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DVD A LA LOUPE


VAMPIRES - EDITION COLLECTOR FILM OFFICE

Lui écrire ninnin4

Vampires - Edition collector Film office DVD sorti le 18/10/2001


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Film Office
Distributeur :
Film Office

Date de sortie en salle : 15 Avril 1998

Durée du film : 1h 42min.

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Nombre de visites :
1645


   

Le Film : 8/10

Résumé : A l'aube du 21ème siècle, les vampires ne craignent ni les gousses d'ail, ni les crucifix. Un homme, Jack Crow, accompagné d'une poignée de mercenaires, les traque impitoyablement et détruit leurs nids jusqu'à l'éradication totale. Il doit gagner la guerre avant qu'ils ne mettent la main sur la croix de Berziers qui leur assurerait de régner à jamais sur la Terre...

Avis : En 1998, sort sur nos écrans, le « Vampires » de John Carpenter. Le genre de ce film est alors en pleine désuétude mais semble prendre un coup de jeune grâce à l’excellente série télé « Buffy contre les vampires » mais « Blade », film revival de ce type de cinéma fantastique en pleine décrépitude (depuis « Dracula » de Coppola, quel film a-t-il marché ??) n’est pas encore visible et de toute façon l’aurait plus desservi qu’autre chose car beaucoup plus moderne et tape à l’œil…du moins en apparence ! Carpenter ne fait jamais rien comme les autres et il le prouve une fois encore avec ce film atypique qui marque la quintessence de sa marginalité dans le système de production cinématographique.

Une fois de plus il nous livre un scénario mêlant plusieurs genres et s’acharne à démonter les valeurs communes qui boursouflent les films d’action d’aujourd’hui, c'est-à-dire : héroïsme, patriotisme, religion et valeurs morales irréprochables. Ici, point de tout cela. Ce film me paraît en plus en être le paroxysme dans sa longue filmographie. Les héros sont torturés, alcooliques, violents, à la limite presque malsains mais ils savent par contre garder leur intégrité et ont un sens de la fraternité absolu. En cela, le personnage incarné par James Woods est le parfait reflet de ce que je viens de dire : élevé par des gens d’église suite au massacre de ses parents par un vampire, il n’en est pas moins un tueur de goules impitoyable et intransigeant, ayant une affection toute particulière pour la bière et le whisky qui n’hésite pas à se faire une pute de temps en temps ou rouer de coups un prêtre. Il n’en demeure pas moins, malgré une apparence brutale et froide un ami valeureux, qui protègera ses proches et se battra jusqu’au bout.
Toute la filmo de Carpenter est jalonnée de ce type de (anti) héros, anars au possible mais profondément humains. Ici, ce que James Woods a en plus, c’est la rock’n roll attitude ce qui a pu déstabiliser, à la fin des années 90, un public qui se préparait à visionner des délires futuristes techno branchés type « Blade » ou « Matrix ». En parlant d’anarchistes, ce film atteint une fois de plus tout le monde en prend pour sa gueule mais il y a ici une charge supplémentaire pour l’église dans le sens où elle est accusée d’être à l’origine du vampirisme suite à un exorciste raté au XIVème siècle et que….mais bon, j’vais pas dire la fin. Sachez que le scénario vous apportera quelques surprises de taille.
Pour en finir sur le fond de l’œuvre, je parlerai volontiers du mélange des genres que je mentionnai un peu plus haut. On sait John Carpenter fan de Western. Il nous l’a prouvé à plusieurs reprises en le mêlant à l’univers urbain (« Assaut », « New-York 1997 »…). Ici, par l’unité de lieu, il nous le prouve une fois de plus : grandes étendues désertiques, attaques de maisons isolées, les héros ressemblent à de véritables cow boys avec des arbalètes à la place des flingues… L’originalité vient du fait qu’il y ait rajouté une grosse dose de fantastique (film de vampire oblige, c’est l’essence même de ce genre et ce depuis « Nosferatu » de Murnau) et surtout une grosse dose de gore ce qui est plutôt rare dans ce type de film alors que merde quoi, ils nous sucent le sang quoi !!! Entre arrachage de membre, cannibalisme, décapitations et tout le bataclan, Carpenter nous a bien gâté et nous sort de ces versions aseptisées si fréquentes ces derniers temps. Même le héros sera amené à pratiquer ces petits plaisirs cinégéniques !!! Ajoutez à cela une bonne dose d’érotisme frôlant même la sexualité (le vampire qui mort une fille au niveau de l’aine, cette même fille qui se retrouve à poil plusieurs minutes attachée sur un lit) et vous obtenez un film entier, complet.

