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DVD A LA LOUPE


INFERNAL AFFAIRS / 2 DVD

Lui écrire Hotkiller

Infernal affairs / 2 DVD DVD sorti le 21/03/2005


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : StudioCanal
Distributeur :
Universal StudioCanal Vidéo

Date de sortie en salle : 1er septembre 2004
Nombre d'entrées : 91.000 env.

Durée du film : 1 h 35 min.


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Nombre de visites :
3160


   

Le Film : 8/10

Résumé : Les forces de police de Hong-Kong disposent d'un de leurs hommes infiltré dans une triade. La triade en question dispose elle aussi d'une taupe infiltrée dans les services de police. Mais à partir d'aujourd'hui, l'enfer va commencer pour ces deux hommes : d'importantes cargaisons de drogue doivent être bientôt livrées...

Avis : Le cinéma asiatique d'aujourd'hui (hors animation) se caractérise principalement par deux thématiques fréquemment abordées : d'une part les histoires de fantômes et d'esprits des morts (Ring, the Eye, the Grudge, 2 sisters qui appartiennent plutôt au cinéma japonais) et d'autre part les action-movie, spécialité, s'il en est, du cinéma de Hong-Kong. Infernal Affairs appartient à cette seconde catégorie mais par delà l'aspect "action" du film, celui-ci se distingue surtout par son inventivité dans un registre tout aussi riche, celui du polar.
En effet Infernal Affairs est un film au scénario d'une simplicité étonnante et qui pourtant bouscule allègrement les codes et les schémas pré-établis de ce type de film. Il est certain que le réalisateur a vu et revu les sublimes classiques du genre, de Lumet à De Palma, mais par delà ces références c'est aussi un réalisateur qui aime la technique et les images hollywoodiennes qu'il ne met pas seulement à la sauce HK, mais qu'il sublime par une mise en scène résolument contemporaine, avec une histoire racontée sur un rythme "d'aujourd'hui". Exemple parmi tant d'autres : la mise en scène de la tension dramatique : exit les combats de rues avec gunfights speedés à l'adrénaline et au magnum 44 : dans Infernal Affairs, les téléphones portables ont remplacé les armes à feu et la technologie informatique et téléphonique est le nerf de la guerre. Exit les poursuites en voiture qui accèlèrent le ryhtme d'un film. Dans Infernal Affairs, la tension est matérialisée par ce curieux jeu du chat et de la souris et par qui sera le plus rapide à découvrir la taupe dans son équipe, le Judas parmi ses Apôtres.

Tout le scénario repose d'ailleurs sur cette double quête et sur ce dédoublement de personnalité réciproque avec en filigrane le curieux rapport qu'il peut y avoir entre un métier et la moralité de celui-ci : avec un flic qui doit prétendre être un gangster pour gagner l'approbation de ses supérieurs au sein de la triade, et un gangster qui doit agir comme un super-flic pour gravir les échelons de la police, le réalisateur modernise le discours du Bien et du mal, en atténue la frontière et détaille assez bien, ce point de non retour qui fait que chacun de ses personnages se trouve comme aspiré par les évènements qui l'entourent. Comme pour accentuer ce manicchéen discours, Andrew Lau prend le parti de nous montrer le détail de la vie de ses personnages : il est ainsi assez triste de voir ce flic infiltré vivre seul, selon un mode de vie qui malgré ses 10 ans d'infiltration ne lui convient toujours pas. A l'inverse que penser de cet autre flic ripoux dont la vie est faite d'un bel appartement, d'une nana et de la dernière chaîne stéréo à la mode. Le plan flashback du début du film prend alors toute sa dimension comme si le destin d'une vie pouvait dramatiquement se sceller en une poigneé de secondes. Contraste flagrant entre le "mérité" et le "subi" qui au final donne un goût amer à chacun des personnages. Mais il est également permis de trouver à ces deux personnages des points communs, notamment dans la noblesse tant de leurs sentiments (fidélité à leurs convictions) que de leur conduite. Et sur ce point on pourra peut-être reprocher au film de nous livrer un peu rapidement les clés de l'histoire qui trouvera sa solution dans une sorte de rédemption réciproque.

D'un point de vue technique, Lau est loin d'être un manchot : ses plans sont "secs" et rapides et ne laissent pas de place à l'artifice. Le temps des ralentis esthétisants à la John Woo est révolu : le film raconte une histoire rapide et rythmée et la caméra accompagne cette démarche faisant honneur au scénario. Du plan décrivant la mort du commissaire à celui de la confrontation finale, la caméra de Lau se fait agile et précise et rarement on aura vu des mouvements et des cadres (façon bande dessinées parfois) doublés d'un montage parfait qui collent aussi bien à une histoire. Le fonds et la forme parlent à l'unisson...rien à redire.

