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DVD A LA LOUPE


OPEN WATER - EDITION PRESTIGE

Lui écrire Hotkiller

Open Water - Edition prestige DVD sorti le 02/05/2005


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Seven7 / Metropolitan Filmexport
Distributeur :
Seven7 / Metropolitan Filmexport

Date de sortie en salle : 11 août 2004
Nombre d'entrées : 130.000 env.

Durée du film : 1 h 20 min.

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Nombre de visites :
1638


   

Le Film : 8/10

Résumé : Un couple adepte de la plongée sous-marine se retrouve par inadvertance abandoné de l'équipage d'un bateau. Commence alors pour eux une longue attente dans ces eaux des Bahamas réputées pour la présence de squales....

Avis : Voici l'agréable surprise de l'été 2004 enfin éditée en DVD. Qu'on ne s'y trompe pas, Open Water est clairement un "low-budget movie" entièrement tourné en DV et même d'un point de vue narratif se rapproche plus du documentaire dramatisé que d'un énième sequel de Jaws à grand renfort d'effets spéciaux. Ca tombe bien d'ailleurs, puisque des effets spéciaux il n'y en a pas : pas de requin en carton pâte avec une machoire aussi large qu'un catamaran, pas d'effet "eau rouge" pour simuler le dernier festin de nos amis "mangeurs d'hommes"...non, rien de tout ça. Le parti pris de ce film est autre part, à savoir savamment cultiver un sentiment de claustrophobie dans un environnement pourtant large et aérien, sentiment renforcé par l'impression que le milieu aquatique est définitivement non pas hostile mais inadapté à l'être humain.

A l'origine du film, un fait divers réel qui s'est déroulé au-delà de la barrière de corail australienne avec l'histoire de ce couple qui fut donc abandonné en pleine mer par erreur lors d'une sortie de plongée sous-marine. Partant de cette histoire, le réalisateur nous plonge alors dans un huis-clos d'un peu plus d'une heure qui paradoxalement se tient dans l'"open-space" de référence : l'océan. Contraste entre le discours et le décor que le réalisateur va habilement mettre en valeur et ce de façon fort simple : d'une part une courte première partie du film nous présente les deux héros comme des gens pressés, yuppies fiers d'eux et dont la légère suffisance (ils n'hésitent pas à se séparer du reste de l'équipe de plongée) inspire au départ un curieux "bien fait pour eux" au spectateur. Puis, second effet suspense, une signalétique en insert précisant l'heure de la journée tout au long du film obligeant du même coup le spectateur à calculer inconsciemment depuis combien de temps les personnages sont immergés. Ensuite, nouvel effet suspense par une hiérarchie intelligente du malheur : au départ les personnages présentent une "cool attitude" peu commune mais qui prend toute sa mesure quand on comprend qu'il s'agit de plongeurs chevronnés. Cette première partie du film (environ 3/4 d'heure) pourrait presque paraître ennuyeuse mais le réalisateur sème peu à peu doute et errance dans l'esprit de ses personnages, chacun exprimant finalement sa rage et sa fureur de façon distincte : décalage donc avec l'attitude précédente qui participe du même coup à inspirer l'effroi et l'horreur de la scène au spectateur. Et puis bien évidemment, il y a les dangers de cet environnement hostile : les ombres, les sensations d'animaux qui vous frôlent, les piqûres de méduse et les ailerons qui surgissent de la crête des vagues...autant d'éléments qui accentuent ce désagréable sentiment que les évènements échappent complètement aux deux personnages : la confusion a laissé place à la colère; la colère cède alors le pas à la peur; la peur se transformera en terreur intense tandis que les cercles concentriques d'ailerons se feront de plus en plus proches.

Mais Open Water, loin d'être un film d'horreur en est véritablement l'inverse. On pourrait facilement le comparer sur ce point au Blair Witch Project d'il y a quelques années. Même technique narrative (horreur qui va crescendo et personnages confrontés à un ennemi quasi-invisible), et même système de caméra-épaule rendant l'histoire plus crédible et plus vraie. Celà étant, la comparaison s'arrête là. En effet, Open Water est aussi quelque part une sorte de "Planète Bleue" qui aurait mal tourné car tout au long du film plusieurs informations nous sont apprises au sujet des requins par l'entremise des dialogues des personnages et l'on sent clairement la passion du réalisateur pour ces satanés bestioles avec cet esprit éducatif et dédramatisant volontairement déplacé qui rend le spectateur incapable de savoir à l'avance quelle sera l'issue du film. Par ailleurs, du fait de son inspiration d'un fait réel la tension est beaucoup plus palpable : l'usage de la DV accentue le réalisme du film au point que l'on puisse parfois le comparer à un simple film de vacances habilement monté. Technique simple sur le papier, mais pas si évidente que celà tant il est parfois difficile de rendre le côté dramatique de certaines situations lorsque l'on ne dispose d'aucun moyen digital pour de quelconques effets spéciaux : acteurs en chair et en os, requins en chair et en os, océan d'un bleu profond et mystérieux, tous ces élémments concourent à ce que la tension ne se relâche un court instant à la fin du film lorsque le moniteur de plongée s'apercevra de sa dramatique erreur. Qu'importe c'est aussi l'occasion pour le réalisateur de ménager ses effets avant de nous offrir un final d'une logique forte et poignante.

