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DVD A LA LOUPE


INCASSABLE - EDITION COLLECTOR / 2 DVD

Lui écrire ninnin4

Incassable - Edition collector / 2 DVD DVD sorti le 03/10/2001


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Touchstone
Distributeur :
Buena Vista

Date de sortie en salle: 27 Décembre 20003
Nombre d'entrées : 3 382 000 env.

Durée du film: 1 h 46 min.
Acteurs: Bruce Willis

Achat du DVD : Comparer les prix avec le moteur

Nombre de visites :
3431


   

Le Film : 10/10

Résumé : Unique survivant d’une effroyable catastrophe ferroviaire, David Dunn (Bruce Willis) se demande pourquoi il a échappé à la mort sans même une égratignure. Un mystérieux étranger, Elijah Price (Samuel L. Jackson), a une fascinante théorie pour tout expliquer. Une théorie qui menace de bouleverser à jamais la vie de David…

Avis :  Incassable a eu le malheur de paraître après le succès phénoménal et inattendu de « Sixième sens » qui avait bouleversé la donne du cinéma fantastique tant par sa réalisation que par son scénario et surtout le talent insoupçonné de Bruce Willis (Et du petit Haley Joel Osment mais ce n’est pas le sujet aujourd’hui) dans le rôle du psychiatre fantôme. A cette époque, les américains n’étaient pas obligés de faire des remakes pour sortir de leur médiocrité. On attendait donc beaucoup du réalisateur prodige indo américain quand on a su qu’il préparait un film sur les super héros surtout qu’ »X-men » et « Blade », bien des années après les splendides « Batman » de Tim Burton ouvrait les portes à de nouvelles franchises d’excellente qualité technique et scénaristique (même si « Blade » n’a pas tenu sur la longueur, cf. le très mauvais 3ème épisode de la saga).
Tout le monde voulait que Shyamalan assure un nouveau ‘renouveau’ comme il l’avait fait avec les films de fantômes….et il l’a fait. Mais malheureusement pas comme les gens l’espéraient : au lieu de privilégier l’action à tout prix, il préfère se centrer sur les tourments intérieurs du héros. A la place d’effets pyrotechniques spectaculaires et de montages ultracut et tendance, il préfère accumuler les larges plans séquences et des mouvements de caméra aussi fluides que doux et majestueux. Le méchant, s’il est tout aussi détestable que dans n’importe quel comics, n’en es néanmoins pas moins humain que le héros. En fait, le réalisateur n’hésite pas à privilégier l’économie (techniques ou scénaristiques) pour comme dans son précédent film, exacerber un réalisme rendant beaucoup plus troublant le fantastique.
Je reste convaincu que ce tout n’a fait que provoquer une certaine révulsion (je sais, le mot est fort) du public pour cette œuvre car au lieu de se retrouver face à un blockbuster de super héros cartes original mais respectant les codes du genre, il se retrouve devant un véritable film d’auteur, à le réalisation extrêmement soignée et au scénario complètement novateur et intimiste. Car il ne faut pas oublier que ce film retrace l’évolution psychologique du héros en parallèle de son double opposé, chacun trouvant du réconfort dans le fait de savoir qu’il il est et son but sur Terre. Je ne pense pas qu’on ait fait plus psychologique dans ce genre de film et on est bien loin des pseudos tourments adolescento-boutonneux du Peter Parker de « Spiderman II » où la multitude de ses émois et de ses mésaventures finissait par complètement casser le rythme du film.

Ici, par ailleurs, le rythme est extrêmement lent et là, par contre, je respecte parfaitement cette lenteur maîtrisée et justifiée du scénario (on m’avait reproché de considérer ceci comme un défaut sur ma loupe du « bal des vampires »). Le réalisateur en profite pour détailler de façon perfectionniste les liens qui unissent le héros avec son entourage : sa dépression entraîne la rupture avec sa femme, les réactions de son fils voulant prouver les dires d’Elijah, les liens tissés entre lui et cette personne qui prétend l’aider dans la découverte de son don….Bref, nous avons le droit à un véritable drame social, psychologique et familial. Cette ambiance dramatique est renforcée par une réalisation extrêmement posée qui accentue encore plus l’impression de distance entre chaque personnage et une langueur traînante de leur vie…On a l’impression qu’ils vivent au ralenti : chaque mot est pensé et pesé. Inversement, cette économie de mouvements et de paroles est la traduction littérale d’une réalisation dépouillée de tout artifice…On est loin de l’hystérie hurlante de bien des films de super héros.
Ce que je voudrai rajouter et surtout insister concerne la précision du scénario et des détails. D’abord, le réalisateur ne manque pas de préciser, et ce à grand renfort de certaines répliques du personnage de Samuel L. Jackson, c’est que la BD n’est pas faite que pour les enfants. Il le prouve par ce film et par des détails techniques donnés par ce personnage qui surenchère constamment sur les prouesses scénaristiques et le réalisme des BD. Ensuite, je voudrai dire que ce chef d’œuvre n’est en fait pas un renouveau du film de super héros mais plutôt une relecture différente, s’intéressant à des niveaux que personne n’avait jamais exploité aussi profondément. Je sais que je me suis attardé à démontrer le contraire mai à la fin du film, vous vous rendrez compte à quel point cette oeuvre en respecte les codes :
• Le héros super gentil, symbole d’une Amérique contemporaine (et à ce jour c’est chômage, divorce, dépression…) vous l’avez, c’est Bruce.
• Le méchant super méchant avec de gros yeux et un physique bizarre (rapport au code et détail des comics cités plus haut), il est là, c’est……(mais chut, laissons la surprise à ceux qui n’ont pas vu le film).
• Les super pouvoirs et les super points faibles, vous apprendrez à les connaître au cours du film.
• La scène de découverte et d’acceptation des pouvoirs, c’est la fameuse scène de la gare.
• Un combat entre un méchant et le héros, vous y aurez droit et je vous préviens : c’est glauque tant c’est réaliste.
• La presque mort du héros et sa ‘résurrection’ est bien là et c’est une des plus belles scènes tant graphiquement qu’émotionnellement.
• Le costume du héros existe bien, et comme beaucoup, il le range au milieu de ses affaires. Vous voyez, il s’agit bien d’un film classique.

