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DVD A LA LOUPE


L'OURS - EDITION PRESTIGE / 2 DVD

Lui écrire ninnin4

L'ours - Edition prestige / 2 DVD DVD sorti le 19/10/2005


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Pathé
Distributeur :
Fox Pathé Europa

Date de sortie en salle: 19 Octobre 1988
Durée du film: 1 h 40 min.

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Nombre de visites :
1617


   

Le Film : 10/10

Résumé : Un ourson orphelin Youk. Un grand ours solitaire, Kaar. Deux chasseurs dans la forêt, Tom et Bill. Le point de vue des animaux...

Avis : Sorti après l’immense succès public et critique du « Nom de la rose », « L’ours » est un film intemporel qui en ne s’intéressant qu’au point de vue des animaux sans chercher à les humaniser où à les faire parler, révolutionne le genre du film animalier en y introduisant une humanité et une originalité rarement égalée.

Je me rappelle comme si c’était hier de ma première vision de cette œuvre. J’avais entre 8 et 10 ans et c’était lors de sa sortie dans les salles obscures. Souvenir impérissable et ce sur plusieurs points.
C’était tout d’abord la mise en vie de nos chères peluches. Voir ces grosses bébêtes prendre vie et s’activer devant nos yeux révèlaient du plus pur merveilleux. Et pourtant, sur le papier, le film n’avait pas de quoi intéresser mes yeux alors innocents. Pas, ou du moins peu de dialogues, un style visuel presque documentaire, bien loin des images hyper léchées habituelles et surtout une histoire dure et violente qui m’avait alors bouleverser au plus haut point jusqu’à en faire des cauchemars pendant plusieurs semaines après cette soirée. Car si le script véhiculait un flot d’émotions intenses (par le simple concours de regards en rapport à des situations) et belles (Ah ! le petit ourson qui lave les plaies de son compagnon plus âgé), cela n’empêchait pas Jean-Jacques Annaud de nous prendre aux tripes par des drames répétés ou des images d’une dureté incroyable pour l’enfant que j’étais (Le chien écrasé sur une pierre que son maître n’arrive pas à achever). Pour compléter le tout, l’ambivalence, le refus de manichéisme qui habitait le film tranchait totalement avec les productions familiales de l’époque notamment chez Disney où un méchant est très méchant point barre.
Ici, par exemple, on se prend à détester les chasseurs pour leur traque sauvage mais on se prend à apprécier le fait qu’une fois qu’ils aient capturé l’ourson, ils ne l’abattent pas et se mettent à jouer avec lui comme chacun de nous l’auraient fait dans cette situation. De même avec le grand chien bouclé pour lequel tout le monde n’a pu que ressentir une aversion la plus totale mais aussi n’a pu retenir ses larmes une fois que sa mort approchait. Au milieu de tout ça, le film oscille entre emphase lyrique nous berce et nous enjoue et des scènes qui impressionnent durablement les rétines à tout jamais : la scène du cauchemar avec les grenouilles, celle du chasseur sculptant sa balle afin qu’elle fasse plus de dégâts.
Maintenant que 10 ans ont passé et que ma cinéphilie et mes goûts ont considérablement changé, que reste-t-il après une nouvelle vision de ce métrage ?

