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DVD A LA LOUPE


ONG BAK - EDITION FOURREAU

Lui écrire ninnin4

Ong Bak - Edition fourreau DVD sorti le 07/10/2004


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Europa
Distributeur :
Fox Pathé Europa

Date de sortie en salle : 7 Avril 2004
Nombre d'entrées : 950 000 env.

Durée du film : 1 h 45 min.

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Nombre de visites :
3479


   

Le Film : 10/10

Résumé : Le vénéré Bouddha Ong Bak a été dérobé du temple de Nong Pradu. Le jeune Ting, entraîné à l’art ancestral du Muay Thaï se désigne pour aller récupérer la statuette dans la fournaise de Bangkok….entre combats illégaux et luttes de mafias locales, Ting pénètre un monde violent et sans pitié. Action, cascades et courses poursuites vont désormais guider sa quête.

Avis :  J’ai découvert ce film il y a maintenant sur un DivX (ouh le vilain !!!!) qu’un copain m’avait prêté. Je ne donnerai comme excuse que le film était alors inédit en France et qu’aucune date n’était encore annoncée (Il est d’ailleurs sorti plus d’un an après), que je suis allé le voir 2 fois au cinoche et que je l’ai acheté en dvd. Ce dont je me souviens, c’est d’une véritable claque visuelle malgré les pixels disgracieux. Je sais bien qu’à l’heure actuelle, n’importe quel ventripotent (Laurence Fishburne dans « Matrix » ou sac d’os aussi raide qu’un bâton (Jennifer Garner dans « Elektra ») est capable des meilleures prouesses grâce aux effets numériques et à l’utilisation abusive des câbles rendant les combats complètement surréalistes même si le film ne s’y prêtent pas (« Roméo doit mourir) mais moi qui suit élevé à la culture HK depuis l’âge de dix ans, je sentais que même si l’acteur principal/héros accomplit des cascades inouïes et fait preuve d’une agilité surhumaine, il y avait quelque chose de différent, d’unique.
Déjà, la sauvagerie placide dans les combats dont fait preuve Tony Jaa n’est pas sans rappeler celle de Bruce Lee. Malgré la promesse faîte à son maître de ne pas utiliser son art martial (Voir « Big Boss »), celui-ci y sera obligé par les circonstances et pour sauver sa vie et plus il voudra s’en défaire, plus il sera obligé d’être violent. D’ailleurs, si le scénario du film est des plus simples (presque simpliste même), sa force vient du fait que l’action monte crescendo, partant de ‘simples’ poursuites dans les rues, par des combats de boxes illégaux pour continuer par des batailles à un contre dix et finir avec un final apocalyptique.

Puis, après moult visionnages de mauvaise qualité, la sortie du film a été annoncée en France sous le label Europa (Besson n’a en fait qu’acheter les droits du film et en a profité pour mettre en guise de BO d’immondes morceaux de Rap) et sur la durée de 2 ou 3 numéros, la revue SCORE s’est attaché à montrer la démesure de ce film et à expliquer en long et en large les performances qu’avait accompli Jaa pour ce film.
Il faut savoir que ce film a nécessité 7 ans de préparation pour l’acteur et que ce dernier n’utilise jamais de bales et que la seule image de synthèse est la chute d’une tête de Bouddha géant à la fin du film. On est loin des piètres acrobaties de nos acteurs français ou américains qui se débattent à grand renforts de montage épileptique devant des écrans bleus, accrochés à des câbles et utilisant comme toute arme blanche, juste le anche, la lame étant rajoutée en post production à grands renforts de FX. Vous verrez dans la scène finale le combat à coup de machettes…je ne vous dis que ça…. Sachant cela, même ceux qui apprécient déjà le film sont obligés de voir d’un œil différent ce pur chef d’œuvre du film d’arts martiaux….car ce qu’il faut savoir aussi, pour ceux qui ont des a priori en voyant sur le dvd l’estampe Europa, c’est que si Besson a bien acheté les droits et changé la musique original pourtant si adaptée, il n’est nullement à l’origine du projet. Il s’agit d’un pur film artisanal, premier film de l’acteur et du réalisateur aussi, fait avec les moyens du bord et avec beaucoup de sueur.
Je classe ce film parmi les chef d’œuvre du genre car pour moi, ici, Tony Jaa non seulement ce film nous apporte à nous occidentaux la connaissance d’un art martial inconnu jusque là : le Muay Thaï mais dans le même temps regroupe à lui tout seul les performances de Bruce Lee, Jackie Chan et Jet Li. Bruce Lee pour la sauvagerie, la férocité autiste dont il fait preuve et parce que les coups portés à l’écran sont vrais. Bien sur, les cascadeurs ont des protections mais Jaa donne et reçoit de véritables coups…pas de ceux qui frappent à côté mais qu’on ne voit pas du fait d’un cadrage judicieux. Jackie Chan, c’est pour son élasticité permanente et la façon qu’il a de réagir avec l’environnement qui l’entoure. Enfin Jet Li pour les performances martiales aériennes et la rigueur gymnastique dont il fait preuve à chaque instant. Cet homme a un grand avenir devant lui mais il lui reste quand même à travailler son talent de comédien car son registre est plutôt limité : il a le regard figé pendant les 100’ de visionnage.