Au niveau de l'interprétation, Tony Leung et Andy Lau crèvent littéralement l'écran : l'oeil du spectateur est naturellement attiré par leurs personnages et leur performance de comédien est réelle. L'interprétation des personnages secondaires, notamment le rôle du chef de la police et le boss de la triade est également bien achevée : leur rivalité et leur connaissance de leurs méthodes réciproques ajoutent une touche d'humour au film qui n'est pas sans intérêt.
Alors certes, Infernal Affairs reste un film hong-kongais avec parfois ses travers (musique d'ascenseur speedé qui ressemble plus à un jingle qu'à une partition musicale entrecoupée d'interludes limite romatiques), mais le film est vraiment dédié au divertissement de qualité et son actuel remake sous la direction de Scorcese prouve au moins deux choses : d'une part que le cinéma américain est véritablement en manque d'inspiration (pour un "Collatéral" taillé à la serpe faut se taper 20 "Larmes du soleil" poussives et pleine d'auto-satisfaction républicaine); et d'autre part que la création cinématographique se passe plutôt de l'autre côté du pacifique. Alors foncez, ce cinéma a des choses à dire et à nous montrer.


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1

Avis : Le télécinéma proposé présente un léger aspect bleuté sur certaines scènes qui donne le ton général du film. Aucun problème de compression et le master utilisé est d'une propreté remarquable. On regrettera peut-être un léger manque de contraste et de profondeur des couleurs donnant au final une image issée qui manque un peu de piqué. Cela reste quand même un DVD d'une qualité remarquable d'un point de vue image.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital stéréo en français et en chinois - Dolby Digital 5.1 en français et en chinois - DTS 5.1 (mi-débit) en français - Sous-titres : français

Avis : Dynamisme et bon équilibre : voici les maîtres-mots de ces bandes son. Sans en rajouter des tonnes dans la spatialisation, les pistes sont bien balancées afin que le son colle au plus près des images du film. Ma préférence va naturellement à la VO (il faut dire que le doublage VF est assez moyen) dont on regrettera qu'elle ne soit pas présentée en DTS comme sur l'édition corréenne du film. Bon point également pour les pistes stéréo claires et précises qui permettront, même en l'absence d'un ampli de profiter pleinement du film.


L'Interactivité : 1.5/3

L'ergonomie des menus :
Simples et esthétiques les menus (format 16/9) sont présentés avec un arrière-plan composé d'images du film. C'est la musique du film qui est en fonds sonore sauf pour le chapitrage où l'on retrouve les dialogues des différentes scènes proposées. Une ergonomie facile et simple, légèrement animée avec des transitions entre les rubriques : classique et dans la norme.


Les bonus :

DVD n°1 :

  • Commentaire audio : les deux réalisateurs et plusieurs membres de l'équipe de tournage interviennent. On retiendra surtout le commentaire sur le choix excellent des deux comédiens principaux ainsi que les développements sur l'intrigue ou comment rendre complexe et fouillé un scénario qui au départ est assez simple.


  • DVD n°2 :
  • Interviews : les deux réalisateurs reviennent sur leur collaboration et sur les deux suites qui ont été données à Infernal Affairs.
  • Autour du film : plusieurs rubriques dans ce bonus avec un making of (assez convenu et un peu promotionnel) entrecoupé d'interviews des comédiens, un bêtisier dénommé "scènes ratées", des dossiers confidentiels (qui sont de simples images de tournage) et un comparatif story-board/film en multi-angle.
  • Fin alternative : bonus largement inutile puisqu'il nous présente à peu près la même fin sauf qu'elle a été amputée de quelques minutes (en fait est supprimée la voix off expliquant la découverte de la psy du personnage interprété par Tony Leung).
  • Bandes annonces : les traditionnels bandes-annonces et spots TV complètent les bonus de cette seconde galette.

    Malgré une présentation simple et soignée, on regrettera vraiment la teneur des bonus qui sur le fonds, n'apportent rien de transcendant au film, ne le mettent pas spécialement en valeur et sont d'une convenance trop souvent vue. Dommage car le commentaire audio partait bien et des bonus plus pertinents auraient pu faire de ce DVD une référence en la matière.
    Enfin, il est à noter qu'Internal Affairs a donné naissance à 2 sequels qui, à priori, ne seront pas visibles dans les salles en France. Toutefois, il semblerait (et j'utilise volontairement le conditonnel) qu'un coffret regroupant les trois films soit en préparation chez StudioCanal pour la fin de l'année.


  • Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    StudioCanal nous offre un joli digipack cartonné dans les tons bleu et noir. A l'ouverture, les trois volets sont composés essentiellement de photos de la scène finale de confrontation. En retirant les DVD on découvre les visages des deux autres personnages principaux du film (le commissaire et le boss de la triade). On remarquera le système à la fois original et sûr de fixation des DVD (double rebord le long du logement de la galette).



    La sérigraphie

    Les sérigraphies sont superbes et reprennent les visages des deux principaux personnages. La définition est très belle (aspect brillant) mais on regrettera un peu les très nombreux logos trop voyants.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (15.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 29/04/2005 à 12:06 par ninnin4 : Encore bravo pour cette très belle loupe et notamment ta dernière phrase qui me ravit au plus haut point vu que j'avais l'impression sur le site d'être le seul à médire des larmes du soleil (voir ma critique et les commentaires qui suivent). Néanmoins, je te trouve plus élogieux dans tes propos que dans ta note....Pourqoui un tel écart????

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