Une chose est sûre : la puissance narrative est toujours aussi intacte. L’âge aidant, et le nombre de films visionnés s’accumulant au fil des années, il est clair que les scènes chocs qui m’avaient considérablement impressionnées à l’époque ont un peu perdu de leur impact de peur. Il n’en reste pas moins une beauté graphique et une puissance visuelle toujours aussi présente et largement mise en valeur par une maîtrise de la caméra et du cadrage qu’on ne peut cataloguer que comme virtuose et rester ébahis devant le savoir faire de Annaud et devant sa volonté pour obtenir ce qu’il ressort à l’image soit par des plans audacieux, soir par une direction ‘d’acteurs’ tout à fait hors norme évitant ainsi les images de synthèse (il est vrai pas encore au point à l’époque) ou les scènes de studio qui auraient nuit à un cet ensemble visuel si grandiose.
En effet, on ne peut que frissonner face aux décors somptueux dans lesquels cette aventure a été tournée. Nous sommes certes plus habitués à ceci à l’heure actuelle après avoir vu la trilogie du « seigneur des anneaux » ou les documentaires de Nicolas Vanier mais rien que cette démarche et contribue au ravissement total que procure ce spectacle. Je pense qu’il est difficile de se rendre compte du travail que cela a pu demander mais la totalité du film est tournée en décors naturels, à 1800m d’altitude avec toutes les contraintes que cela a pu apporter tant au niveau du conditionnement des animaux que du transport du matériel. Ceci illustre une fois de plus la volonté d’Annaud de faire un cinéma unique, grandiose mais populaire, intelligent et beau à la fois. Peu d’artistes comme lui en sont capables et il le fait avec la maîtrise la plus totale.
Ensuite, j’ai vraiment apprécié l’universalité du récit qui fait de ce film un chef d’œuvre intemporel. Filmé de façon soignée mais sans artifice grandiloquent, le scénario prend une ampleur faramineuse et ainsi touchera forcément tout le monde et ce par des moyens très simples. Premièrement, le fait de pendre comme héros du film des animaux n’est pas étranger. Depuis Esope et ses fables, on sait qu’il s’agit de la meilleure analogie possible et permet de faire passer beaucoup d’idées et d’émotions. Ainsi, les déboires que subissent ces deux plantugrades ne peut que nous émouvoir. Il est la mise en image réelle des films walt disneyiens type Bambi avec cette fois ci un paradoxe surprenant car le frêle animal qu’est le faon est remplacé par le terrible prédateur qu’est l’ours. Prendre comme héros une force de la nature et le confronter aux choses de la vie et à une traque mortelle est une excellente allégorie de la vie des humains donc la nôtre.
Enfin, de rendre quasi muet du fait que le presque totale absence d’humains transcende la qualité de la narration. Un peu comme dans les films muets du début de l’ère cinématographique ou plus dernièrement le parti pris ‘révolutionnaire’ du « Dernier combat » de Luc Besson, nous revoilà face à un récit qui se doit d’être concis, concret et loin de la subjectivité de la parole pour mieux véhiculer les émotions et les sentiments que le réalisateur veut faire passer : la perte d’un parent, la solitude, la peur, l’amour, l’amitié, le haine, la jalousie… des choses simples mais belles et essentielles et communes au monde entier. C’est une façon de faire qui a malheureusement disparu avec l’arrivée du parlant mais qui obligeait les cinéastes à redoubler d’inventivité pour faire réagir les spectateurs. Ici, le réalisateur réussit son pari, magnifié par une splendide bande originale qui appuie avec brio ce qui se passe à l’image.

Pour conclure, ce film est une des plus belles allégories de la vie faite au cinéma. Mise en image par le grand Jean-Jacques Annaud, elle ne manquera pas d’émouvoir petits ou grands et ce grâce à un grand nombre de niveaux de lectures. Il s’agit là d’un très grand film, d’un chef d’œuvre qui ne se démodera pas avec l’âge, bien au contraire. A l’heure du tout numérique et du montage ultra découpé, vous serez subjugués par la qualité du travail artisanal, au sens noble du terme fourni par le Maître ainsi que le sérieux et le savoir faire dont il a su faire preuve. Annaud a retenté le pari du film animalier récemment avec son très beau « Deux Frères » qui a bénéficié de bien plus de moyens et d’une expérience accrue mais la qualité visuelle s’en est nettement ressenti au point de ne pas surpasser « L’ours » car plus artificiel et superficiel à côté de la beauté brute, presque documentaire de ce dernier.


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 2.35 :1

Avis : Morte et enterrée la précédente édition. Le master et nettement plus soigné et nettoyé. De même pour la compression qui est beaucoup plus constante dans sa qualité. On notera cependant des difficultés lors de certains passages brumeux et un générique de fin bien scratché (très visible sur fond noir)


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 & 2.0 en français – Sous Titres : Français pour sourds et malentendants.

Avis : Tout d’abord, félicitons l’éditeur pour avoir penser aux populations sourdes et leur permettre ainsi de bénéficier dans les meilleurs conditions possibles de ce spectacle. Bravo aussi pour la remasterisation 5.1 qui ouvre le champ sonore trop étriqué sur le 2.0. Allez, histoire de raller, vous l’excellence du produit, on aurait pu souhaiter du DTS.