Ce qui permet de rendre ces combats encore plus spectaculaires et réalistes qu’ils ne le sont déjà, c’est une mise en scène tout ce qu’il y a de plus classique mais appliquée….Ici, pas de cadrages abracadabrants ou de montage épileptique. Le réalisateur a privilégié les longs travellings latéraux lors des scènes de poursuite et même les plans presque fixes lors de certaines scènes de castagne pour mieux transcender les capacités de son acteur. Ce qu’on cherchait à cacher dans nos productions occidentales voire même asiatique (les coups portés à côté mais invisibles par un cadrage bien choisi, ici, le réalisateur ne va pas hésiter à tout faire pour nous le montrer quitte à faire passer 2 ou 3 fois la scène avec un angle différent.
Pour parler du reste du film, c’est déjà beaucoup plus commun….une sorte de Buddy Movie que Besson ne renierai pas je pense avec le guide/comparse qui fait le clown et attire les emmerdes, une intrigue simpliste avec le gentil qui fait tout pour aider son village et les méchants plus que méchants prêts à tout pour obtenir ce qu’ils veulent. Il faut quand même reconnaître le fait que le scénario détaille quand même pas trop mal les différences énormes entre la vie à la campagne et celle de la ville en Thaïlande. On a ainsi une vision moins exhaustive de ce pays que j’avoue connaître très peu. Les seconds rôles ne sont que peu probants hormis leur chef dont la bonne idée a été de lui ‘prêter’ une trachéotomie et un appareil de phonation. Mais bon, on pourra donner comme excuse que le doublage n’est pas des plus réussis. Il ne faut cependant pas croire que le reste de l’action (autres que les combats) soit en reste. J’en veut pour preuve cette formidable course poursuite en Tuk-Tuk, certes fortement inspirée de Taxi mais qui par sa démesure pulvérise les codes du genre : chute d’un véhicule de plusieurs mètres de hauteur au milieu d’une foule (Sans images numériques), sauts incroyables d’un véhicule à l’autre……magistral.

En conclusion ne vaut d’être vu que pour les combats mémoriaux qui y figurent. L’intrigue ne vaut guère mieux que n’importe quelle production de base mais je pense qu’il restera dans l’histoire du 7ème art au même titre que « la fureur de vaincre », « Drunken master II, combats de maîtres » ou « il était une fois en Chine ». Vous assistez là à un pur moment de cinéma, sans caviardage technique ou idéologique (hormis la musique remplacée par Besson) de toute sorte. Je sais que beaucoup vont me reprocher de lui avoir mis 10/10 au vu des défauts de qualité scénaristique qu’il comporte mais je pense qu’il mérite cette note rien que pour les performances de Tony Jaa et le travail qu’il a nécessité. Je pense, et j’espère que ce film va créer un nouveau standard de film d’action, beaucoup moins surfaits et gavée d’images numériques.


L'Image : 2/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 – Ratio : 1.85 : 1

Avis : Le master est de bonne qualité, sans défaut rédhibitoire. La compression sert bien la fluidité des plans mais ça reste malheureusement pas mal granuleux sur certains plans. Ne vous attendez pas non plus à un étalonnage extraordinaire : l’image est plutôt ocre en général mais a tendance à varier entre les plans clairs et les plans plus sombres... La définition laisse aussi un peu à désirer...