Je ne reviendrai pas sur les capacités de cinéaste de John Carpenter. Ce type, malgré une distribution et un mode de production plus underground que beaucoup, due en grosse partie à son refus de se plier aux volontés des studios a su accoucher de véritables chef d’œuvres de plus en plus reconnus au fur et à mesure qu’ils prennent de l’âge. Pour cela, le remake de « Assaut » sorti récemment en dvd en est un parfait exemple mais aussi le moins officiel mais bien plus brillant « Nid de Guêpes ». Le culte voué à « Fog » ou « New-York 1997 » » en témoignent tout autant. Par une économie de moyens et un savoir faire indéniable dans le maniement de la caméra et de la table de montage, il a toujours su monter des films de qualité technique irréprochable renforcée par un casting très bien choisi. La musique, qu’il compose la plupart du temps lui-même peut prêter à sourire par son côté ringard entre synthétiseur et ballades rock. Cependant, elles sont toujours là pour apporter une profondeur aux ambiances et correspondent parfaitement aux images qui défilent.
Dans « Vampires », c’est toujours le cas. Les scènes d’actions sont bien découpées pour permettre une lisibilité optimale des affrontements et entre chaque, la mise en scène est appliquée se permettant de s’attarder sur les personnages même si le scénario ne nous offre guère la possibilité d’en savoir plus sur leur psychologie respective. La musique vous entêtera pendant un bout de temps avec son thème principal fort réussi.
Mes reproches viendront plutôt du script en lui-même et de certains partis pris esthétiques qui gâchent un peu l’ensemble. En effet, l’histoire de connexion télépathique entre Sheryl Lee et Valek est vraiment ratée. On a l’impression de plus assister à une mauvaise pub pour téléphone portable qu’à un irrésistible attrait d’une âme vers son maître. En cela, « Dracula » restera pour moi inégalable sur ce point. Enfin, j’ai une petite aversion pour la photographie filtrée de façon bien trop kitsch sur les scènes de jours. On se croirait dans une production Bruckenheimer ou un film de Ridley Scott mais en pire avec un double filtre coloré qui fait un ciel orange puis bleu vif plus bas… Autant les scènes de nuit sont belles et bien éclairées, autant ce fait décrédibilise l’ensemble.

Je dirai donc pour conclure qu’il ne s’agit pas là du meilleur Carpenter et je ne conseillerai pas à un néophyte de débuter par ce film. Il n’en demeure pas moins une œuvre de qualité sur le plan de la mise en scène, avec un scénario audacieux avec une intrigue est plutôt intéressante et un refus ne pas tomber dans le politically correct moral ou visuel mais qui aurait peut être mérité des personnages un peu plus fouillés. Mais moi ce film, depuis que je l’ai vu au cinéma, je ne peux m’empêcher de l’aimer. Un bon film à voir avec des potes lors d’une soirée pizza.


L'Image : 2/3

Détails techniques : Format vidéo : 16/9ème- Ratio : 2.35 :1

Avis : Les couleurs chaudes et sombres à la fois sont très bien retranscrites même si la compression est parfois visibles dans les nombreuses scènes sombres et/ou enfumées. Master assez propre…Le travail est correct.


Le Son : 3/3

Détails techniques : 5.1 Dolby Digital & DTS (mi-débit) en anglais & français - Sous Titres : Français.

Avis : Edition ultime en matière de son, il nous est proposé du DTS dans les deux langues (merci l’éditeur) d’autant qu’elles surpassent tout en terme de puissance et de spatialisation. Exceptionnellement, malgré un doublage français correct, j’aurais un petit faible pour la Vo plus authentique et peut être encore un peu meilleure.


L'Interactivité : 1.5/3

L'ergonomie des menus :
Magnifiques pages de menu en 16/9ème sonorisées avec la musique du film qui reprennent l’idée de la jaquette c'est-à-dire un fond en noir et blanc avec le vampire sur fond de fumée et des textes en rouge sang. Très beau et très lisibles ! Les transitions de menus se font par une mise en flou du tout.


Les bonus :

Sur le disque 1, vous bénéficierez :

  • D’un commentaire audio de Carpenter plutôt inspiré et instructif
  • Sur la deuxième galette intitulée ‘les coulisses de Vampires’ :
  • On retrouve le documentaire de 59’ tiré de la série ‘Les réalisateurs’, d’intérêt moyen et déjà présent sur l’édition d’ « Assaut » que j’avais critiqué il y a quelques mois.
  • Filmographies habituelles
  • Extraits du tournage sur fond de featurette beaucoup trop promotionnelle pour être véritablement intéressante mais quelques propos permettent d’imaginer ce qu’aurait pu être un vrai making-of du film.
  • Bande annonce (très mauvaise) du film et de « Ghost of Mars » toutes deux en Vf
  • Au vu de la pauvreté des suppléments, on doute de l’utilité de cette édition si ce n’était la qualité technique par rapport à la précédente et surtout de la beauté du packaging !


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Extraordinaire digipack deux volets aux tons ocres qui reflètent parfaitement l’image du film. Le surétui cartonné est encore plus superbe, totalement noir et où s’entre aperçoit dans une fumée grise le visage du maléfique Valek. Hormis le titre écrit (avec impression de relief) en rouge sang, il n’y a que les noms du réalisateur et de l’acteur principal. Un des plus beaux coffret qui m’ait été donné de voir avec celui de « Harry, un ami qui vous veut du bien » chez le même éditeur. Attention, pour les collectionneurs, les rééditions ultérieures contiennent toujours le surétui mais qu’un simple boîtier amaray à la place du digipack…je me suis fait avoir avant d’obtenir mon exemplaire !

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    Les sérigraphies sont plutôt réussies mais bien en deçà du packaging.. Elles sont certes bien équilibrées avec en guise d’image un objet symbolique sur chaque disque (la croix sur celui du film, le pieu sur celui des bonus) avec des logos judicieusement placés mais le rond central n’est pas entièrement imprimé et l’image du second dvd n’est pas très identifiable.


    Note Finale : (15.5/20)

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