Je voudrais simplement finir ma critique en tirant mon chapeau aux acteurs principaux. De Bruce Willis à Robin Wright Penn, de Samuel L. Jackson au jeune acteur interprétant le fils Dunn, tous sont impeccables et ce film, le dernier grand chef d’oeuvre de Willis prouve à quel point il est un acteur qui a su se renouveler (même si on attend toujours son grand come back) et qu’il imposera son nom pour les génération présentes et à venir. Jackson quant à lui a su donner une dimension tragique et émouvante à son rôle de ‘bonhomme qui casse’ cherchant qui il peut bien être.
Enfin, qu’il est agréable de voir qu’il existe des réalisateurs qui ne cherchent pas à tout expliquer à leur spectateur grâce aux paroles des personnages mais qui plutôt optent pour une recherche du moindre détail et permettent lune meilleure compréhension grâce à une mise en scène soignée. La scène du début est pour cela éloquente. On apprend par les mots qu’au milieu du film les brouilles entre David et sa femme mais nous spectateurs, avons compris au moment ou discrètement, il enlève son alliance pour mieux draguer sa voisine de train. De même la magnifique scène de l’hôpital ou un plan séquence nous fait découvrir Willis survivant en arrière plan, le premier étant occupé par deux mains de médecins s’attardant sur un malade, une tache de sang allant grandissant sur le torse de ce dernier.

En conclusion, ce film est un pur chef d’œuvre du film de super héros, pour moi le meilleur du réalisateur car le plus abouti et le plus audacieux scénaristiquement et techniquement parlant. Il s’agit d’un véritable hommage aux matériaux d’origine (les comics de librairie) et porte un regard nouveau sur cette mythologie. Mention spéciale supplémentaire. Il s’agit à ce jour du dernier grand film de Bruce Willis, ce qui ne gâche rien. J’espère que cette critique vous donnera envie de découvrir ce film si vous ne l’avez pas encore vu et si vous ne l’aviez pas aimé qu’elle vous donnera envie de le redécouvrir.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 1.85:1

Avis : Du grand art…un top image quasi permanent, entre master exempt de défaut et une compression de haute volée, vous avez devant vous une des plus belle retranscription de l’image à ce jour.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 EX sans flag en français & anglais – Sous titres : Français, anglais pour malentendants

Avis : Avec un doublage parfait, une dynamique et une précision sans égale, nous avons affaire là à une bande son de haute volée. Même si, comme je l’ai expliqué dans la critique, le film ne se prête pas aux effets à tout va, les enceintes arrières et le caisson de basse savent se réveiller quand il le faut. On est quand même en droit de regretter l’absence de Vf DTS d’habitude présente sur les collector Buena Vista.

[ Voir le Top Son pour ce DVD ]


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
Menus en 16/9ème, avec la musique du film et animés Vous avez le choix entre 3 langues de menus, à définir au lancement du disque. La lisibilité des menus est excellente car fait plutôt rare, l’image animée se trouve sur la totalité de la fenêtre.


Les bonus :

Aucun bonus sur le DVD 1. L’intégralité de ceux-ci se trouvent donc sur la deuxième galette et vous pouvez choisir entre sous titres français et italiens.

DVD n°2

  • La scène de la gare en multi angle (prise de vue/Story-board) et où vous pouvez choisir l’environnement sonore : version normale, musique seule ou bruitages seuls…
  • »A propos du film » : interview croisée de différents intervenants (acteurs, réalisateurs, chef opérateur) durant 14’ et qui revient avec intérêt sur ce film.
  • Passionnant module de 19’ sur la BD et les super héros où toute l’équipe finit de rendre hommage à genre souvent trop infantilisé. Vous trouverez aussi les points de vue de grand nom de la BD américaine.
  • 7 scènes coupées en VoSt et DD 5.1, toutes présentées de façon intelligente, instructive et pertinente par le réalisateur, certaines présentations se faisant en alternance avec des images du tournages. La plupart développent le personnage du fils et les relations David Dunn/sa femme.
  • Extrait d’un court métrage de (la toute) jeunesse du réalisateur, lui aussi présenté en amont. Intérêt plutôt limité.
  • Bande annonce cinéma du film.
  • Peu de bonus mais l’ensemble s’avère plus passionnant que bien d’autres éditions.


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Magnifique digipack aux couleurs de la photographie c'est-à-dire noir et bleu. Comble du plaisir, le fourreau est fenestré, laissant voir des bris de glace, symbole multiple du film. Très peu de logos et de nom (du moins écrits de façon très discrète) font de ce collector un des plus beau de ma collection.

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    Les sérigraphies sont à l’image du coffret, tout aussi sobres. Mais si elle comprennent intelligemment le rond central, nous sommes en mesure de regretter le trop grand nombre de logos et l’inutile sous titre ‘par M. Night Shyamalan, auteur/réalisateur du « sixième sens ».


    Note Finale : (19.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 11/05/2005 à 12:15 par Aérochouf : J'oubliais je l'ai regardé déjà 2 fois et avec un immense plaisir.
    - le 11/05/2005 à 12:14 par Aérochouf : Super film - super packaging - super TOUT un must à posséder inévitablement dans sa dvdthèque, belle loupe et la note de 19,5 n'est pas du luxe ;o)

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