Le Son : 2/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en français & Thaïlandais, DTS 5.1 (mi-débit) en Français – Sous titres : Français

Avis : Côté son, le DTS français est plutôt correct dans sa dynamique et sa précision mais ne brille pas par sa spatialisation, hormis une très bonne répartition de la musique (pas toujours appréciée….du moins par moi). De plus, le doublage français n’étan


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
Menus en 16/9ème, animés et sonorisés, qui sur la moitié de l’image montre Tony Jaa dans une position de combat, dans l’autre, fait défiler des images du film. On peut noter aussi un semblant de transition entre chaque page de menu et les chapitres sont illustrés par les scènes auxquelles ils correspondent.


Les bonus :

Pas mal de bonus pour une édition simple, dont l’intégralité se trouve sur le même disque que le film. Intérêt inégal mais commençons par le morceau de choix :

  • Plus fort que le film….le making of (50’) qui retrace chaque scène de cascade en commençant par les entraînements (je vous rappelle : 7ans !!!!) puis les tournage et enfin la scène finale telle qu’elle est dans le film. Absolument époustouflant. Même avec de la DV, on se rend encore plus compte de la quantité de travail et d’effort qu’a demandé le film. Je ne vous donnerai qu’un conseil : voyez le film, puis le making of et revoyez le film pour mieux vous rendre compte. Pour compléter le tout, acteur et réalisateur commentent tout au long de ce documentaire et apportent un lot non négligeable d’anecdote et d’informations complémentaires.
  • Une petite dizaine de mouvements de Muay Thaï sont filmé pour mieux illustrer cette pratique martiale. Si ça reste beau, à chaque fois c’est trop rapide (une bonne dizaine de seconde) et non documenté.
  • Plus intéressant, ces 8 mouvements sont ensuite décomposés et resitués dans leur contexte. Une petite illustration permet de revisualiser correctement.
  • Clip de Tragédie, réalisé par le très bon Olivier Megaton (« Exit », « La sirène rouge ») qui a le mérite de ne reprendre que très peu d’images du film mais d’inviter les deux chanteurs sur un ring pour faire une joute verbale contre Tony Jaa qui lui se battra physiquement. Même si on n’aime pas forcément ce type de musique (moi par exemple), il faut reconnaître ses qualités à ce clip.
  • Inutile module sur les avants première en France, inutile puisque vous aurez vu et revu le making of et que ce documentaire se borne à montrer Tony Jaa accomplir de façon simplifiée les cascades du film sur la scène devant les spectateurs.
  • Interview du réalisateur qui revient rapidement sur les origines du projet, sur son déroulement et ce qu’est le Muay Thaï.
  • Interview de Tony Jaa qui revient sur ses 3 ans de préparation au Muay Thaï, ses 3 ans d’entraînement pour le tournage et sur sa conception des arts martiaux.
  • 3 bandes annonces et teaser du film en français et en Thaïlandais
  • Vous bénéficiez des classiques galeries de photos et de quelques bandes annonces de films diffusés par Europa dans l’apparemment phénoménal « Bang Rajan », film qui sortira en dvd le 20/04 de cette année et qui s’annonce comme le « Braveheart » thaïlandais.
  • Une bien belle édition qui n’a même pas l’appellation collector…étrange. Pour moins que ça, d’autres éditeurs n’auraient pas hésité à l’appeler ultime.


    Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier amaray transparent avec une jaquette très sobre où l’on voit Tony Jaa en tenue de combattant, accroupi et de dos. Colorimétrie majoritairement ocre comme la photographie du film. La seule écriture est le titre et le logo ‘dvd video’. Très sobre et magnifique. Le point fort de cette édition, c’est le surétui cartonné qui comporte l’affiche originale thaïlandaise, rappelant étrangement les affiches de films de kung-fu des 70’s. Le titre est écrit en relief à la fois sur la face et sur la tranche. Un bien bel objet…dommage qu4europa n’ait pas daigné nous offrir un digipack comme sur les éditions collectors du « Baiser mortel du dragon » ou du « transporteur ».



    La sérigraphie

    La sérigraphie reprend l’image du boîtier, comprend le rond central mais il y a un peu trop de logos.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (17.5/20)

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