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DVD A LA LOUPE


SEXE, MENSONGES ET VIDéO - EDITION 2003

Lui écrire surfeur51

Sexe, mensonges et vidéo - Edition 2003 DVD sorti le 02/09/2003


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : MGM
Distributeur :
MGM

Date de sortie en salle : 4 Octobre 1989

Durée du film : 1 h 36 min
Acteurs: Andie MacDowell

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Nombre de visites :
2645


   

Le Film : 8.5/10

Résumé : Graham Dalton revient à Baton Rouge après une longue absence. Il y est hébergé chez son ami John Millaney. Graham a une étrange manie : il accumule les cassettes vidéo, toutes identifiées par un prénom féminin, qui sont autant de témoignages intimes de femmes à qui il a promis de demeurer le seul spectateur de ces bandes. Cynthia, la maîtresse de John, surprise autant que fascinée, lui demande de la "confesser"...

Avis : Palme d'Or au Festival de Cannes 1989, "Sexe, mensonges et vidéo" se présente comme une comédie de mœurs qui renouvelle totalement le genre du vaudeville mettant en scène le mari, la femme et la maîtresse. Premier film de Steven Soderbergh, il va révéler ce réalisateur qui a choisi, pour traiter un thème archi-classique, d'utiliser le prisme d'un quatrième personnage dont le hobby un peu pervers va l'amener à disséquer le caractère des deux femmes concernées. Film à petit budget, privilégiant le dialogue à l'action, ne parlant que de sexe sans pratiquement jamais rien montrer, il n'en demeure pas moins captivant du début à la fin, tant l'étude des personnages est pertinente, et délicieusement impertinente envers l'Amérique puritaine raillée à travers ses fausses pudeurs et ses faux-semblants. John (Peter Gallagher) est un avocat imbu de lui-même, dont la réussite professionnelle masque la sottise, qui se sert de son fric et de sa virilité pour se donner de l'importance. Il est marié à Ann (Andie MacDowell), qui meuble son existence vide par des visites chez son psy destinées à soigner son mal-être et sa frigidité. Ann a une sœur, Cynthia (Laura San Giacomo), aussi obsédée par le sexe qu'Ann est coincée, et qui couche avec John plus pour marquer des points contre sa sœur que par attirance envers son beau-frère, dont elle est consciente de la vulgarité. Un jour, Graham (James Spader) apparaît. Ancien ami de John, il va s'immiscer dans la vie du trio et faire voler en éclat toute l'hypocrisie qui se cache derrière leurs rapports. Graham est l'anti-thèse de John, son impuissance sexuelle lui permet un regard lucide sur les femmes, et son côté bohème l'autorise à juger la fatuité de John et la médiocrité de ses comportements. Son étrange manie va d'abord transformer Cynthia, que l'on verra changer après sa "confession", puis Ann, encore plus en profondeur, bien qu'elle ait été d'abord très choquée à l'idée d'évoquer ses propres fantasmes.

Les quatre acteurs principaux rentrent idéalement dans la peau de leur personnage et le prix d'interprétation décerné à James Spader aurait aussi été mérité pour les trois autres. Spader a certainement profité du penchant évident du réalisateur-scénariste pour Graham, sorte de miroir favorisant la prise de conscience par les autres protagonistes de ce qu'ils sont au fond d'eux-mêmes. Son jeu subtil tout en nuances, utilisant les regards, les expressions du visage et les intonations de voix donne beaucoup de puissance de conviction à son personnage. Andie McDowell est étonnante dans sa composition d'une américaine bcbg en crise d'identité, et Laura San Giacomo délicieuse en jeune femme extravertie, très lucide sur sa situation bancale. Quant à Peter Gallagher, il fait preuve d'un jeu beaucoup plus fin que celui auquel il nous avait habitué à l'occasion de quelques rôles de beau gosse sans réelle consistance. Soderbergh montre dès ses débuts une grande maîtrise dans la réalisation, jouant sur les cadrages et les gros plans pour diversifier l'image malgré des décors somme toute ordinaires. Malgré un rythme relativement lent, il maintient chez le spectateur un intérêt permanent en jouant sur la qualité de dialogues aigres-doux d'une grande finesse. On pourra juste remarquer une petite faiblesse scénaristique avec une fin conventionnelle témoignant la difficulté du réalisateur à boucler le parcours de Graham.

"Sexe, mensonges et vidéo" est une œuvre assez remarquable pour un débutant et mérite beaucoup mieux que cette édition DVD techniquement moyenne et totalement dépourvue de suppléments. Un making of, voire un commentaire du réalisateur, aurait incontestablement apporté un éclairage particulier aux passages les plus intéressants du film.


L'Image : 1.5/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 1.85:1

Avis : Les couleurs sont assez agréables dans les tons pastels, mais les contrastes sont moyens et la définition manque un peu de piqué. La compression n'est pas non plus sans quelques défauts, ce qui donne une note technique très ordinaire. Ceci ne nuit cependant pas à l'agrément du visionnage dans la mesure où ce sont essentiellement les dialogues qui constituent l'intérêt principal du film.


Le Son : 1.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 2.0 en Français, Anglais, Allemand, Italien, et mono en Espagnol - Sous-titres : Français, Anglais, Allemand, Italien…

Avis : La stéréo d'origine est suffisante car aucune scène n'est propice à des effets de spatialisation. Les dialogues sont clairs et bien mis en valeur, la musique de Cliff Martinez n'est que peu présente, mais cohérente avec le ton général du film.


L'Interactivité : 0/3

L'ergonomie des menus :
Menus fixes et muets. Le film est découpé en 15 chapitres plus le générique, et on peut changer de langue et de sous-titres sans repasser par le menu.


Les bonus :

Malgré l'indication d'une bande annonce sur la pochette, il n'y a en fait strictement aucun supplément. Vraiment dommage, puisque Soderbergh avait réalisé un commentaire présent sur le DVD Zone 1…


Les Visuels : 0.5/1



La pochette / Le packaging

Boîtier amaray transparent, avec la liste des chapitres imprimée au verso de la pochette. Le visuel principal est un montage différent de l'affiche du film, assez original dans sa composition, avec des bandes d'images s'intercalant entre les différents mots constituant le titre du film.



La sérigraphie

Jolie composition focalisant sur le personnage de Cynthia, malheureusement gâchée par des logos beaucoup trop gros. L'impression est très fine, elle comprend le rond central, et laisse apparaître le grain assez grossier de la photo.


Note Finale : (12/20)

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