont une constantes dans la série et ont toujours été extraordinaire, mais aussi de la crédibilité de la mise en scène (encore plus réussi). Les moyens mis en œuvre et le résultat sont tout simplement époustouflants. Malgré un montage qui laisse la part belle aux longs plans et l’absence totale d’images de synthèses (loin d’être opérationnelles à l’époque), on frise la maestria tant on croit à ce qui se passe à l’écran et qu’on oublie le côté humoristique voire parodique de la scène. Il faut voire cette petite auto filer à vive allure entre le poursuivant et le traqué en pleine circulation intense de San Francisco…bravo. A croire que le film ne peut être apprécié que pour cette magistrale séquence. Je parlai tout à l’heure de parodie, ce n’était pas en vain. Beaucoup de cinéphiles noteront un nombre de clins d’œil impressionnant à un autre polar majeur qu’est « Bullit » avec Steve McQueen et qui a marqué son empreinte grâce à une mémorable poursuites automobile dans ces mêmes ruelles.

Le fait le plus marquant de ce film, c’est qu’il s’inscrit dans la continuité des quatre autres en continuant de s’imprégner des faits de société de son époque. Exit les années 70 et leurs problèmes de babacoolisme opposés à des serial killers de la pire espèce ou des attentats terroristes. Ici, on reste dans les affaires criminelles bien sur mais dans le milieu du hard rock et de la drogue, phénomène principal de la fin des années 80 qui a largement alimenté les tabloïds par les frasques de ses représentants. A ce titre, le rôle de la jeune star de Hard Rock est formidablement illustré par Jim Carrey quasiment méconnaissable. Dans le même style, on quitte un peu le problème des lourdeurs administratives policières pour se cantonner sur l’image publique et le journalisme. Le fond du film tourne d’ailleurs largement autour et les prenant comme élément indésirable de l’enquête contre lequel doit se battre notre cher Callahan. Il s’agit tout d’abord de son nouveau coéquipier. Pour répondre aux canons contemporains de la société, on lui colle dans les basques un sino américain qui pour la première fois lui sera une aide relativement précieuse. Cette volonté du paraître est quelque chose de primordial dans nos société actuels et je ne suis pas formel que ce soit se film qui soit le premier à en parler mais bon nombre d’autres utiliseront ce filon.
A propos du journalisme, les scénaristes n’hésitent pas à les cataloguer de voyeurs. Toujours à la recherche de l’élément le plus sordide pour faire un maximum d’audience, ils sont ici prêts à tout pour décrocher un scoop et leur voracité fait Véritablement penser à des rapaces. Par contre, la force du film sera de ne pas tomber dans un manichéisme mesquin. En effet, malgré ses airs de femme fatale manipulatrice, la jeune journaliste et Clint Eastwood arriveront à trouver un arrangement pour mieux travailler main dans la main et chacun trouvera y trouvera une évolution positive. La présence féminine de plus en plus marquée et le coéquipier combatif et courageux font de ce film une oeuvre un petit peu à part dans la série car Harry y perd un peu de son aura de premier rôle. Toujours aussi acculé par ses collègues (quoique ce soit moins flagrant dans ce film) et par une société de plus en plus protectrice des bandits (par son système et sa recherche d’origines psychologiques aux troubles), il ne peut plus compter sur lui-même (à son grand désarroi) et se fait régulièrement aidé (à son insu) par des ‘amis’ extérieurs. C’était déjà vrai dans le formidable « Sudden Impact », ça l’est encore plus ici . D’ailleurs, son comportement devient légèrement plus déviant. Il se fait beaucoup plus manipulé par les femmes et n’hésites pas à devenir un peu mateur de temps à autres, chose qui le rapproche plus des flics de cinéma à la John MacLane par exemple, l’humour cynique restant une constante.

