surfeur51
Anthony Zimmer |
DVD sorti le
21/11/2005 |
Le Film :
6/10 |
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Résumé : En vacances sur la côte d'Azur, François est séduit par Chiara, le genre de créature de rêve qu'il n'aperçoit d'habitude que sur les couvertures des magazines. François vit un véritable conte de fées, jusqu'au jour où l'on tente de l'abattre en le prenant pour un certain Anthony Zimmer...
Avis : Thriller constituant le premier long métrage du réalisateur Jérôme Salle, "Anthony Zimmer" est à la fois attachant et agaçant. Si l'on apprécie la qualité de la réalisation avec une recherche artistique et graphique qui se manifeste tout au long du film, si on apprécie le rythme vif et soutenu, et si jamais Sophie Marceau n'a été aussi bien mise en valeur, on ne peut être que déçu par un scénario sophistiqué mais trop peu abouti, laissant de nombreux points inexpliqués (en fait probablement inexplicables), et se terminant sur un coup de théâtre à la fois téléphoné et totalement invraisemblable.
Le film tourne autour de quatre personnages qui jouent au chat et à la souris. Le commissaire Akerman (Sami Frey, que l'on a plaisir à retrouver dans un rôle nouveau pour lui mais qui lui va à merveille), recherche le mystérieux Anthony Zimmer, un spécialiste du blanchiment d'argent dont on sait qu'il vient de changer complètement d'apparence par chirurgie esthétique. Il compte le retrouver en filant la belle Chiara Manzoni (Sophie Marceau), la maîtresse de Zimmer, tout en sachant que Nassaiev (David Olbryshski), un responsable de la mafia russe est aussi sur sa piste pour le tuer. Quant à Chiara, pour brouiller les pistes, elle jette son dévolu sur un brave type rencontré dans le TGV, François Taillandier (Yvan Attal) qui va du coup se retrouver aux prises avec les tueurs russes. L'intérêt principal du film réside dans les rapports entre les personnages et le jeu des émotions, en premier lieu entre Chiara et François, mais aussi entre Akerman et ce couple. On voit moins Nassaiev, même si son rôle est prépondérant lors des scènes d'action lorsque ses tueurs cherchent à éliminer François. Marceau et Attal sont brillants dans leur rôle, la belle Sophie jouant une femme séductrice, manipulatrice et mystérieuse très différente de ce qu'elle nous avait montré dans ses films précédents. A la fois froide et directe, elle embobine un François Taillandier trop heureux d'une telle aubaine peu de temps après que sa femme l'ait quitté. Attal réussit parfaitement à incarner ce monsieur tout le monde qui va vite déchanter mais saura montrer de réelles qualités de battant dans l'adversité. Le réalisateur apporte un soin tout particulier à la photographie, avec des cadrages originaux (le long passage où l'on ne voit que les jambes de Chiara à la gare de Lyon), des mises en valeur des paysages (les vues aériennes du TGV en Provence), et des scènes d'actions vives et nerveuses (la poursuite à pieds dans la ville de Nice). L'atmosphère un peu lourde est aussi très travaillée et, soutenue par la musique de Frédéric Talgorn, elle contribue à soutenir l'attention et maintenir le suspense. Tous ces éléments sont à porter au crédit du film que l'on regarde avec un plaisir certain.
Le scénario a été volontairement bâti pour embrouiller le spectateur et il réussit assez bien sur ce plan. Par contre, un bon thriller contient tous les éléments qui éclaireront l'intrigue au moment du dénouement final, les morceaux du puzzle se rassemblant alors de manière logique. Et là, malheureusement, c'est raté, car le film, peut-être trop court, a omis de présenter des éléments sur le passé des personnages permettant une compréhension des évènements de la fin du film qui apparaissent du coup comme artificiels et invraisemblables, d'autant plus que certaines ellipses dans le déroulement de l'action présente laissent trop de points inexpliqués.
A cause de ces failles du scénario "Anthony Zimmer" rate un peu sa cible et laisse après le visionnage un goût d'inachevé, néanmoins pardonnable pour le premier film d'un réalisateur qui se montre très inspiré dans la mise en scène des personnages, l'utilisation des jeux de lumière, et le montage des séquences, et également aidé par un casting parfait, dominé par la présence lumineuse de Sophie Marceau au summum de sa beauté et de son talent.
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L'Image :
2/3 |
Détails techniques
:
Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1
Avis :
Si l'image présente de belles couleurs soulignées par de bons contrastes, la définition n'est pas toujours parfaite au niveau des arrières plans et des scènes sombres. La compression présente également quelques petits défauts (voir les rouges dans le TGV). Une note technique quand même très correcte, de même que la note artistique grâce à des cadrages recherchés, des décors naturels agréables dans le midi de la France et le charme très femme fatale de l'héroïne.
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Le Son :
2.5/3 |
Détails techniques
:
Dolby Digital 5.1 et Dolby surround en Français - Sous-titres : Français pour mal entendants
Avis :
Bande son assez subtile rendant bien l'atmosphère lourde d'un thriller, avec une musique très présente et soutenue par les graves délivrées par le caisson. Il faut bien évidemment privilégier la piste 5.1, plus ronde et enveloppante que la piste surround qui est malheureusement celle lancée par défaut. Les dialogues sont clairs et les bruitages précis.
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L'Interactivité
:
1.5/3 |
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L'ergonomie
des menus :
On a droit lors du lancement à cet abominable clip sensé dissuader les copieurs (comme il est peu probable qu'il soit présent sur les DVD piratés, il n'a guère d'intérêt pratique, et en plus il est nullissime sur le plan artistique). Le menu principal est animé et musical, les autres menus étant sonorisé mais fixes. Le film n'est découpé qu'en 10 chapitres, ce qui est très insuffisant pour une recherche efficace d'un passage particulier, malgré la durée relativement courte du métrage.
Les bonus :
Une édition qui se situe dans la moyenne concernant l'intérêt des bonus.
Making of de 26 minutes, au format 4/3, très classique dans sa forme, avec images du tournage, extraits du film et interviews. Il permet de se faire une idée assez juste des conditions de réalisation de certaines scènes. Un avertissement concernant les spoilers est donné au début.
Comparaison film/story-board de la scène de la poursuite à Nice et celle de la fusillade.
Le jour de grâce : court métrage format 4/3 de 6 minutes réalisé par Jérôme Salle, sur le thème des condamnés à mort dans les tranchées lors de la guerre de 14-18.
Bande-annonce du film en 16/9.
Contenu DVD Rom : la totalité du scénario est disponible au format pdf, une initiative que l'on aimerait voir plus souvent.
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les Bonus Cachés pour ce DVD ]
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Les Visuels :
1/1 |
La pochette / Le packaging
Boîtier amaray noir inséré dans un étui cartonné, le titre du film étant souligné sur cet étui par des lettres en relief. Les visuels sont identiques sur le boîtier et l'étui, avec un recto reprenant l'affiche du film lors de sa sortie.
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La sérigraphie
L'impression est fine et inclut le rond central, avec un visuel centré sur le titre du film et les jambes de Chiara quand elle arrive à la gare de Lyon. Les textes et logos sont assez discrets, l'ensemble étant plutôt réussi.
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le Top Sérigraphie pour ce DVD ]
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Commentaires concernant cette critique
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- le 17/05/2006 à 02:14 par GARCOOP : Film nul et ridicule. Acteurs épouvantables (Attal et Marceau). Marceau n'a aucun charisme et Attal n'est absolument pas crédible mais le scénario est débile !
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