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DVD A LA LOUPE


MAGNUM FORCE - CLINT EASTWOOD ANTHOLOGIE

Lui écrire ninnin4

Magnum Force - Clint Eastwood Anthologie DVD sorti le 12/12/2001


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Warner Home Vidéo
Distributeur :
Warner Home Vidéo

Année de production : 1973
Durée du film : 2 h 04 min.
Acteurs: Clint Eastwood

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Nombre de visites :
2844


   

Le Film : 9/10

Résumé : L'inspecteur Harry est chargé d'une étrange affaire. Des meurtres ayant pour cible des proxénètes, des trafiquants et des assassins sont commis dans la ville de San Francisco. Affublé d'un coéquipier antipathique, Briggs, L'inspecteur va comprendre pourquoi celui-ci ne l'apprécie pas...

Avis : Tourné dans la foulée du succès de « L’inspecteur Harry », « Magnum Force », sorti en 1973, reprend énormément de points qui ont fait le succès de son prédécesseur et obéit à la triste loi des séries qui veut que ce soit toujours plus : plus de morts, plus de meurtriers, plus fors fun, plus tout quoi…Et pourtant, grâce à de nombreuses qualités dont un scénario très bien écrit, « Magnum Force » arrive à être presque aussi meilleur que « Dirty Harry ». Nous allons voir pourquoi.

Il est clair, dans un premier temps, que le scénario est beaucoup plus mouvementé que dans l’épisode précédent. A cela une raison principale : étant officiellement une suite directe, pas besoin de présenter le personnage et même les rares proches qui l’entourent (ses supérieures). Si comme nous l’avions vu, sa psychologie avait été très détaillée, aucun besoin de remettre ça sur le tapis ce qui permet de rentrer dans le vif du sujet avec parfois une petite ironisation sur le personnage avec l’emploi de nouvelles phrases cultes : ‘seul le sage connaît ses limites’ ce qui donne l’impression que Clint Eastwood s’auto parodie lui-même comme pour mieux mettre en confiance le spectateur vis-à-vis des ses paroles ou de ses gestes. A ce titre, la scène du détournement d’avion en est le parfait reflet. Une fois de plus, Harry est dérangé pendant son repas par une bande de criminels qu’il aura tôt fait de mettre au pli. A propos des scènes d’action, on notera qu’elles sont peut être un petit peu moins bien filmées (nombreuses fautes de raccord notamment dans la scène finale avec la poursuite à moto) mais leur nombre, le côté très réalistes de celles-ci et la tension qui les précède imposée par les rebondissements du scénario fait que ces petites lacunes sont très vite oubliées au profit de la vision d’un grand spectacle, sec et nerveux, violent et politiquement incorrect
Toute la force du scénario tient dans ce que je viens de dire. D’un seul coup d’un seul, après le succès (mérité) du premier opus, l’aventure devient de plus en plus démesurée. Nous n’avons plus affaire à un simple serial killer armé d’un fusil à lunette mais à une bande organisée de plusieurs individus lourdement armés (bombes, mitraillettes…). Il n’y a plus une course poursuite mais un enchaînement de péripéties tonitruantes et qui sont un vrai régal pour nos yeux des cinéphiles en manque d’action. Ce ne sont plus quelques coups de feu tirés ça et là mais de véritables salves meurtrières dont un assaut d’une cabane de chantier qui restera dans les anales et qui confirme la volonté de faire des Dirty Harry des western urbains. Mais alors, vous me direz : qu’est ce qui fait l’intérêt par rapport à d’autres suites en général et à son modèle en particulier ? Et bien c’est Harry Callahan lui-même !