Open Water est donc le parfait exemple que la création, l'imagination et l'inventivité restent éternellement les moteurs de ce qui fait du bon cinéma. Hors des circuits habituels des majors, Chris Kentis signe un film produit par sa propre épouse. Le résultat est étonnant de naïveté avec ce côté "fear factor"; et de professionnalisme avec une tension dramatique parfaitement maîtrisée. A découvrir....vraiment !


L'Image : 2/3

Détails techniques : Format : 16/9 - Ratio : 1.85:1

Avis : Le film, qui fut tourné directement en numérique ne bénéficie pas d'une lumière ou d'un clairage d'ambiance particulier. Dès lors l'image proposée sur la galette est conforme à l'image originale en vidéo numérique et ce qui marque le plus c'est la netteté et le piqué sur les images sous-marines : une référence en la matière. Pour les scènes d'extérieur de début du film on notera un léger grain "façon" documentaire.


Le Son : 2/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en français et en anglais - Sous-titres : français

Avis : Il faut bien le dire, la spatialisation proposée ne sert qu'à mettre en valeur les sons d'ambiance autour des personnages principaux : cris des oiseaux, bruits des vagues, etc... et c'est tant mieux car cela confère une belle dynamique aux images centrées sur les deux personnages. Rien à redire, c'est fait intelligemment avec un remarquable timing. A noter un doublage français qui malheureusement "coule à pic" compte tenu de son exécrable niveau artistique !


L'Interactivité : 2/3

L'ergonomie des menus :
L'ergonomie générale des menus est à dominante bleue et respecte l'esprit du film. On notera le choix iconographique d'un requin pour valider les choix. Côté chapitrage, il est précédé d'une transition sur fonds de bulles d'oxygène qui remontent dans l'eau et le découpage est assez bien fait, le tout sur fonds de musique du film. Une ergonomie simple et bien faite, il n'y a pas à en demander plus.


Les bonus :

  • Commentaire audio : assuré par le réalisateur et sa productrice d'épouse, ce commentaire riche et intéressant livre pas mal de secrets de tournage et confirme le petit budget de ce film en expliquant toutes les "ficelles" et astuces nécessaires pour assurer un rendu digne d'un bon film.
  • Scènes coupées : peu ou pas d'intérêt pour ces scènes supplémentaires si ce n'est le début alternatif du film, qui, fort heureusement a été supprimé au montage.
  • Le calme avant la tempête : d'une durée d'environ 15mn, cette featurette est assez riche en informations sans trop tomber dans l'auto-promotionnel de bas de gamme. Néanmoins elle fait un peu doublon avec le commentaire audio dans l'aspect amateur depuis la création jusqu'à la distribution du film.
  • Le mythe du requin démystifié : bon alors je vous laisse juge, mais 10mn pour nous dire que le requin est un animal inoffensif.....j'y crois pas une seconde...! Me feront pas baigner avec ces bestioles j'vous le dis..!
  • Guide de survie en eaux profondes : petit manuel des gestes qui sauvent en pleine mer agrémenté de tous les outils qu'il vaut mieux embarquer avec soi. Instructif mais inutile sur le fonds par rapport au film. On retrouve d'ailleurs ces conseils à l'intérieur de la jaquette.
  • Atouts pour vendre un film indépendant : des personnes de Lions Gate nous exposent en 5mn comment bien vendre ce type de film à l'image du récent Saw ou du français Haute Tension. Pas vraiment intéressant car trop court.
  • L'aquarium : un fond d'écran marin parfaitement inutile
  • Bandes annonces : plusieurs bandes annonces proposées, mais dont le choix est caché par un visuel de poisson. Gentillet...


  • Encore un de ces films qui augurait de bonus intéressants à l'image de son commentaire audio. Dommage, l'effet tombe un peu à plat car on aurait vraiment voulu en savoir un peu plus sur le placement du film au niveau du marché international du cinéma. Reste que le film est assez bien décrypté, mais on reste un peu sur notre faim. A tout prendre peut-être faut-il préférer la version belge du film mais il me semble qu'elle est dépourvue du moindre bonus à l'exception d'une bande-annonce.


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Voici un boîtier Amaray inventif : d'une part la couleur bleue avec un effet de transparence permettant de voir l'intérieur de la jaquette. Par ailleurs le fourreau cartonné avec son découpage façon "machoire de requin" met encore plus en valeur les deux personnages de l'affiche. Rien à dire, c'est bien pensé point de vue marketing et le résultat est joli à voir. A noter que la version belge du film est dépourvue de ce fourreau.



    La sérigraphie

    La sérigraphie présente une excellente qualité de définition, avec la reprise des deux personnages et cet aileron de requin au premier plan. Malgré l'aspect bleuté des logos, ceux-ci demeurent légèrement trop voyants.


    Note Finale : (15/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 29/06/2005 à 23:53 par romanticolor : C'est une excellente loupe sur ce DVD, d'autant plus que je n'avais même pas fait attention aux conseils d'usages à l'intérieur de la jaquette.
    - le 19/05/2005 à 17:33 par ninnin4 : Ouaouh!!!Quel loupe mon cher!!! Et sur un film sur lequel je ne t'attendais pas... Mes finances étant plutôt réduite ce moi-ci, je m'empresse d'aller le louer. Bravo encore HotKiller

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