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
Splendides Pages de menus en 16/9ème animées dessins illustrant des scènes clés du film. Même s’ils font un peu trop E.T (L’ours avec en arrière plan une lune énorme), on appréciera le travail fourni et la beauté du trait. De même, et c’est plutôt rare, ils sont sonorisés avec la musique du film en DD 5.1 !! Magnifiques transitions entre chaque page.


Les bonus :

Disque 1 :

  • Film annonce en 16/9ème et de très bonne qualité ainsi qu’en DD 5.1.
  • S’il est deux réalisateurs français dont vous devez écouter les commentaires audio, ce sont Jean-Pierre Jeunet et Jean-Jacques Annaud. Pas bégueule pour deux sous, ils nous livrent tous leurs secrets et Annaud, ici, même si ce n’est pas son meilleur, nous offre un véritable cours de cinéma qui intéressera même les plus réfractaires aux détails techniques. Un maître en la matière.
  • Disque 2
  • Superbe making of d’époque, durant 54’ et revenant en détail sur les conditions de tournage dans leur ensemble. Chaque caste y est représentée (tournage, production, dressage) et retranscrit à merveille l’aventure qu’a pu représenter ce tournage.
  • Par ‘Un ourson à la montagne’, il faut entendre un montage de 15’ de rushes des ébats de l’ourson par monts et par vaux. Si la qualité visuelle et sonore laisse à désirer (il y a un petit encart explicatif du pourquoi en début de programme), l’ensemble est franchement attendrissant et émouvant une fois de plus grâce à une musique douce et agréable ainsi qu’un découpage digne d’un vrai métrage.
  • Ensuite, vous avez le droit à un nouveau cours de cinoche la part d’Annaud qui vous expliquera en 20’, storyboard et rushes à l’appui< sa façon de faire pour la scène de rencontre entre Tchecky Karyo et l’ours Bart/li>
  • Par ‘un ourson à la montagne’, il faut entendre un montage de toutes les rushes des différents oursons lors des prises de vue en altitude. Le montage est presque aussi soigné que celui du film lui-même et vous passerez plus d’1/4h à vous ébahir et vous émouvoir devant ces petites bébêtes…Trognon !
  • Bande annonce du film superbement restaurée et en 5.1, s’il vous plaît !!!
  • Galeries de photos judicieusement classées par lieu de tournage et qui confirment qu’avant d’être cinéaste, J.J Annaud est avant tout un excellent photographe.
  • Et enfin
  • Un très beau livret de 64 pages largement illustré et par lequel Annaud, grâce à l’apport de ses propres photographies et de son cahier de tournage, nous offre une véritable leçon de cinéma. Excellente idée !
  • Une édition qui vaut (ou revaut pour ceux qui étaient possesseurs de la précédente) l’achat !


    Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Dans la série des rééditions prestige récemment entreprise chez FPE, cette édition comprend un très beau surétui cartonné dans les tons majoritairement bleu nuit avec en son centre l’affiche originale très sobre et l’intitulé ‘edition prestige’ dans la partie supérieure. C’est vraiment magnifique et on ne peut que regretter l’absence de digipack en lieu et place du banal boîtier amaray transparent qui n’a comme mérite que le fait de présenter une jaquette sans aucune inscription et donc d’être indissociable du surétui à la manière du « Machinist ».



    La sérigraphie

    Les deux sérigraphies représentent chacune un des ours qui se hurlent dessus. La qualité de l’impression est bien là mais il y a vraiment trop de logos qui gâchent les très beaux arrières plans. Le rond central est imprimé. La transparence du boîtier fait que les sérigraphies complètent l’imprimé du dos de la jaquette mais si cela se vérifie pour le disque de bonus, il n’en est nullement le cas pour celui du film. Bizarre !


    Note Finale : (18.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 17/11/2005 à 17:37 par Alexis : La première édition est tellement limite du point de vue de l'image (j'ai booté le disque récemment sur un projo : aie aie aie) que l'achat de cette nouvelle édition est quasi obligatoire. Sinon si j'avais plus de temps je me matterai bien tous les comm. audio de M. Annaud, ce gars est passionnant. Alexis

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