Clint Eastwood renfile le costume et le prote mieux que jamais. On sent qu’il a travaillé son rôle et lui donne ainsi une aura accrue. Il lui apporte aussi une certaine nuance mais à ce propos, je trouve que les scénaristes ont un peu trop tiré sur la corde…ou du moins, qu’ils n’ont pas assez approfondi ce point de vue là. C’est un des plus gros points faibles du film : ils ont voulu rendre notre grand echala sensible aux femmes (qui lui rendent d’ailleurs bien) mais cela reste trop superficiel pour renforcer le récit et ainsi ne fait que le détourner. On dirait qu’ils ont voulu temporiser les ardeurs de Harry comme pour mieux ratisser un public plus large et faire taire ceux qui le taxaient de misogyne et/ou de facho. Par contre, là où les deux prestigieux scénaristes que sont John -« Conan le Barbare »- Milius et Michael –«Voyage au bout de l’enfer »- Cimino ont réussi, c’est à confronter leur héros à des situations d’autant plus difficiles qu’ils a des moyens bien plus limités qu’autrefois : radié de la criminelle, il se retrouve à patrouiller avec un acolyte qui le craint suite aux railleries des leurs collègues jusqu’au moment où il tombe sur le premier crime. Là, il devra faire preuve d’intelligence et surtout convaincre ses supérieurs de ses capacités à réfléchir et à agir de façon (guère plus) déontologique.
Car Dirty Harry n’est pas un super héros. Ceci est à bien souligner. En aucun cas il ne répond en aucun cas à ce qualificatif. Bien plus terre à terre qu’un John McLane par exemple, il est amené à être blessé jusque là à chaque épisode. C’est un homme confronté à des situations dangereuses qui ne s’en sort qu’à son intelligence, son instinct digne d’un vieux chien de chasse roublard et rusé, ses capacités de réflexion et la dextérité dont il fait preuve avec son six coups aussi imposant soit il. La révélation de l’intrigue à ce propos est vraiment bien traitée et ce n’est que progressivement, par accumulation de preuve que Harry se verra obtenir gain de cause malgré les nombreux bâtons dans les roues qu’il devra surmonter. On évite ainsi le banal film policier où le flic découvre comme par miracle ce qui se tramait. C’est quelqu’un qui ira même jusqu’à masquer ses possibilités au risque de s’auto humilier pour mieux évaluer son adversaire et l’acculer dans ses fautes (formidable scène du stand de tir).
L’autre intérêt du film, c’est la façon dont Ted Post a voulu montrer que le film de Don Siegel n’était pas le brûlot fasciste si décrié, loin de là. Si le générique replace bien Harry Callahan dans ce qu’il est avec un gros plan fixe sur son énorme flingue, il le fera combattre une milice secrète de la police chargée d’abattre (officieusement bien sûr) tous les criminels qui échappaient jusque là aux joug de la justice en place : un mafioso en soutenu par certains politiques (tiens, on la retrouve encore celle là), un maquereau, un proxénète…. Ainsi, sont clairement dévoilées les intentions du héros et cela rejoint donc ce que j’ai pu dire dans ma loupe de l’oeuvre précédente (alors que je n’avais pas vu ce film au moment de se rédaction, juré craché)

Enfin, comment de parler de ce film sans mentionner les influences qu’il a pu avoir sur des cinéastes contemporains pourtant fort éloignés de l’univers des « Dirty Harry ». Nous avions vu que « L’arme Fatale » et « Die Hard » devaient beaucoup au film de Don Siegel, et bien ici, il est clair que James Cameron s’est largement inspiré du personnage de David Soul pour créer son T1000 de « Terminator II » : même démarche rigide, même costume de flic à moto, seyant et brillant, noir et oppressant, même façon de le filmer, ne laissant que rarement l’occasion son visage ou ses expressions. A propos de David Soul, je pense que sa prestation est à marquer d’une pierre blanche. Même si son rôle n’est pas des plus imposant, il apporte ici une dimension assez particulière à son personnage. De par sa physionomie et un jeu d’acteur qui se retrouve en totale adéquation avec celui de Clint Eastwood. Leur rivalité n’en sera que plus terrible !