Mais ce métrage comporte aussi son lot de points faibles. Le premier revient à un scénario pas suffisamment étoffé. Film le plus court de tous, les scénaristes ont cherché à condenser l’action pour donner une impression de film nerveux qui correspondrait plus aux standards alors en circulation (« Die Hard » vient juste de sortir sur les écrans, « L’arme fatale » a déjà une belle carrière) mais dans le même temps, ils ont oublié l’éthique première de cette saga. Chaque scénario portait son lot de grands moments filmiques certes mais aussi une description très précise du milieu qu’il nous montrait et maniait avec intelligence les intrigues et leurs révélations. A ce titre, l’épisode le plus faible de la série, « L’inspecteur ne renonce jamais » était relevé par un script formidablement bien écrit. Ici, point de tout ça. Les ficelles du scénario sont bien trop grosses et on prend un peu le spectateur pour un con en voulant nous faire croire à une révélation précoce de l’intrigue qui même si certaines personnes cela pourra fonctionner ne pourra que les détourner du but final. On a vraiment affaire à une histoire trop conventionnelle, trop hollywoodienne avec son lot de rebondissement dont un retournement à la fin qui donne envie de foutre des tartes aux types qui ont écrit l’histoire. J’essaye de rester évasif au maximum pour ne pas vous en dire trop mais sachez que c’est un peu tiré par les cheveux car le nombre de suspects s’allonge au fur et à mesure que le film avance et que ce ne sera pas un de ceux qui a les capacités de le faire.
Autres points désagréables : certains tics de la mise en scène avec par exemple un nombre incalculable de foi où Eastwood est filmé en contre plongé à la manière d’un super héros, le torse bombé et la blague qui tue aux lèvres. Ca en devient énervant au final, surtout quand se rajoute là-dessus une musique trompettante à chaque fois qu’il accomplit une action héroïque. Cela va à l’encontre de ce qu’avaient voulu faire les géniteurs du projet et ne correspond plus vraiment au personnage munitieusement construit jusque là. Reste au travers de ceci une certaine forme d’ironie. On a déjà vu la fameuse séquence de course poursuite en voiture téléguidée mais il y a la dernière scène où Callahan troque son gros flingue pour un harpon gigantesque. Il y avait eu le bazooka dans le troisième volet, là on chasse le gros poisson !

Si cette série se termine plutôt honorablement (on a vu des bien pire), nous étions en droit d’attendre quelque chose de plus original. Faute d’un scénario adéquate, le réalisateur privilégie une mise en scène de bonne facture et une action condensée. On quitte donc cette formidable saga policière sans le moindre remord peut être par peur qu’une hypothétique suite aurait pu ternir un ensemble de très haut niveau. Enfin bon, pour reprendre la phrase choc du film, ‘Les avis, c’est comme les trous du cul, tout le monde en a un’


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 1.85 : 1

Avis : On quitte le très beau format cinémascope 2.35 pour le 1.85. L’intérêt est discutable mais quoiqu’il en soit, la qualité de l’image de ce film est la meilleure de la série : peu de grain, aucun défaut, compression exemplaire. Elles sont tout simplement magnifiques.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en anglais, 2.0 en français & italien – Sous titres : Français, anglais, italiens, pour malentendants en anglais et italiens

Avis : Les versions redoublées héritent d’une piste dolby surround et cela se sent du point de vue qualitatif. Mais elles n’égalent en rien la rugissante piste 5.1 qui abrite la Vo. Encore supérieure à celle de « Magnum Force »…c’est vous dire. Alors pas d’hésitations, préférez la VoSt pour mieux profiter du spectacle !


L'Interactivité : 0/3

L'ergonomie des menus :
Magnifiques menus, certes fixes mais en 16/9ème, sonorisés avec un morceau très jazzy et surtout qui reprennent le design de la jaquette. La lisibilité est exemplaire. Par contre, pas de transitions entre chaque page.


Les bonus :

  • Casting et équipe technique sans aucun lien vers une filmographie quelconque.
  • Simple bande originale très bien restauré.
  • C’est tout ! Une honte. Warner aurait quand même pu nous offrir un commentaire audio (remarquez, ils ne l’auraient pas sous titré) du réalisateur


    Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Soit vous trouvez une ancienne édition et vous aurez un boîtier cartonné comme Warner les proposait il y a quelques années, soit il s’agira d’un boîtier amaray si l’édition est plus récente. Quoiqu’il en soit, il s’agira de la même jaquette, dont le design est similaire à toutes celles de la Clint Eastwood anthologie, seule la jaquette en encart dans la partie inférieure droite change. Celle-ci se caractérise par un fond majoritairement noir et le fameux flingue en premier plan derrière lequel se détache le visage de Harry en noir et blanc. On regrettera une fois de plus que le titre se répète.



    La sérigraphie

    Une fois de plus, pas de sérigraphies ! Juste le titre anglais et italien dans la partie supérieure, les logos dans la partie inférieure. Minimaliste mais on ne pourra pas reprocher que la collection ne soit pas homogène de ce côté-là.


    Note Finale : (13/20)

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