Pour conclure, vous l’aurez compris, si ce film est légèrement en deçà de son illustre modèle d’un point de vue esthétiques et plus accessoirement sur le traitement du personnage un peu (mal) atténué, il n’en demeure pas moins une œuvre de très grande qualité grâce notamment à un scénario très sophistiqué qui ne ménage pas les temps mort tout en permettant l’installation d’une intrigue machiavélique loin de prendre le spectateur pour un con. Bien au contraire, il découvre en même temps que le héros les tenants et les aboutissants de l’histoire pour arriver à un final presque apocalyptique ou du moins d’une tension explosive qui montait jusque là crescendo. Pour les amateurs de grand spectacle, sachez que le métrage vaut le détour avec une grande variété de scène trépidantes impressionnantes et des cascades (surtout automobiles) rendues d’autant plus crédibles que les acteurs (du moins Clint Eastwood) semblent accomplir presque intégralement.


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 2.35:1

Avis : Dans la lignée de la restauration celle de « L’inspecteur Harry », ce film est magnifiquement retranscrit sur cette galette tant sur le plan de la compression que celui de la colorimétrie. L’image est pimpante et on notera qu’il subsiste beaucoup moins de défauts de master que sur le film précité malgré un âge presque aussi avancé…ce qui mérite ½ point de plus.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en anglais, 1.0 en français et italien– Sous Titres : anglais et italiens pour sourds et malentendants, français, arabe...

Avis : Bon doublage de la Vf mais qui est malheureusement presque aussi étriquée voire nasillarde que sur le premier épisode. Dommage car ce film propose bien plus d’action tonitruante et quand on voit la perfection de la remasterisation 5.1 de la Vo, on n’en est que plus déçu. Cette piste est d’une efficacité redoutable avec des poursuites automobiles redoutables, une dynamique hors du commun pour un film aussi âgé (et beaucoup de récents) et une précision à tomber (effets arrières/avant). Bravo Warner. Moi c’est décidé, vu que je me suis tapé les deux premiers épisodes de la série en VoSt et que je me suis autant égalé sur le plan sonore, je regarderai les trois prochains dans ce même format. A bon entendeur….


L'Interactivité : 0.5/3

L'ergonomie des menus :
Les pages de menus sont toujours aussi inanimées que celles de « L’inspecteur Harry » mais cette fois, l’édition a gagné une sonorisation avec un bout de B.O.F du film. En 16/9ème, elle sont néanmoins très belles : fond blanc sur lequel se détache Harry, moitié photo, moitié dessin avec le flingue à la main.


Les bonus :

  • Tout comme sur « Dirty Harry », le casting et les membres de l’équipe, même pas déroulant ou avec des liens sur les filmographies respectives.
  • Une featurette d’époque, plutôt intéressante en essayant de replacer Callahan dans la dure réalité de la société américaine, images d’archives à l’appui
  • La bande annonce originale, en 16/9ème et restaurée.
  • C’est quand même bien peu même si elle ne revendique en aucun cas l’appellation collector. On aurait aimé en savoir plus, au même titre que le film précédent. Même pas de commentaire audio. Remarquez, vu que c'est Warner qui est l'éditeur, il n'aurait pas été sous titré...


    Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Pour ceux qui ont eu la chance de tomber dessus (ou de le chercher, comme moi), ils bénéficieront des boîtiers cartonnés que Warner offrait avant qu’ils ne décident de les abandonner au profit des banals amarays qui habillent les rééditions récentes de ce film (et de bien d’autres malheureusement). Le design est semblable à tous ceux de la « Clint Eastwood Anthologie »



    La sérigraphie

    Comme sur le premier Harry, pas de sérigraphie. Juste le titre français (et américain) et espagnol da ns la partie haute, les logos dans la partie inférieure. Du gâchis.


    Note Finale : (15/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 01/12/2005 à 10:12 par chu : Nan, moi aussi je prèfère les cartonnés warner aux amaray :p. si si.
    - le 26/11/2005 à 11:10 par Hotkiller : Effectivement, tout à fait d'accord avec toi : Magnum Force est l'un de ces polars-pivot dans l'histoire du cinéma. Il est à mon sens la charnière entre un polar comme Bullit (polar réfléchi) et ce qui se fera dans les 80's où l'action prend le pas sur l'intrigue véritablement. Belle loupe comme d'hab. Par contre tu es peut-être le seul au monde à adorer les boîtiers cartonnés de Warner....lol !

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